

Storiavoce, un podcast d'Histoire & Civilisations
Storiavoce
Storiavoce est le podcast du magazine Histoire & Civilisations. Il s’adresse à tous les passionnés, curieux et amateurs d’histoire, du grand public aux étudiants et chercheurs.Chaque épisode vous plonge dans les grandes périodes, les personnages clés et les événements fondateurs de notre passé, grâce à des entretiens exclusifs et des récits vivants et accessibles.Pensé comme un outil de transmission des savoirs, Storiavoce propose une approche rigoureuse, pédagogique et incarnée, en donnant la parole à des historiens, auteurs, enseignants et spécialistes reconnus.Les rubriques du podcast :Grands entretiens : dialogues approfondis avec des historiens et des penseurs de l’histoire.Cours d'histoire : des leçons claires et structurées pour comprendre une période ou un thème.Nos mémoires : une exploration de l’histoire collective à travers témoignages, archives et souvenirs.Racontez-moi l'histoire : des récits captivants pour revivre les grands moments du passé.Pourquoi tant d'histoires : une réflexion sur le rôle de l’histoire dans nos sociétés et nos débats contemporains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Episodes
Mentioned books

Nov 14, 2018 • 48min
Jean sans Terre ou l'éternel mal aimé
La semaine passée, Storiavoce vous proposait de découvrir un personnage assez sombre de l’histoire impériale qui eut un destin cinématographique fameux avec le film Gladiator de Ridley Scott. Dans cette émission, nous allons remonter un peu moins loin dans le temps en nous arrêtant sur un autre personnage dont la mémoire est tout aussi sombre : Jean sans Terre, le roi d’Angleterre. Le personnage est bien connu: parce que nous avons tous vu au moins une interprétation de Robin des Bois. En effet, on recense pas moins de quarante-quatre interprétations du héros de la forêt de Sherwood, le prince des voleurs qui narguait l’autorité du roi Jean en volant aux riches pour redistribuer aux pauvres…Mais, comme souvent, notre vision a été biaisée par le cinéma ou la fameuse fiction animée de Walt Disney. Notre regard n'est-il pas, encore, tributaire d’une vision romantique qui remonte au XIXe siècle? Storiavoce vous propose de laisser de côté le romantisme et de démêler toute la complexité de ce personnage qui fut chef de guerre, politique, administrateur… bref un roi, qui n’a certes pas épargné par les chroniqueurs de son temps, mais dont la faiblesse reste finalement et paradoxalement attachée à la fameuse Charte de 1215, à l’origine de nos démocraties modernes. Frédérique Lachaud lui a consacré une biographie. Elle est interrogée par Christophe Dickès.L'invité: Frédérique Lachaud est ancienne élève de l’ENS Paris, agrégée d’histoire et docteur de l’Université d’Oxford. Elle a été maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne (1993-2010), puis professeur d’histoire médiévale à l’Université de Lorraine (Metz) de 2010 à 2017, avant de rejoindre l’Université Paris-Sorbonne en septembre 2017. Elle est Fellow de la Royal Historical Society. Ses recherches portent sur l’histoire des îles Britanniques au Moyen Âge. Après des travaux dans le domaine de l’histoire de la culture matérielle, elle s’intéresse aujourd’hui à l’histoire des systèmes politiques médiévaux (délégation de pouvoir, office) et à la pensée politique, avec une référence particulière à l’Angleterre. Elle vient de publier aux éditions Perrin la première biographie consacrée à Jean sans Terre (450 pages, 24.90€)____________________________________________Notre compte Twitter: twitter.com/StoriavoceNotre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 12, 2018 • 24min
Quand l'Eglise dominait la société médiévale...
Fin de la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée à la Chrétienté médiévale (Programmes de Cinquième et Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier présente dans ce troisième volet la place de l'Eglise dans la société médiévale. Il répond aux questions suivantes:- Quel était l'ancrage réel de l'Eglise dans la société médiévale?- Comment caractériser l'action de l'Eglise dans la société médiévale? Par quel moyen se manifeste-t'elle?- La prédication et le culte rassemblent de larges foules dans des lieux qui leur sont dédiés : les églises, les cathédrales, parfois les abbayes, autant d’édifices qui, pour nous, aujourd’hui, symbolisent et matérialisent l’importance de l’héritage chrétien dans toute l’Europe. Quand ont-ils été construits ? Et quelles étaient leurs fonctions ? Avaient-ils d’autres fonctions que strictement cultuelles et liturgiques ?- Le clergé est-il aussi le détenteur de toute la culture ?- Mais la religion chrétienne régnait-elle sans partage ? Pour le dire autrement, pouvait-on ne pas être chrétien dans l’Occident médiéval ?- Quel est donc le statut de ceux qui ne sont pas chrétiens, mais qui vivent en Chrétienté ? - Peut-on dire que la société chrétienne s’est construite sur l’exclusion, voire sur la persécution de ses ennemis ? La persécution était-elle un instrument politique? Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.____________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 8, 2018 • 52min
Commode : l'empereur gladiateur, avec Éric Teyssier
Notre représentation de l’histoire est très voir trop souvent liée à des œuvres de fictions. Mais le cinéma, tout comme la littérature, prend des libertés avec notre passé. Tout en respectant un verni historique, le spectateur ou le lecteur est assez rapidement confronté à des raccourcis, des simplifications voire des erreurs historiques. Un des exemples les plus emblématiques de ces vingt dernières années est sans nul doute le personnage de Commode. Nous avons tous en tête l’image de cet empereur, qui dans le film de Ridley Scott Gladiator, défie le Général Maximus Decimus, en trichant dans le fameux cirque romain. Storiavoce vous propose de partir à la découverte de ce personnage énigmatique. Qui était le fils de Marc Aurèle et de Faustine la Jeune? Mais aussi qui était sa sœur Lucilla admirablement interprétée dans le film par Connie Nielsen ? Est-ce que d’ailleurs Maximus a existé, tout comme les conjurations des sénateurs ? Interrogé par Christophe Dickès, Eric Teyssier nous fait découvrir un des personnages les plus énigmatiques de l'histoire romaine. L'invité: Spécialiste de la Rome antique, Eric Teyssier est maître de conférences à l’université de Nîmes, où il dirige le département d’histoire. Il a publié le livre référence sur les gladiateurs, La Mort en face. Le dossier gladiateurs, ainsi que des biographies particulièrement remarquées : Spartacus et Pompée. Il vient de publier aux éditions Perrin une biographie de Commode (380 pages, 23€).À lire aussi : “Caligula, l’empereur qui voulait être un dieu” : https://bit.ly/3Lbzlwv“Empereurs romains : quand le pouvoir leur monte à la tête” : https://bit.ly/3DqUpgI Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 5, 2018 • 21min
Quand les moines dirigeaient le monde....
Suite de la série de nos [Cours d'Histoire] consacrée ici à la Chrétienté médiévale (Programmes de Cinquième et Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier présente dans ce second volet le rôle des moines à l'époque médiévale. Ce que Georges Duby a appelé le temps des moines avant le fameux temps des cathédrales. Il répond aux questions suivantes:- Qu'est-ce qu'un moine?- L’un des paradoxes est que ces hommes qui vivent en retrait du monde vont très vite acquérir, en Occident, un poids politique énorme. Pourquoi ?- Peut-on dire que ces hommes dirigeaient le monde?- Quels sont les rapports des moines avec le reste de la société ?Comment expliquer que les moines, en théorie hors du « siècle », aient contribué à la naissance du système féodal ?- Le meilleur exemple de cette insertion des moines dans le système féodal, n’est-il pas celui de Cluny, d’abord simple abbaye, devenue deux siècles après sa fondation en 912 la plus grande congrégation religieuse du monde chrétien ?- Par la suite, les moines clunisiens ont été « corrompus » par l’afflux de richesses et le goût du pouvoir… N’y-a-t-il eu aucune résistance à cette évolution du monachisme ? Une volonté de remettre la spiritualité au centre de la vie monastique ?- Au XIIIe siècle, le monachisme traditionnel semble donc en panne, comme désarmé face aux initiatives d’un laïcat plus éduqué, qui n’a plus de raisons de s’en remettre uniquement aux moines. C’est aussi le moment où des Ordres religieux d’un genre nouveau font leur apparition que l’on appelle les Mendiants. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Et peut-on dire qu’ils ont supplanté les moines ?Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.____________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nov 1, 2018 • 49min
Napoléon et Les Siens
« Les hommes sont comme des chiffres, ils n'acquièrent de la valeur que par leur position » (Napoléon). Empereur des Français entre 1804 et 1814, chef de guerre remarquable Napoléon Bonaparte semble surplomber avec majesté le terrain diplomatique et le champ militaire européen. Il n'a pourtant jamais agi seul. Fin stratège, Napoléon est également un diplomate clairvoyant. En élevant sa famille au rang de dynastie, en élaborant un vaste système de réseaux aux dimensions politiques, diplomatiques et militaires, il illustre l'idée suivante : le rôle et le pouvoir d'un homme sont profondément dépendants du système auquel il se rattache. Napoléon a créé ce système à sa mesure. On ne peut de facto comprendre le triomphe de Napoléon sans comprendre celui des Bonaparte. La conquête d'un empire ne s'arrête pas sur le champ de bataille mais se confirme dans les Salons européens. Loin des clichés, Vincent Haegele nous présente le système de cette famille hors norme dont le destin a fait basculer l'Europe de ce début du XIXème siècle. Il est interrogé par Marie-Gwen Carichon.L'invité: Ancien élève de l’École Nationale des Chartes Vincent Haegele est conservateur des Bibliothèques de Versailles. Spécialiste de la dynastie napoléonienne, il est connu pour sa biographie des frères de Napoléon et de Murat et pour avoir publié la correspondance intégrale de Napoléon et Joseph Bonaparte. Il revient, dans cette émission sur le thèse de son ouvrage nouvellement paru : Napoléon et les siens, Un système de famille (Perrin, 450 pages, 24.90€).____________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 29, 2018 • 22min
Qu'est-ce que la Chrétienté médiévale (avec une majuscule)?
Nouvelle série de nos [Cours d'Histoire] consacrée ici à la Chrétienté médiévale (Programme de Cinquième et de Seconde). Interrogé par Christophe Dickès, l'historien Arnaud Fossier nous donne dans ce premier volet une définition de la Chrétienté médiévale. Un deuxième volet sera consacré au Temps de moines et un troisième à la société médiévale chrétienne. Au cours de ce premier volet, Arnaud Fossier répond aux questions suivantes:- Comment définir la Chrétienté médiévale?- Comment les frontières de la Chrétienté se sont-elles dessinées et comment l'Europe fut christianisée? - La Chrétienté se limite t'elle à l'Europe?- Quel était la relation entre Islam et Chrétienté?- Existe t'il un lien entre civilisation chrétienne et colonisation ou universalisme?- Qu'est-ce que la modernité doit à la Chrétienté médiévale?Notre professeur: Normalien et ancien membre de l’École française de Rome, Arnaud Fossier est actuellement Maître de conférences en histoire à l’université de Bourgogne. Ses recherches portent sur le gouvernement de l’Église et l’Italie médiévale. Il vient de publier à l’Ecole française de Rome: Le bureau des âmes, Écritures et pratiques administratives de la Pénitencerie apostolique (XIIIe-XIVe siècle). Arnaud Fossier présente pour Storiavoce une série consacrée à la Chrétienté médiévale en trois volets.____________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 25, 2018 • 42min
L'absolutisme ou le glas de la monarchie?
Après 1789, comme pour mieux traduire la rupture entre le monde d’avant et le monde d’après, les révolutionnaires qualifièrent la monarchie d’ancien régime. Ce n’était pas la première fois que l’on assistait à une volonté de rupture ou de coupure avec le passé : ainsi la Renaissance avait qualifié la période entre la fin de l’Empire romain et le XVIe siècle d’ "âge moyen" et donc de "Moyen-Âge". La Renaissance étant là en quelque sorte pour renouveler son temps. Au XIXe siècle, Tocqueville, pour l’Ancien Régime a montré ce que cette coupure pouvait avoir d’artificiel. Quant à la Renaissance, nous savons depuis quelques décennies que l’époque médiévale en a vécu au moins deux ou trois… Pourtant, les images restent comme gravée dans un marbre idéologique. Pour s’en tenir à l’Ancien Régime, il serait d’abord judicieux de distinguer l’époque des Valois, de celle des Bourbons. En effet, la monarchie bourbonnienne correspond à un nouvel exercice du pouvoir, un pouvoir que l’on a dit absolu. Comment ce pouvoir se caractérise t’il ? Pourquoi, quelques décennies après son apogée va-t-il tomber sous des forces centripètes ? A cet égard, Chateaubriand disait de la journée du 17 juin 1789, le jour où les Etats généraux se transformèrent en une Assemblée nationale souveraine : « C’est une erreur de croire que [la Révolution] a renversé la monarchie : elle n’a fait qu’en disperser les ruines. » Précisément, sans tomber dans l’uchronie, ce pouvoir monarchique aurait-il pu se renouveler ? Une question posée à l'historien moderniste Guy Chaussinand-Nogaret. Il est interrogé par Christophe Dickès.L'invité: Guy Chaussinand-Nogaret est historien, spécialiste de l'histoire des élites au XVIIIe siècle. Directeur d’études honoraire à l’École des hautes études en sciences sociales, il est l’auteur de nombreux ouvrages fondamentaux. Il est bien connu du grand public pour ses nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle français, comme La Noblesse au XVIIIe siècle (prix de l’Académie française 1976) et ses biographies de Mirabeau, Casanova et D'Alembert, une vie d'intellectuel au siècle des Lumières (Fayard, 2007). Il a été lauréat du prix de l’Académie française en 1979 pour La vie quotidienne des Français sous Louis XV et en 2001 pour Le Cardinal Dubois. Il vient de publier aux Editions Vendémiaire: Variations sur l'Ancien Régime (168 pages, 19€)._______________________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 22, 2018 • 22min
Qui a (vraiment) résisté?
"Qui était (vraiment) résistant?" constitue le troisième et dernier volet de nos [Cours d'Histoire] consacrés à la Résistance (Programme de Troisième et de Première). Dans cette émission, l'historien Olivier Wieviorka répond aux questions suivantes:- Possède-t'on des chiffres sur la Résistance?- Y-a t'il des milieux sociaux plus représentés que d'autres?- Existe t'il un déterminisme social dans la Résistance?- Quelle est la place des partis et des institutions dans la Résistance?- Quelle est la place des confessions religieuses?- La résistance est-elle uniquement une affaire de jeunes hommes? Quelle est la place des femmes?L’invité: Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et co-dirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées)._______________________________________________________________- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 18, 2018 • 49min
Quand un pape nettoyait les écuries d'Augias du Vatican
Pour les catholiques, le nom de saint Pie V est généralement associé à la messe en latin. Pour les autres, ce nom nous renvoie aux pires heures de l’Eglise : à la persécution des juifs, à l’inquisition bien évidemment mais aussi à la croisade. Or l’historien se doit avant tout de se replacer dans une époque. Il ne doit pas juger le passé avec des lunettes anachroniques, mais au contraire comprendre les faits à travers les mentalités et les conceptions du temps. Or si nous nous replaçons précisément dans cette époque du XVIe siècle, nous observons que l’Eglise est à une charnière de son histoire. Elle opère même une mutation majeure grâce à une réforme en profondeur. Pour l’Eglise, cette idée de réforme n’est pas anodine. Il y eut par le passé de nombreuses réformes : que l’on songe à Grégoire le Grand au VIe siècle, à la réforme grégorienne du XIe siècle ou encore à celle du Concile de Latran IV au XIIIe siècle. La réforme vise à retrouver la pureté des origines. Il s’agit de « re » former et de renouer les liens avec les valeurs évangéliques. Dans ce mouvement, le rôle de Pie V au XVIe siècle est essentiel et même historique puisque son empreinte va durer pas moins de quatre siècles… Pourtant, le pontificat n'a duré que six ans. Philippe Verdin o. p. lui consacre un essai historique. Il est interrogé par Christophe Dickès.L'invité: Philippe Verdin est dominicain. Il est l’un des animateurs du site Internet Retraite dans la Ville. Il a publié une douzaine de romans, essais, livres d’entretiens. Il est l'auteur entre autres de Saint Pie V, le pape intempestif paru aux Editions du Cerf (226 pages, 18€.- Retrouvez nous sur www.storiavoce.com/- Notre compte Twitter: twitter.com/Storiavoce- Notre page Facebook: www.facebook.com/storiavoce/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Oct 15, 2018 • 22min
Les trois légendes de la Résistance
“Les trois légendes de la Résistance” constitue le deuxième volet de nos [Cours d’Histoire] consacrés à la Résistance (Programme de Troisième et de Première). Dans cette, l’historien Olivier Wieviorka répond aux questions suivantes:- Comment définir le résistant au lendemain de la Guerre? Quel est son statut?- Quelle était la vision gaulliste de la Résistance? Faut-il opposer la vision d’une résistance civile à la vision militaire?- La Résistance était-elle apolitique?- Quelles sont les trois légendes de la Résistance? Comment se sont-elles construites puis déconstruites?- La résistance fut-elle hantée par le sauvetage des juifs?- Quel a été le rôle de l’Eglise? Qui sont les vichyso-résistants?- Comment est-on passé de la mémoire du héros à la mémoire de la victime? A l’ère du soupçon?L’invité: Membre de l’Institut universitaire de France et professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka, est un spécialiste reconnu de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale auxquelles il a consacré plusieurs livres qui font autorité, dont une Histoire du Débarquement et une Histoire de la Résistance. Il a publié avec Jean Lopez Les Mythes de la Seconde Guerre mondiale (Perrin) et co-dirigé une Histoire militaire de la France avec Hervé Drévillon (Perrin-Ministère des Armées). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.