Le goût de M

Le Monde
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Oct 27, 2021 • 37min

#28 Lætitia Dosch (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Lætitia Dosch est l'invitée du podcast Le Goût de M proposé par M Le magazine du Monde. La comédienne, qui sera prochainement à l'affiche de Passion simple de Danielle Arbid adapté d'Annie Ernaux, a répondu depuis son appartement parisien aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Lætitia Dosch évoque son enfance à Paris, dans une famille à la Tenenbaum, du nom du film de Wes Anderson, avec un père parti quand elle avait 1 an, plombier devenu rentier à la suite d'un gros héritage, un peu voyou qui aimait les bagnoles, les femmes et le jazz et une mère qui essayait de s'extraire de son destin de femme au foyer. Rêveuse, celle-ci aimait la variété et des chanteurs comme Charles Dumont. Dans cet intérieur plein d'adultes et de reproductions de la nature, façon fausse jungle, la jeune fille se prend d'admiration pour Claude du Club des cinq et Stéphanie de Monaco. « Je me suis construite en imaginant et non en suivant des exemples », confie celle qui découvrira sa vocation pour la scène quelques années plus tard, lors de cours de théâtre dans un collège catholique privé où elle ne se sentait pas à sa place.Passionnée par le jeu des acteurs (de Johnny Depp à Claire Danes) et le cinéma américain (John Waters, Tim Burton, Jim Jarmusch), français (Noémie Lvovsky, Patricia Mazuy) et danois (Lars Von Trier) des années 1990, elle se lance dans une quête de liberté qui la mène à ses deux premiers films marquants : La Bataille de Solferino et Jeune femme, Caméra d'or à Cannes. Amatrice de grunge, elle fuit la beauté classique et continue de voir dans le jeu le lieu où peut s'exprimer « tout ce qu'on n'a pas le droit de dire, de ressentir, de montrer ». « J'adore être sur scène et sentir que les gens sont bousculés. » Après le confinement et sa performance dans Passion Simple, à venir au cinéma, elle se sent désormais davantage attirée par la tendresse. « Récemment, j'ai redécouvert que je pouvais être une jolie femme. » Comme soucieuse de ne pas faire de cet affranchissement des codes qu'elle incarne avec tant de force à l'écran une nouvelle prison.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 26, 2021 • 46min

#27 Camille Cottin (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Camille Cottin est l'invitée du podcast Le Goût de M proposé par M Le magazine du Monde. La comédienne, qui fait la voix de 22 dans le nouveau film de Pixar Soul (Disney +) et sera prochainement à l'affiche de Stillwater de Tom McCarthy aux côtés de Matt Damon, a répondu depuis son appartement parisien aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Camille Cottin évoque son enfance à Paris, entre un père peintre soixante-huitard et une mère affranchie, éternelle amoureuse, qui refera sa vie avec un analyste financier avant de s'installer dans les Pouilles en Italie avec son dernier compagnon, comme un grand terrain de jeu. « Je n'étais pas totalement dans la réalité », résume celle qui se passionne alors pour Grease ou Chantons sous la pluie. C'est au théâtre plus qu'au cinéma qu'elle fera ses débuts de comédienne – « le rapport à la caméra, c'est quelque chose qui a été difficile » – avant de se faire connaître d'un plus large public avec la pastille « Connasse », diffusée sur Canal +. « Je ne me rendais pas compte qu'on allait m'appeler Connasse peut-être jusqu'à la fin de ma vie. » Admiratrice de Louis de Funès, l'ancienne enfant turbulente qui confesse avoir un souci avec l'autorité s'épanouit désormais dans les rôles anticonformistes, comme l'agente artistique Andrea Martel de la série Dix pour cent, que sa « virilité rend sexy ». « L'expression de la puissance féminine me plaît », jure l'actrice qui cite King Kong Théorie de Virginie Despentes et Sorcières de Mona Chollet comme deux de ses livres de référence. Un féminisme qu'elle intellectualise aujourd'hui mais qu'elle retrouve déjà en filigrane dans certains goûts affichés plus jeune, comme ce coup de foudre développé au cinéma pour Bagdad Café. Un film, explique-t-elle, qui développait déjà une réflexion intersectionnelle.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 25, 2021 • 41min

#26 Nicolas Maury (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Nicolas Maury est l'invité du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde », en attendant la ressortie de son premier film comme réalisateur « Garçon chiffon ». L'acteur et cinéaste a répondu depuis son appartement parisien aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Nicolas Maury évoque son enfance à Saint-Yiriex-la-Perche, en Haute-Vienne entre un père, adolescent attardé, avec qui il regardait des westerns à la télé et une mère aimante et douce qui, enfant, faisait l'école à des chats les installant sur des chaises face à un tableau noir. Un amour des félins qu'elle a transmis à son fils qui partage son appartement avec Guguss.Très jeune, il a l'envie d'être acteur, avec le « désir d'être regardé, révélé ». Impressionné par Vanessa Paradis ou Macaulay Culkin, « des enfants un peu plus grands aux destins exceptionnels ». Son travail de comédien, ce passionné de Proust, Colette ou Duras le vit d'abord dans un rapport très fort au texte. « Quand je joue je ne joue pas un personnage, je joue la personne qui l'a écrit. »L'acteur a le goût des pirates, des vampires, des légumes farcis. Parle de manque, de désir, de rêves projetés, de sa deuxième nature pleine de trop. De l'idée d'être la poupée de soi-même. Dessiné par d'autres tout en se dévoilant soi-même. Il aime ainsi se réapproprier des vêtements dans lesquels au départ il ne se reconnaît pas. Aller par amour vers des choses qui ne l'attiraient pas. Pour celui qui aime rêver grand et déjouer la fatalité, « la noblesse d'une personne, c'est cette souplesse-là. »Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 24, 2021 • 43min

#25 Géraldine Nakache (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Géraldine Nakache est l'invitée du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde ». La réalisatrice et comédienne, apparue récemment dans la série «La Flamme» sur Canal+, a répondu depuis son appartement du Marais, à Paris, aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Géraldine Nakache évoque son enfance à Puteaux,avec en toile de fond la radio et la télé. « C'était notre fenêtre ouverte sur le monde. » De ce cocon familial, fidèle à la tradition du shabbat, elle retient également une « certaine façon de voir la vie en biais », l'humour comme « forme de politesse », le goût de la nourriture partagée, les heures passées à chanter et danser dans sa chambre sur Lio ou Mylène Farmer et les rires de son grand frère devant les vidéos enregistrées chez un voisin de l'émission des Nuls alors qu'elle est déjà couchée. « Le décodeur Canal+, c'était le sésame. »Admiratrice du cinéma de Jacques Demy, de la BD Maus, des autobiographies de la chanteuse Patti Smith, de l'élégance Marina Foïs et de Pierre Lescure ou du travail du photographe Richard Avedon, Géraldine Nakache assume désormais également sa passion pour Céline Dion et la coriandre. Ainsi que son intérêt pour la mode, elle qui, plus jeune, était fière de pouvoir s'acheter son premier Burberry et s'amuser à refaire discrètement la garde-robe de ses petits amis. Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 23, 2021 • 46min

#24 Joann Sfar (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Joann Sfar est l'invité du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde », à l'occasion de la sortie de son album « La Chanson de Renart » et de son film « Petit Vampire ». Le dessinateur et cinéaste a répondu depuis la librairie Gallimard, boulevard Raspail à Paris, aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Un lieu symbolique pour celui qui a « fait ses humanités » à la Sorbonne à Nice, une librairie tenue par le père d'un de ses amis, et qui se dit « armé contre les extrêmes parce qu'étudiant, je les ai lus avec passion ».Marqué très jeune par la mort de sa mère, Joann Sfar raconte avoir vécu « l'enfance la plus heureuse du monde », lui qui aimait pourtant laisser couler ses larmes : « Je me mettais derrière un miroir, je disais “Oh le pauvre petit orphelin et je me faisais pleurer” », explique-t-il. Il se rappelle sa grand-mère mangeant du crabe en cachette (« C'est forcément casher parce que c'est bon ») ; son père avocat devenu notable, séducteur macho, marrant et dur, qui « d'un coup a dû s'inventer une âme maternelle » ; son grand-père, rescapé de la Shoah, aux « 300 milliards de maîtresses », dont une mère et sa fille allemandes, qui lui expliquait : « L'antisémitisme s'arrête aux portes des chambres d'hôtel. » Une galerie de personnages haut en couleurs qui nourrissent ses œuvres habitées par la question de ce que l'on « peut faire avec le vide ». Ses drôles de monstres qu'il laisse aller dans le réel. « J'ai besoin de fonder mon imaginaire sur un terroir. »La littérature et le cinéma sont deux autres sources importantes d'inspiration pour le dessinateur qui a eu sa « première relation sexuelle devant Rambo 3 » et qui sorti de l'adolescence a adoré Sylvester Stallone, Jackie Chan ou Chuck Norris. « En faisant des BD, j'avais l'impression d'être spectateur de cinéma », glisse celui qui, enfant, se plaisait à dessiner des singes et des chevaux. Il cite pour compagnon Chagall et William Steig, les livres d'Alexandre Dumas, Frédéric Dard ou Arthur Conan Doyle ou encore Hugo Pratt à qui il voue une profonde admiration. Récemment, il se dit particulièrement marqué par le film « Une fille facile » de Rebecca Zlotowski.Passionné de philosophie, il défend une fiction empreinte de chaleur, de gourmandise, de passion, à l'image des films de Fellini. Cinéma populaire de son enfance. Et loue notre façon de nous nourrir, de boire, notre rapport à la sensualité, forte de sa liberté : « On ne se rend pas compte à quel point les Français sont hautement éduqués pour ce qui touche à l'art de vivre, confie-t-il. Pour moi, c'est un apprentissage de la délicatesse. » Une approche de la vie qui le porte davantage du côté de François Hollande, ce « personnage à la Sempé qui a une conscience aiguë des limites du pouvoir politique en France », plutôt que d'Emmanuel Macron. « Les gens qui le haïssent le plus, ce sont les monarchistes, ce qui imaginent qu'il a vraiment le pouvoir. » Si Joann Sfar a retenu quelque chose du judaïsme, c'est la défiance des idolâtries.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 22, 2021 • 42min

#23 Jane Birkin (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Jane Birkin est l' invitée du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde », à l'occasion de la sortie de son album « Oh ! Pardon, tu dormais… », réalisé avec Etienne Daho. La chanteuse a répondu depuis son appartement du VIe arrondissement à Paris aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Jane Birkin y revient sur son enfance entre un père issu de la grande bourgeoisie, officier navigateur, héros de la résistance, et une mère, comédienne excentrique. Elle évoque la maison familiale sur l'Ile de Wight, sa fascination pour son frère rebelle. Ses parents et une professeure l'année du bac l'initient à la littérature, au théâtre, au cinéma. Elle se souvient de sa lecture des nouvelles d'Antonia Fraser, de sa découverte de « West Side Story » ou d'un concert mené par le chef d'orchestre Leonard Bernstein, à qui elle demanda un autographe. Une série de rencontres et de hasard la mènent à auditionner pour les planches et pour le cinéma, « Blow Up» d'Antonioni, notamment. « On m'a prise au cinéma parce que j'étais mignonne », s'amuse-t-elle. Elle rencontre son premier mari John Barry, en tournant une comédie musicale, puis Serge Gainsbourg sur le plateau de « Slogan ». Deux hommes qui ont façonné ses goûts. Elle assume son sens très personnel du style, piochant allègrement dans le vestiaire homme. Et son inclination pour les objets usés et humoristiques, dont elle aime s'entourer. Notamment ceux qui représentent des animaux – elle dresse au passage l'éloge de son chien Dolly qui l'a « portée pendant qu'elle était malade » et pendant le confinement. Elle reconnaît sa dette à l'anticonformisme britannique et célèbre la cuisine simple et croustillante qui fait plaisir aux enfants. Pour finir, elle encense le bonheur qu'il y a à se sentir libre et évoque le charme des choses que l'on quitte. Femme de regrets qui se plaît à égayer les autres.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 22, 2021 • 40min

#22 Lola Lafon (épisode complet)

Rendez-vous le 5 novembre pour la nouvelle saison du Goût de M. Chaque semaine, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.---Lola Lafon est l'invitée du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde », à l'occasion de la sortie de son roman « Chavirer », qui a reçu le prix Landerneau des lecteurs 2020. L'autrice a répondu depuis son appartement du XVIIIe arrondissement à Paris aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Lola Lafon y revient sur les différentes résidences qui ont marqué son enfance entre la Roumanie, où ses parents ont émigré peu après sa naissance en 1974, et la France où la famille avait encore des attaches, dans les Landes notamment. Elle évoque son père, professeur de littérature brillant et accessible, spécialiste du XVIIIe siècle, qui adorait courir, le judo et cuisiner avec elle. Et sa mère, d'origine bielorusse et polonaise, passionnée de littérature également. Lola Lafon se souvient des débats très animés à la maison, sur tous les sujets, de la désillusion de ses parents face au communisme mais des rapports formidables entretenus avec les étudiants, de la méfiance de l'ambassade de France pour cette famille à part. Elle garde en mémoire des images fortes, des odeurs, la langue. C'est là qu'elle se prend de passion pour la rigidité de la danse classique après avoir vu « Un Américain à Paris » dans une salle de Bucarest. A la consternation de ses parents, plus sensibles aux mots qu'au langage des corps.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jul 1, 2021 • 42min

#39 Karin Viard (épisode complet)

Karin Viard est la nouvelle invitée du podcast Le Goût de M proposé par M Le magazine du Monde. L'actrice à l'affiche cet été des films Tokyo Shaking (en salle), Les Fantasmes (le 18 août) et L'Origine du monde (15 septembre) a répondu depuis son appartement parisien aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Ce podcast est habituellement réservé aux abonnés du Monde à partir de l'offre Intégrale. Pour découvrir tous les épisodes du Goût de M, abonnez-vous sur https://abo.lemonde.fr/ et bénéficiez de 50% de réduction.Karin Viard raconte sans fard à quel point la solitude et l'ennui ont marqué son enfance, la honte, le rejet, les souvenirs atroces de Noël…. Après la séparation de ses parents, elle quitte Oran en Algérie pour retrouver Rouen où elle est née et habite dans un appartement rue du Fardeau, « ce qui a fait les beaux jours de ma psy ». Très vite, sa mère les délaisse elle et sa sœur. Elle est alors élevée par ses grands-parents dans un « univers de personnes âgées ». Enfant un peu sauvage, elle se servira du rire pour tenter de s'intégrer. Profondément marquée par ses origines modestes et les années de vache maigre lors de son arrivée à Paris, elle confie avoir « vécu de façon cuisante l'humiliation de classe ».Le visionnage à 9 ans du film Notre-Dame de Paris avec Gina Lollobrigida et surtout Anthony Quinn en Quasimodo décide de sa vocation. « Il a fait éclater les murs de mon existence. Il m'a procuré une émotion tellement forte. Je me suis dit je veux faire ça. » Cette « capacité d'émotion » a guidé toute sa carrière de Tatie Danielle à Chanson douce en passant par Haut les cœurs et ses collaborations avec de nombreux jeunes réalisateurs. Le cinéma lui a appris à s'aimer davantage, elle qui a « le goût de la joie comme une politesse envers l'autre ». Elle n'aime rien de plus que les personnages ambivalents, qu'elle aborde en laissant de côté la morale, qui « expriment ce qu'il y a de pire et de mieux dans l'humain ». Deux extrêmes qui ont traversé sa vie.Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jun 17, 2021 • 36min

#38 Guillaume Meurice (épisode complet)

Guillaume Meurice est le nouvel invité du podcast Le Goût de M proposé par M Le magazine du Monde. L'humoriste et écrivain a répondu depuis les locaux de Radio France aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Le chroniqueur de l'émission « Par Jupiter ! », qui a sorti au printemps le livre historique Le Roi n'avait pas ri (éd. JCLattès), prépare pour l'an prochain son nouveau spectacle « Meurice 2022 ».Ce podcast est habituellement réservé aux abonnés du Monde à partir de l'offre Intégrale. Pour découvrir tous les épisodes du Goût de M, abonnez-vous sur https://abo.lemonde.fr/ et bénéficiez de 50% de réduction.Guillaume Meurice évoque son enfance en Haute-Saône entre un père fan de Brassens et une mère passionnée de lecture qui avaient racheté une Maison de la presse-Librairie. Elève espiègle, il se souvient de sa passion pour l'Olympique de Marseille et pour les humoristes qu'il allait voir en spectacle à Vesoul, des dîners joyeux à débattre en famille, de la fois où le vote de son père pour Mitterrand avait été démasqué par son épouse alors qu'il avait promis sa voix aux écologistes. Toutefois, ce n'est qu'une fois étudiant à Aix-en-Provence qu'il commencera à s'intéresser à la politique et se décidera à tenter le Cours Florent à Paris, même si « faire marrer les gens [lui] a toujours plu ».L'humoriste explique que s'il estime « manquer de répartie », il aime à pratiquer le « aïkido sémantique », en se servant des propos de son interlocuteur pour mieux les questionner. Obsédé par la question du réel, il ne se sent ni « rebelle insurrectionnel » ni « toutou du pouvoir » mais quelque part dans une zone grise entre les deux. « Parfois nos chroniques donnent du baume au cœur à des gens en galère et je me dis que c'est déjà pas mal », résume le végétarien qui a toujours eu le goût de l'irrévérence. « Je ne vois pas de raison d'accepter les choses telles qu'elles sont. »Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 15, 2020 • 40min

#21 Woodkid

Woodkid, Yoann Lemoine de son vrai nom, 37 ans, est le nouvel invité du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde », à l'occasion de la sortie de son nouvel album « S16 ». Le compositeur et interprète a répondu depuis son appartement du XVIIIe arrondissement à Paris aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Woodkid y évoque son enfance à Pommiers, dans le Beaujolais, entre un père, qui travaille dans la pub, cinéphile, et une mère au foyer, amatrice de Barbara et obsédée par une interprétation du « Stabat Mater » de Vivaldi par James Bowman. Il se remémore l'émission « Culture Pub », les films loués dans un vidéoclub (« Splash », « 2001, l'Odyssée de l'espace »), un voyage en Pologne, d'où était originaire sa mère, au tout début des années 1990 et les plats que prenait le temps de cuisiner sa grand-mère. Passionné par le dessin, il entretient une relation d'amour-haine avec la musique qu'il étudie au conservatoire (flûte à bec) puis dans des cours privés (le piano). Adolescent, il a un Mac chez lui dont il se sert pour créer des images, à l'aide de photoshop notamment. Il fera des études d'art graphiques à Lyon, puis sera employé par une société de jeux vidéo à modéliser des décors en 3D en liaison avec le studio de Luc Besson EuropaCorp. Entre-temps, le jeu « Final Fantasy VII », sorti en 1997, et internet ont nourri son imaginaire érotique et la découverte de son homosexualité, qui s'épanouira dans les clubs gays et les saunas. La sensation d'être enfermé dans le salariat le pousse à évoluer. Il réalise des clips pour Yelle, Moby, Katy Perry, Rihanna ou Lana Del Rey et accède à une première forme de célébrité. En 2011 sort son premier titre, « Iron », suivi deux ans plus tard de l'album « The Golden Age ». Woodkid revient sur les grandes thématiques qui habitent son travail : le rapport à l'enfance, l'ombre et la lumière, la vulnérabilité, les utopies et dystopies que génèrent les grandes forces qui dominent le monde. Il raconte son ressenti d'être un transfuge de classe qui a déjà traversé cinquante vies, parle de son esprit scientifique et de sa capacité à mettre en doute et questionner en permanence ses goûts et ses acquis. Son admiration va aux passionnés qui bousculent sa vision de la beauté comme Lars Von Trier au cinéma ou Demna Gvasalia (Balenciaga) dans la mode. Il confie que l'idée du moche l'intéresse de plus en plus. Explicite son rapport à la beauté, à son corps, aux objets. Fan de design, il possède chez lui du mobilier imaginé par Gino Sarfatti, Ettore Sottsass et George Nelson et une grande cuisine centrale à partir de laquelle il organise des dîners, en amateur des plaisirs de la table. Un goût qu'il aime à partager avec ses proches.Toutes les deux semaines, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine racontera son histoire personnelle du goût. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences. Un podcast produit par Géraldine Sarratia (Genre idéal)Réalisation : Sulivan ClabautMusique : Gotan Project  Rendez-vous sur la page https://abo.lemonde.fr/goutdem pour bénéficier de -50% la première année pour la souscription d'abonnement Intégrale, à partager avec la personne de votre choix. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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