La Turquie est-elle en train de rejoindre l'alliance des autoritaires illibéraux?

Voilà une dizaine de jours que la Turquie est agitée par des manifestations massives, qui réunissent des centaines de milliers de personnes. À l'origine de ce mouvement, il y a l'arrestation puis l'incarcération du maire d'Istanbul, Ekrem İmamoğlu, accusé de «corruption» et de «terrorisme». Cet homme est surtout le principal opposant politique du président Recep Tayyip Erdoğan, réélu en mai 2023 pour cinq ans. Et c'est pour cela que le pouvoir tente de le mettre hors-jeu.

Ekrem İmamoğlu a été investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP), kémaliste, social-démocrate, pour affronter Erdoğan à la prochaine élection présidentielle de 2028. Ce n'est pas la première fois que Recep Tayyip Erdoğan fait arrêter ou condamner un opposant politique, on l'a vu ces dix dernières années notamment avec des dirigeants kurdes. Mais est-ce que cette fois-ci, un palier a été franchi?

Qui est Ekrem İmamoğlu? Pourquoi constitue-t-il une telle menace aux yeux de Recep Tayyip Erdoğan? Est-ce que l'on bascule vers un régime autocratique, une autorité sans limites du président turc? Pour répondre ces questions Le monde devant soi reçoit Ariane Bonzon, journaliste indépendante, spécialiste de la Turquie et contributrice régulière de Slate.fr.

Références:
- Turquie – L'heure de vérité, Ariane Bonzon, éditions Empreinte temps présent, 2019.
Le monde devant soi est un podcast produit par Slate Podcasts.
Production éditoriale et présentation: Hélène Decommer
Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Musique: «Sinister», Anno Domini Beats

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