Alain Minc, économiste et essayiste, explore les enjeux cruciaux du budget de l'État et la dégradation de la note de la France par S&P. Il dégage les raisons de la suspension de la réforme des retraites et souligne les responsabilités partagées entre le patronat et la CFDT. Minc avertit des risques politiques associés au débat budgétaire, évoquant la menace d'une adoption par ordonnances et les conséquences d'une motion de censure. Il critique le déclin du macronisme et s'interroge sur l'avenir politique d'Emmanuel Macron.
10:42
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insights INSIGHT
Note S&P Comme Signal De Réalité Budgétaire
Alain Minc constate que la dégradation de la note S&P reflète la réalité budgétaire de la France et non une manœuvre politique.
Il estime que la France est aujourd'hui « le mauvais élève » de l'Union européenne et doit faire preuve de lucidité.
question_answer ANECDOTE
Conclave Des Retraites Et Rôle Du Patronat
Alain Minc raconte que la CFDT aurait accepté les 64 ans si le patronat avait conclu le conclave sur la pénibilité.
Il attribue au patronat la responsabilité initiale de l'échec des négociations sur les retraites.
insights INSIGHT
Budget Enlisé Et Risque D'Ordonnances
Alain Minc prédit un débat budgétaire incohérent en l'absence de 49.3 et avec des désidératas contradictoires des partis.
Il craint que le gouvernement promulgue le budget par ordonnance puis subisse une motion de censure et potentiellement une dissolution.
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C dans l'air l'invité du 20 octobre 2025 avec Alain Minc, économiste et essayiste, auteur de "Somme toute", aux éditions Grasset.
Les députés de la commission des Finances ont commencé aujourd'hui l'examen du budget de l’État, alors que les délais sont particulièrement contraints, et que pèse l'épée de Damoclès d'une adoption du budget par ordonnances s'ils sont dépassés. Les débats permettront avant tout de jauger l'équilibre des forces sur les différentes dispositions, sachant que les députés repartent dans l'hémicycle de la copie initiale. L'examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre. Le Premier ministre s'est en outre engagé à ne pas utiliser l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le budget, ce qui suppose que les débats aillent "au bout" du texte, jusqu'au vote.
Avec un déficit qui devrait s'établir à 5,4% en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d'une trentaine de milliards d'euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d'assouplir cet objectif jusqu'à "sous 5%" pour permettre des compromis.
Vendredi, une autre donnée s'est ajoutée au tableau : l'agence de notation S&P a annoncé abaisser d'un cran la note de la France, invoquant une incertitude "élevée" sur les finances publiques.
Alain Minc, économiste et essayiste, auteur de "Somme toute", aux éditions Grasset, nous livrera son analyse sur le budget de l'Etat, et sur la possibilité d'atteindre les objectifs fixés. Il reviendra également avec nous sur les conséquences de la dégradation de la note de la dette de la France par l'agence S&P. Celui qui avait conseillé Emmanuel Macron, nous donnera également son avis sur sa fin de mandat, et son héritage.