Nicolas Chatelet " À l’aube, marqué mais debout ! 1000K sans lunette !"-

Nicolas Châtelet : premier vainqueur de la Race Across Spain – l’épisode qui marque l’histoire

Pour cette première édition de la Race Across Spain, un nom restera à jamais gravé : Nicolas Châtelet, premier à franchir la ligne d’arrivée après 1 000 km, deux nuits glaciales, une hydratation mise à mal et un duel passionnant face à des cadors de l’ultra-distance.

Dans cet épisode enregistré à chaud, quelques minutes seulement après son arrivée au lever du soleil près de Valencia, Nicolas raconte son effort sans filtre. Fatigue, lucidité vacillante, gestion du sommeil, stratégie watt par watt, erreurs, surprises… mais aussi ce qui fait la beauté de l’ultra : les levers et couchers de soleil qu’on s’accorde encore le luxe d’apprécier.

Un premier 1000 km, mais un plan clair

Discret au départ, Nicolas n’était pourtant pas là pour faire de la figuration.

Face à des références comme Damien Villiers, William Debode ou Régis Courtaille, il venait surtout chercher une réponse : ce que disent les watts à l’entraînement peut-il tenir 1 000 km ?

Pendant les 8–9 premières heures : 200 watts de moyenne.

Puis la réalité du terrain a fait son travail.

Notamment une erreur classique… mais lourde de conséquences : 250 km avec seulement deux bidons après avoir manqué plusieurs points d’eau en pleine nuit. Résultat : –20% de puissance, et une gestion de crise exemplaire pour tenir jusqu’au bout.

Pas de lunettes, 45 minutes de sommeil, mais une lucidité totale

Autre singularité : Nicolas roule… sans lunettes.

Question de confort, dit-il. Risqué ? Peut-être. Naturel pour lui ? Totalement.

Côté sommeil, la règle des 4 heures obligatoires a été respectée.

Mais il n'a dormi que 45 minutes, juste assez pour maintenir la lucidité et éviter de basculer du mauvais côté des deux nuits blanches. Une gestion millimétrée qu’il explique en détail, notamment son protocole caféine volontairement retenu pour maximiser l’effet au bon moment.

Un parcours magnifique… et impitoyable

Nicolas partage aussi son regard sur le parcours :

• une première moitié roulante,
• une deuxième moitié brutale, avec des pentes à 12 %, des routes désertes, et une fatigue qui rend chaque pourcentage plus lourd que le précédent.

Il envoie au passage un message de respect et de soutien à toutes celles et ceux encore sur le parcours.

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