:162 Vol d’identité, corruption, vote biométrique, famine : l’entrepreneur qui lutte contre les fléaux du monde - Nicolas Berbigier CEO de Famoco

Il a inventé la carte ultime : celle qui peut faire office de carte d’identité, de carte vitale ou de carte de paiement.

Il a créé un appareil mobile sécurisé, un téléphone qui ne sert pas à téléphoner, mais dont les cas d’usage sont presque infinis :

• lire une carte de transport
• assurer la distribution pour le Programme alimentaire mondial
• vérifier l’état de ton cœur avant un rendez-vous chez le cardiologue
• gérer le ticketing des Jeux olympiques ou les systèmes de vote biométrique

Quand Nicolas Berbigier décide de lancer Famoco, il ne veut pas révolutionner le monde depuis une tour d’ivoire. Il veut résoudre des problèmes concrets, sur le terrain, là où les grandes plateformes n’osent pas s’aventurer : dans les camps de réfugiés, les dispensaires isolés, les zones sans internet ni électricité. Il crée alors un objet étonnant : un terminal sécurisé, basé sur Android mais sans Google, qui ne sert ni à téléphoner ni à scroller… mais à faire fonctionner des services essentiels.

Ce téléphone muet, Famoco va l’équiper d’un OS souverain, d’une infrastructure de déploiement mondiale, et le transformer en outil de suivi humanitaire, de gestion logistique, de ticketing ou de lutte contre la corruption.

Famoco, c’est aujourd’hui 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, 80 employés, un demi-million de terminaux actifs, et 80 % de l’activité réalisée à l’international.

Dans cet épisode, Nicolas partage les coulisses d’une aventure hors norme :

🔸 Le projet initial autour de la traçabilité du bois en Afrique… saboté par la corruption locale.

🔸 Le jour où Action Contre la Faim a utilisé ses terminaux pour tracer la distribution de lait maternel dans un camp.

🔸 Comment ils ont conquis Orange Afrique, les JO, Roland-Garros… avec une techno “invisible”.

🔸 Pourquoi les investisseurs n’ont pas toujours compris leur business model… ni leur ambition.

🔸 Et cette frustration constante : voir encore tant de marchés dominés par des solutions non européennes.

Il y a dans la voix de Nicolas un calme, une rigueur, mais aussi une colère sourde : celle de voir les sujets vitaux traités avec désinvolture.

Celle de voir l’Europe technologique dépendante.

Celle de se heurter à l’inertie des institutions.

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