Ce podcast explore les liens entre inégalités de genre et crises climatiques. Les intervenants discutent de l'exploitation conjointe des femmes et de la nature dans un système capitaliste. La désobéissance civile émerge comme un outil puissant contre l'inaction climatique des États. Ils mettent en lumière l'engagement croissant des jeunes et l'importance de l'écoféminisme pour repenser notre rapport à la nature. Des actions collectives et juridiques sont proposées pour construire un avenir durable et juste.
Les inégalités de genre et les catastrophes climatiques sont intimement liées au sein d'un système capitaliste et patriarcal.
Le droit peut servir d'outil puissant pour exiger des réductions des émissions de gaz à effet de serre des États et des entreprises.
La désobéissance civile émerge comme un moyen légitime de provoquer un changement face à l'inaction politique sur le climat.
Deep dives
L'urgence climatique et ses conséquences
Le réchauffement climatique représente une menace pressante, entraînant des prévisions de hausse de température de 3,2°C d'ici la fin du siècle si des mesures radicales ne sont pas prises. Cette réalité est mise en avant par le GIEC, montrant que les conséquences affecteront particulièrement les pays déjà vulnérables, surtout ceux du Sud global. Il est souligné que cette urgence nécessite des actions immédiates, car l'inaction parmi les gouvernements ne fera qu'aggraver la catastrophe environnementale. En ce sens, la justice climatique devient essentielle, car elle apporte une voix à ceux qui sont directement touchés par cette crise.
Inégalités énergétiques et exploitation
Les inégalités dans la consommation et la production d'énergie reflètent des injustices sociales intrinsèques, où les plus riches consomment des quantités disproportionnées d'énergie par rapport aux plus pauvres. Les entreprises énergétiques, historiques de connexions politiques, bénéficient de ce système d'exploitation, rendant la justice climatique non seulement environnementale, mais aussi sociale et féministe. Une étude d'Oxfam a révélé que les milliardaires tendent à investir dans des projets très polluants, creusant davantage les inégalités. Les disparités dans l'accès à l'énergie exacerbent les injustices entre les classes sociales, notamment dans les secteurs du transport et de l'habitat.
Justice climatique et droits des multinationales
Utiliser le droit comme un outil de justice climatique s'avère être une méthode prometteuse, illustrée par des affaires emblématiques comme celle d'Urgenda aux Pays-Bas qui a contraint l'État à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Les actions juridiques peuvent également viser les multinationales, forçant ces entreprises à assumer leurs responsabilités climatiques, comme l'affaire contre Shell qui a été contrainte de réduire ses émissions. Ces recours encouragent une responsabilisation collective face à des entreprises qui agissent souvent sans égard pour l'environnement ou les droits humains. À travers ces mécanismes juridiques, la société civile commence à revendiquer ses droits et à remettre en cause la légitimité de ces grands groupes.
Désobéissance civile et engagement communautaire
La désobéissance civile émerge comme un moyen légitime d'attirer l'attention sur les injustices climatiques, soulignant le fait que certaines actions considérées comme illégales peuvent être essentielles pour provoquer un changement positif. Ces mesures peuvent aussi renforcer l'idée que le changement doit venir de la base, mobilisant les communautés à lutter pour leurs droits environnementaux devant l'inaction politique. Il est mentionné que ce type d'engagement favorise une prise de conscience collective et aide à bâtir des alliances pour une justice climatique. Regrouper les forces et se mobiliser localement devient une stratégie nécessaire pour faire face à l'urgence du changement climatique.
Vision d'un avenir durable
Pour instaurer une authentique justice climatique, il est crucial de revoir notre rapport à l'environnement et aux structures sociopolitiques en place. Cela implique non seulement une réduction de notre consommation énergétique, mais aussi une reconsidération des valeurs qui soutiennent notre économie actuelle. Favoriser des modèles de vie durables et respectueux de l'environnement, qui tiennent compte des inégalités sociales, est impératif pour garantir une qualité de vie décente pour tous. En s'inspirant des approches écoféministes et communautaires, il est possible de rêver d'un avenir où justice sociale et environnementale coexistent harmonieusement.
Quels sont les rapports entre inégalités de genre et catastrophes climatiques ? À première vue, on pourrait croire que ces deux sujets n’ont rien à voir. Mais en réalité, ces injustices reposent sur un même système d’exploitation : un système capitaliste, extractiviste et patriarcal, qui exploite les femmes et la nature dans un même élan.
Comment le droit peut-il servir d’arme face à l’inaction climatique des États ? Est-ce que la désobéissance civile contribue à améliorer les lois sur le climat ? Quelles sont les actions individuelles et collectives les plus efficaces pour obtenir justice ?
Dans ce septième épisode du cycle « Nous faire justice », Victoire Tuaillon reçoit Julia Steinberger, chercheuse en économie écologique et co-autrice principale du sixième rapport d'évaluation du GIEC, Franziska Meinherz, militante écoféministe et chercheuse en mobilité et urbanisme, et Brice Laniyan, juriste pour l'association Notre Affaire à Tous. Au cours de cette discussion, il et elles explorent ensemble les différents moyens à mettre en œuvre pour faire advenir une justice climatique, féministe et décoloniale.
« Nous faire justice » est un cycle de discussions du podcast Les Couilles sur la table, par Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Cet épisode a été enregistré le 1 mars 2023 à la Haute École d’Art et de Design (Genève), à l’occasion de la Semaine de l’Égalité 2024. Prise de son : Paul Bertiaux. Réalisation et mixage : Mathieu Thévenon. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Lise Niederkorn. Production et montage : Naomi Titti. Edition : Lucile Leboutet. Communication : Lise Niederkorn et Jeanne Longhini. Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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