#417 - Stanislas Maximin - Latitude - L’autodidacte de 25 ans qui va envoyer des fusées dans l’espace
Sep 15, 2024
auto_awesome
Stanislas Maximin, un autodidacte de 25 ans, a fondé Latitude, une startup aérospatiale qui ambitionne d'envoyer des fusées dans l'espace en se concentrant sur la rentabilité. Il partage son parcours inspirant, des défis financiers à la recherche de financement, tout en abordant la fabrication de fusées 'bon marché'. Stanislas évoque également l'importance de l'innovation et de la collaboration pour surmonter les obstacles. Avec humour, il parle des objets farfelus envoyés dans l'espace et des avancées technologiques comme l'impression 3D.
Stanislas Maximin, à seulement 25 ans, abandonne ses études pour se lancer dans une start-up spatiale ambitieuse appelée Latitude.
Latitude adopte un modèle économique disruptif en offrant des lancements de colis dans l'espace à un prix réduit de 5 millions d'euros.
L'entrepreneur met en avant l'importance de la curiosité pour innover et réussir dans un secteur spatial en pleine expansion.
Il souligne la nécessité de bâtir une équipe expérimentée afin de compenser sa jeunesse et d'assurer la cohésion de l'entreprise.
Stanislas partage son expérience des échecs en testant des moteurs de fusée, insistant sur l'apprentissage constant pour améliorer l'innovation.
Deep dives
Ambitions spatiales audacieuses
Un jeune entrepreneur de 25 ans exprime sa volonté d'envoyer des fusées dans l'espace rapidement, avec une vision commerciale très agressive. Il présente l'entreprise comme un service de livraison de colis en orbite, visant à réduire les coûts d'envoi de 7,5 millions d'euros à 5 millions pour 200 kg. Ce modèle économique repose sur la vente de lancements à des clients désireux d'envoyer des satellites, tout en se positionnant comme une alternative moins chère aux géants du secteur. Ce jeune entrepreneur s'inspire de phénomènes de markup dans le secteur du luxe pour établir la valeur ajoutée de son service.
Financement et mentalité d'entreprise
L'entrepreneur souligne que le financement ne constitue pas toujours le meilleur indicateur de réussite, arguant que le fait de 'crever la dalle' peut parfois conduire à une meilleure efficacité. Il évoque les défis rencontrés lors de la recherche de financements, notant que chaque levée de fonds s'accompagne de tensions émotionnelles, mais que ces défis structurent également l'entreprise. L’importance de la curiosité dans l’entrepreneuriat est mise en avant, avec l’argument que cesser d'être curieux nous éloigne de la nature humaine. Cette quête de curiosité est essentielle pour rester innovant dans la compétition spatiale croissante.
Impact environnemental de l'espace
Le diplômé aborde la question de la pollution spatiale, déclarant que les activités de lancement contribuent à moins de 0,1 % des émissions de pollution mondiales. Il esquisse une vision optimiste de l'industrie, arguant que la conquête spatiale pourrait jouer un rôle bénéfique dans la compréhension et la mitigation du dérèglement climatique. Des discussions sont engagées sur la durabilité de l'espace, sous-entendant qu'il est impératif que les nouvelles technologies spatiales contribuent à la protection plutôt qu'à la dégradation. Un épisode fut proposé pour explorer plus en profondeur ces préoccupations environnementales.
Parcours entrepreneurial et escalade de l'ambition
Stanislas Maxima, l'entrepreneur, raconte son parcours, ses aspirations et l’énorme responsabilité qu’il sent envers son équipe et ses investisseurs. Bien qu'il admette que sa jeunesse lui donne un sentiment d'insécurité, il a la conviction que la construction d'une équipe expérimentée compense ce déficit. Avec des ambitions de faire exploser le marché des lancements, il exprime le besoin d'une communication transparente avec son équipe afin d'assurer cohésion et efficacité. Le défi de passer d'une start-up en développement à une entreprise établie réside dans la nécessité d'exécuter des projets complexes avec rigueur et célérité.
Test de moteurs et innovations
L'entrepreneur partage des anecdotes sur les tests moteurs de sa fusée, révélant les difficultés rencontrées et les leçons apprises en cours de route. En évoquant un essai raté où le moteur a brûlé, il souligne la nécessité d'une approche expérimentale pour l'innovation technologique. Cette expérience met en lumière l'importance d’apprendre des échecs et d'améliorer continuellement les processus. En parallèle de la technologie avancée, il souligne que le développement se fait dans un esprit de simplicité et de pragmatisme.
Recrutement et équipe
Le fondateur discute des défis de recrutement dans l'industrie spatiale, notant que de nombreux professionnels expérimentés hésitent à rejoindre une start-up en raison de la sécurité de l'emploi. Il partage qu'après des efforts considérables, il a réussi à attirer des experts ayant des antécédents significatifs dans des géants de l'aérospatial tels qu'Arianespace. Grâce à une culture d'entreprise solide et un projet séduisant, il attire des talents qui partagent sa vision d'innovation. L'importance d'une équipe soudée et expérimentée est soulignée, car elle permet la réalisation effective des ambitions de la start-up.
Partenariats et soutien institutionnel
Stanislas décrit comment il a réussi à établir des partenariats avec des institutions telles que le CNES et l'ESA, des leviers cruciaux pour le développement de projets spatiaux. Il mentionne avoir gagné des subventions de recherche qui soutiennent financièrement ses innovations. Ces soutiens sont essentiels pour la crédibilité de son entreprise sur le marché, renforçant la confiance des investisseurs potentiels. Les synergies créées par ces collaborations sont représentatives de la manière dont le secteur spatial en France encourage l’entrepreneuriat.
La réalité des lancements spatiaux
Le jeune entrepreneur aborde les réalités des lancements spatiaux, en notant que beaucoup d'acteurs dans l'industrie ont rencontré des échecs. Il souligne que le taux d'échec est significatif dans les premiers lancements, avec la nécessité d'apprendre de chaque échec pour affiner la technologie. Tout en étant conscient des défis à relever, il reste optimiste sur les opportunités de son projet. Cela reflète une compréhension approfondie des risques inhérents au secteur aérospatial.
Vision à long terme
L'aspirant fou raconte la vision à long terme de son projet, avec des ambitions non seulement d'envoyer des fusées dans l'espace, mais aussi de doter l'industrie spatiale de l'infrastructure nécessaire pour permettre une croissance durable. Il projette une industrialisation de ses lancements, avec un objectif d'atteindre une cadence de plusieurs lancements par an à l'horizon 2028. Le développement d'une fusée réutilisable fait également partie de ses plans futurs pour réduire les coûts et améliorer l'efficacité. Avec une attitude d'apprentissage constant, il est déterminé à attaquer chaque obstacle sur son chemin.
Ressources humaines et opportunités
L’entreprise cherche à recruter des profils variés, allant des ingénieurs aux spécialistes du marketing, pour soutenir son développement. Stanislas affirme que l'intégration de talents d'horizons variés est essentielle pour l'innovation et la diversité des idées. Il invite les jeunes intéressés par l'espace et l'ingénierie à se joindre à cette aventure. Par cette diversité de profils, il espère construire une équipe capable de répondre aux défis du secteur spatial.
Du haut de ses 25 ans, Stanislas Maximin a une certitude, il fera décoller des fusées.
Il arrête ses études en école de commerce pour lancer Latitude, une start-up spatiale partant de littéralement zéro : zéro expérience en ingénierie, zéro en entrepreneuriat et zéro contacts dans le secteur.
Stanislas réunit des jeunes passionnés, tous commencent à travailler sur le projet en parallèle de leur activité principale jusqu’aux levées de fonds obtenues in extremis.
Pour y parvenir, Latitude se lance dans la logistique en envoyant de petits colis (200kg) dans l’espace pour 5 millions d’euros. Un positionnement stratégique qui se veut disruptif quand le concurrent propose la même prestation pour 7,5 millions.
“Faire une fusée, c'est pas difficile, mais faire une fusée rentable, c'est extraordinairement difficile.”
Stanislas nous éclaire sur :
L’état actuel du secteur spatial
Comment se lancer dans un projet ultra-ambitieux quand on est (très) jeune
La fabrication de fusées "bon marché"
Comment convaincre les investisseurs avec de simples plans
Les véritables opportunités dans le domaine spatial (recherche scientifique et industrie)
Le recrutement des perles rares
Un épisode de l’espace pour vraiment comprendre l’enjeu derrière l’exploration spatiale et l’opportunité économique derrière. Un shot d’inspiration et de bonne humeur.
TIMELINE:
00:00:00 : Tant pis pour les études, je suis mon rêve
00:20:10 : Les premières heures de Latitude et réflexion sur les écoles de commerce
00:32:22 : Comment se faire financer au tout début d'un projet fou
00:49:46 : Entre internalisation et externalisation, la particularité du domaine spatial
00:56:57 : Envoyer des objets dans l'espace
01:03:30 : L'exploration : une vraie opportunité
01:19:39 : Le secret pour recruter les bonnes personnes
01:29:07 : Un moteur imprimé en 3D
01:38:47 : L'enjeu du premier lancement
01:49:06 : Le problème avec Ariane et la première fusée de Latitude
02:02:01 : S'organiser pour développer et augmenter la cadence