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Le goût de M

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Mar 27, 2025 • 49min

#149 Jeanne Friot, créatrice : « Dans la mode, le fait d’avoir un parti pris politique, ça veut dire qu’on va se couper de certains acheteurs, d’une certaine économie »

Porteuse d’une mode inclusive et écoresponsable, Jeanne Friot a été révélée au monde entier à l’occasion des Jeux olympiques de Paris, en juillet 2024. Pendant plus d’un an, elle a imaginé et réalisé l’armure, avec l’artisan Robert Mercier, de la cavalière en argent qui traverse la Seine, semblant presque voler sur son cheval métallique. Une des scènes les plus marquantes de la cérémonie d’ouverture.La créatrice, qui a fondé sa propre marque il y a cinq ans, nous donne rendez-vous à La Caserne, une ancienne caserne de pompiers reconvertie en incubateur de mode responsable, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, où sont installés ses bureaux et atelier. Jeanne Friot parle de son enfance, dans une famille « non patriarcale », entre une mère directrice artistique dans la musique et un père artiste-peintre. Mais c’est sa grand-mère paternelle qui l’élève, qui lui apprend « à faire la cuisine, à manger, à se mettre à table ».C’est grâce à elle aussi qu’elle découvre sa vocation : « Je ne comprenais pas pourquoi je voulais le faire, mais c’était une évidence pour moi et j’ai travaillé toute mon adolescence pour pouvoir rentrer dans les bonnes écoles de mode. » Elle étudie à Duperré puis à l’Institut français de la mode, où elle rencontre son mentor, le Néerlandais Josephus Thimister, ancien directeur artistique de Balenciaga, mort en 2019. « Quelqu’un qui m’a montré comment on déconstruit et on reconstruit un vêtement. »Elle revient sur sa découverte des autrices lesbiennes, vers l’âge de 17 ans, qui a agi « comme un boulet de canon ». « Je me suis dit : “Mais si elles ont cette place dans la littérature, ça veut dire qu’elles peuvent avoir une place dans d’autres industries et dans d’autres arts. Et moi, je peux peut-être faire la mode dont j’ai envie.” »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Mar 6, 2025 • 52min

#148 Blandine Rinkel, écrivaine : Blandine Rinkel, écrivaine : « Dans “La Faille”, c’est la première fois que j’emploie un “je” qui est vraiment le mien »

L’autrice et musicienne trentenaire vient de sortir « La Faille », aux éditions Stock, son quatrième livre, « qui s’intéresse aux vies instables, aux vies qui vacillent ou qui vont vaciller, ou aux vies qui composent avec la crise », glisse-t-elle dans cet épisode du « Goût de M ». Fille unique, originaire de Rezé, commune voisine de Nantes, Blandine Rinkel nous reçoit dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, dans son petit appartement avec un piano et une bibliothèque contenant « beaucoup de livres qui parlent de livres ». Mais pour écrire, elle préfère à la capitale les bords des mers.C’est d’ailleurs dans les vagues de l’océan Atlantique qu’elle a appris à nager avec son père, ancien militaire. Sa mère, professeure d’anglais au collège, issue d’une famille paysanne, l’a encouragée à lire. Elle évoque longuement son rapport très fort et intime à la lecture (« Comme je n’avais pas une grande famille, ça m’a donné envie d’en trouver une ailleurs »), qu’elle pratique assidûment depuis l’enfance, se souvenant notamment de « Quatre Filles et un jean », un roman à succès pour jeunes adultes publié par Ann Brashares en 2001.A 18 ans, après le bac, elle part vivre à Paris, où elle essaie de s’insérer culturellement et « gobe des pages Wikipedia toutes les nuits à n’en plus finir ». Puis elle s’installe quelque temps à Londres. Dans cet épisode, elle raconte son admiration pour l’écrivain Henry Miller, son plaisir à faire des ateliers en prison, l’affiche évoquant la Révolution française devant laquelle elle aimait se réveiller.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 27, 2025 • 47min

#147 India Mahdavi, designer : « A cause des réseaux sociaux, tout se copie beaucoup plus. C’est difficile de trouver des univers très particuliers »

India Mahdavi dessine des endroits dans lesquels on se sent bien, plein de rondeurs, de couleurs, de sensualité, de chemins de traverse aussi. A l’image de son Bishop, ce tabouret inspiré par la pièce du fou au jeu d’échecs, qui est devenu une de ses signatures. Cette architecte d’intérieur et designer est parmi les plus reconnues de notre époque. Elle a notamment créé les décors de l’Hôtel Townhouse à Miami et de The Gallery at Sketch à Londres et les espaces de boutiques Ladurée.Parmi ses réalisations récentes, la rénovation des chambres de la Villa Médicis, à Rome, ou encore les intérieurs du Musée PoMo, qui, à Trondheim, en Norvège, vient d’ouvrir ses portes. Au sujet de cet ancien bureau de poste, elle explique : « J’ai beaucoup travaillé sur des fragments du bâtiment qui sont des lieux interstitiels, comme une salle de lecture où on a voulu renouer avec la tradition de l’ornementation folklorique norvégienne. »Elle accueille « Le Goût de M » rue Lacaze, dans le 7e arrondissement à Paris, où elle a recréé tout un écosystème : un studio de création, une boutique, un showroom et deux espaces d’exposition. Celle qui est née en Iran a connu plusieurs domiciles dans son enfance, aux Etats-Unis, en Allemagne, mais aussi en France. A Saint-Paul-de-Vence, elle goûte à la pédagogie libre de l’école Freinet et s’émerveille de l’architecture contemporaine de la Fondation Maeght. En allant au cinéma, elle découvre des réalisateurs comme Stanley Kubrick, Federico Fellini, Luchino Visconti, pour qui les décors sont des personnages à part entière. Elle confie aussi son admiration pour le chef décorateur britannique Ken Adam, qui a œuvré sur de nombreux James Bond.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 20, 2025 • 51min

#146 Vanessa Springora, autrice : « Mon père est mort quelques jours après la parution du “Consentement”, et j’ai pensé que c’était le livre qui l’avait tué »

En 2020, l’écrivaine et éditrice Vanessa Springora signe « Le Consentement », un livre d’une grande puissance où elle raconte la relation abusive et la prédation qu’elle avait subies adolescente avec l’auteur Gabriel Matzneff. Pendant qu’elle assure la promotion de son livre, elle apprend subitement la mort de son père, avec lequel elle n’avait plus de relation depuis son enfance. En triant des objets lui appartenant, elle découvre des photographies de son grand-père avec des insignes nazis. C’est le début d’une enquête qu’elle va mener sur ses origines. Et qui aboutira, cinq ans plus tard, à son deuxième roman, « Patronyme ».Vanessa Springora nous accueille chez elle, une ancienne confiserie transformée en habitation, à Belleville, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Elle raconte sa scolarité, avec une institutrice pittoresque et ses découvertes de « livres-témoignage » « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée et prostituée », « L’Herbe bleue » de Beatrice Sparks, « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère.Ayant vécu à Mexico, l’autrice donne ses impressions de ce pays d’Amérique du Nord où elle a ressenti un fort tremblement de terre et d’où elle a ramené un objet fétiche : un autel portatif… Elle s’amuse aussi du point commun entre son mémoire de maîtrise sur la notion de trouble dans les romans de Georges Bataille et le nom de la collection qu’elle dirige actuellement chez l’éditeur Julliard : Fauteuse de trouble.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 13, 2025 • 56min

#145 Michel Pastoureau, historien : « C’est une erreur de vivre dans des couleurs tapageuses quand on les aime. Ça finit par vous en dégoûter »

« Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Cet épisode du « Goût de M » démontre tout le contraire en compagnie de l’érudit et jovial Michel Pastoureau. L’historien médiéviste de 77 ans, qui a publié « Rose. Histoire d’une couleur au Seuil » en 2024, a exploré durant sa carrière toute une palette du spectre visible. L’homme, dont la couleur préférée est le vert, nous reçoit parmi ses 35 000 livres, dans son appartement qui surplombe un court de tennis de Roland-Garros aux portes de Paris.Né d’une mère pharmacienne, férue de botanique, et d’un père proche des surréalistes, Michel Pastoureau se rappelle des visites d’André Breton, un homme qui lui faisait un peu peur, mais qui lui a appris à dessiner. Dans l’immeuble qu’il habitait avec ses parents sur la butte Montmartre, il avait aussi pour voisins les écrivains Raymond Queneau et Léopold Sédar Senghor.Dans cet épisode, il confie sa passion pour les échecs, le sport ou le chocolat, son péché mignon. Il déclare son amour pour le tableau « La Ruelle » de Vermeer et pour le roman « La Méprise » de Vladimir Nabokov. Outre les couleurs, l’historien, que Jacques Le Goff et Georges Duby ont encouragé dans sa carrière, s’est aussi intéressé aux animaux et à leur symbolique. Durant son enfance, qu’il qualifie de « choyée et dorlotée », le petit garçon s’était d’ailleurs épris des cochons du fermier, voisin de la maison de campagne familiale en Basse-Normandie.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 6, 2025 • 55min

#144 Anna Mouglalis, actrice : « J’ai grandi en ayant intériorisé une misogynie redoutable »

Anna Mouglalis, actrice talentueuse, partage ses réflexions sur la misogynie et son engagement pour les droits des femmes. Elle évoque son enfance à Nantes et son amour pour le cinéma, ainsi que ses rôles emblématiques, de Coco Chanel à Simone de Beauvoir. L'actrice parle de son amitié avec Karl Lagerfeld et de l'importance des personnages féminins inspirants. Elle critique les stéréotypes au cinéma, tout en défendant une représentation authentique des femmes. Ses réflexions soulignent l'émancipation et l'évolution des goûts au fil du temps.
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Jan 30, 2025 • 45min

#143 Prune Nourry, artiste plasticienne : « Pour sculpter ces “Vénus”, je me suis inspirée des corps de ces femmes victimes de violence »

Prune Nourry est une artiste plasticienne renommée, explorant des thèmes de violence et d'inégalités à travers ses sculptures. Dans cette conversation, elle partage la genèse de ses Vénus, inspirées de femmes victimes de violences. Elle évoque l'importance des histoires et de la confiance des modèles qui ont posé pour elle. Nourry parle aussi de son amour pour la biologie et comment cela influence sa création artistique, tout en célébrant les artistes féminines qui l'inspirent.
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Jan 23, 2025 • 45min

#142 : Arnaud Desplechin, réalisateur : « Nous les spectateurs, qui avons l’air de gens passifs, on change le monde »

Dans « Spectateurs ! », actuellement en salle, son long métrage hybride, entre l’essai, le documentaire et la fiction, Arnaud Desplechin revient sur la manière dont s’est forgé son intérêt pour le cinéma. Dans ce nouvel épisode du « Goût de M », le réalisateur français de 64 ans prolonge l’exercice lorsqu’il décrit son enfance passée à Roubaix. Dans leur « maison bourgeoise », que son père, représentant de commerce, remplissait de livres et d’objets chinés, il demandait à sa mère de lui raconter les films qu’ils allaient voir et aussi les critiques parues.Aujourd’hui, le cinéaste qui se qualifie à la fois de « critique raté » et de « bon spectateur » se nourrit des discussions avec les autres pour se forger un avis sur une œuvre cinématographique. C’est une conversation sur « Miséricorde », d’Alain Guiraudie, qui lui a permis de mieux apprécier le film. Ses cinéastes fétiches français « n’ont rien à voir » avec son univers. Il s’agit Abdellatif Kechiche et Leos Carax.Bon spectateur, Arnaud Desplechin est aussi un lecteur compulsif, comme en témoigne la bibliothèque de son appartement parisien, où les livres de psychanalyse et les lectures talmudiques d’Emmanuel Levinas, côtoient l’intégrale de Shakespeare traduite au XIXᵉ siècle par François-Victor Hugo. Il conserve d’ailleurs des souvenirs puissants de « La Tempête », mise en scène par Peter Brook, ou de « Hamlet », par Patrice Chéreau.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jan 17, 2025 • 57min

#141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »

#141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »Thomas Jolly nous reçoit dans son appartement parisien du 16ᵉ arrondissement, un lieu qu’il a investi il y a deux ans, dans la précipitation, tandis qu’il préparait la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Les meubles ne lui appartiennent pas, mais le metteur en scène a personnalisé l’endroit en apportant des objets provenant de représentations qu’il a données au cours d’une carrière dans le théâtre déjà bien remplie à 42 ans. « Des petits totems », précise-t-il.C’est quand il était au collège qu’il s’est aperçu que la scène pourrait devenir un espace où exprimer sa « singularité ». Ses parents, une infirmière et un imprimeur, ne lui avaient-ils pas tôt accordé leur confiance ? Aussi a-t-il profité de cette liberté pour explorer, quand il était enfant, les alentours de La-Rue-Saint-Pierre, village logé dans la campagne en Seine-Maritime. Un peu plus tard, adolescent et animateur dans une radio locale, le voilà qui s’exprime dans le micro, et apprend déjà à réunir des inconnus autour de ses passions.De Shakespeare à Kesha, de Hervé Guibert à Super Mario, de Kate Winslet aux Spice Girls, ses goûts ont pour vocation de rassembler les gens, sans « mépris de classe ». Mais sans vouloir être pour autant être consensuel. Thomas Jolly glisse dans la conversation « Je suis ce que je suis », en écho au « I am what I am » que chantait triomphalement Gloria Gaynor. Instinctif, frondeur et chaleureux, il résume ses goûts : « Faut que ce soit brillant, dans les deux sens du terme. »Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Dec 12, 2024 • 46min

#140 : Souheila Yacoub, actrice : « On m'a plusieurs fois demandé si je ne pouvais pas être un peu plus arabe »

L'actrice, âgée de 32 ans, nous reçoit chez elle, dans le 11e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie des films « Les Femmes au balcon » et « Planète B ».  Souheila Yacoub évoque son enfance dans la banlieue de Genève, en Suisse, auprès d'une mère belge infirmière de nuit. Ses parents étant séparés, elle voit peu son père tunisien. Très vite, elle est happée par la gymnastique qu'elle pratique à un très haut niveau sans y trouver de plaisir, frustrée par les heures d'entraînement et le contrôle de son alimentation. Ne se qualifiant pas pour les JO de Londres, en 2012, elle arrête tout. Elue l'année suivante Miss Suisse romande, elle se rend après à Paris pour suivre des cours de théâtre. Elle travaille avec le metteur en scène Wajdi Mouawad et les réalisateurs Gaspar Noé, Rebecca Zlotowski ou Philippe Garrel, mais fait le constat d'être beaucoup renvoyée lors des castings à ses origines tunisiennes. Souheila Yacoub raconte ses deux nouveaux films à l'affiche et ce qui l'a attirée dans chaque projet.Elle revient, enfin, sur sa passion pour les jeux de rôle : « On fait beaucoup d’enquêtes avec des amis. On reçoit un dossier et là, il y a la feuille du médecin, des procès-verbaux, une histoire, des photos, des fois on a des blogs. Et ensuite, il faut retrouver le meurtrier ou la meurtrière. Ça dure au moins quatre heures. On commande des pizzas et des bières. On se pose, on réfléchit. On est en groupe, on rigole. C’est fou, mais c’est génial. »Le Goût de M marque une pause hivernale, prochain épisode : le 17 janvier.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette SavardRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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