Storiavoce, un podcast d'Histoire & Civilisations

Storiavoce
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Oct 10, 2022 • 28min

Existe-t-il une identité méditerranéenne ? avec David Abulafia

Mare Nostrum pour les Romains, mer Blanche pour les Turcs, mer du Milieu pour les Allemands : les noms de la Méditerranée nous disent l'extrême richesse de cet espace et de ses perceptions. Dans un entretien exclusif enregistré aux Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, le grand historien David Abulafia explique en quoi il se démarque des travaux de Fernand Braudel. Comment écrire une histoire de la Méditerranée ? Quelles sont les grandes périodes de cette histoire ? La Méditerranée est-elle un monde avant tout masculin ? Existe-t-il une identité méditerranéenne ? Ou bien l’identité méditerranéenne est-elle le reflet d’une utopie, tant sa diversité et sa pluralité (ethnique, linguistique, religieuse et politique) sont réelles ?Notre invité : Professeur émérite d’histoire méditerranéenne à l’université de Cambridge, David Abulafia en a présidé la faculté d’histoire. Son travail porte sur l’Espagne, l’Italie et la Méditerranée médiévales. La Grande mer. Une Histoire de la Méditerranée et des Méditerranéens a reçu le prix de la British Academy ainsi que le Mountbatten Maritime Award. Le livre vient d'être publié aux Belles Lettres (35 €, 744 pages).À lire aussi :"Les aigles des mers : Rome déploie sa marine" : https://bit.ly/3TuN30v"Christophe Colomb : itinéraire d’un monarque des océans" : https://bit.ly/3TfU98X Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 9, 2022 • 31min

Voyager dans l'Antiquité, avec Claude Sintès

Pourquoi voyage-t-on dans l’Antiquité ? Les hommes de l’Antiquité étaient-ils fascinés par le « lointain » ou au contraire, en avaient-ils peur ? Quelle était la relation de l’homme à la mer ? « Ce qui frappe dans les premières descriptions de voyages lointains, c’est l’absence de pathos, d’émerveillement devant des choses et des êtres si différents. » nous dit l’historien Claude Sintès, auteur d’une anthologie consacrée aux voyages dans l’Antiquité. Il est l’invité de Storiavoce qui, dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire de Blois, réalise une série de podcasts consacrés au thème de l’édition 2022 : la Mer.L'invité : Claude Sintes, conservateur en chef du patrimoine honoraire, archéologue, ancien directeur du musée de l’Arles antique, est membre de la mission archéologique française de Libye où il a conduit les fouilles sous-marines du port d’Apollonia de Cyrénaïque. Aux Belles Lettres, il a publié Sur la mer violette (2009), Les Pirates contre Rome (2016) et une Bibliothèque idéale des Odyssées (2022).À lire aussi :- Bataille d’Alalia : quand les Grecs convoitaient la Corse : https://bit.ly/3fWaC3C- Archéologie sous-marine : comment les vestiges de l'Antiquité refont surface : https://bit.ly/3yyEU2N Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 5, 2022 • 46min

Libre-échangistes et protectionnistes français (XIXe-XXe siècles), avec Francis Démier

Le XIXe siècle est le siècle des transformations, et notamment des transformations économiques. Or, ces évolutions sont toujours les fruits, directs ou indirects, voulus ou non, des décisions humaines, politiques ou non. Qui sont les hommes qui pensent l'économie et définissent les lois du négoce ? Quels sont les corps sociaux responsables de l’évolution du commerce ? Dans quelle mesure la définition de la nation détermine-t-elle les contours du marché ? La ligne de douane est-elle un obstacle au libéralisme ? De la même manière que le XIXe siècle semble tiraillé entre son héritage monarchique et son passé révolutionnaire, il donne l’impression de balancer entre deux modèles économiques : le libre échange et le protectionnisme. Ces lois dépendent-elles de l'idéologie des régimes en place ? Qu'est-ce que les pratiques commerciales nous disent-elles de l'attachement des Français à leur territoire ? Car étudier le dynamisme économique d'une nation, c'est comprendre la politique de toute une société.L'invité : Francis Démier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-Nanterre, est spécialiste de l’histoire de la France du premier XIXe siècle : La France de la Restauration. L’impossible retour du passé (Gallimard, 2012), La France du XIXe siècle. 1814-1914 (Points Seuil, 2014). Il vient de publier La nation, frontière du libéralisme, libre-échangistes et protectionnistes français (CNRS éditions, 2022, 464 pages, 26,00 €).À lire aussi :"Le client, roi des grands magasins" : https://bit.ly/3hXhWNq"Eugénie, la belle Espagnole qui a conquis Napoléon III" : https://bit.ly/3EQWWRG Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Oct 3, 2022 • 20min

Savoirs et sciences en Mésopotamie, avec Philippe Clancier [3/3]

[La Mésopotamie 3/3] Peut-on parler de sciences en Mésopotamie ? Existait-il des disciplines "scientifiques" et comment étaient-elles associées les unes aux autres ? Les Mésopotamiens souhaitaient-ils inscrire le passé dans le présent en l’écrivant et rédigeaient-ils des chroniques ? Des auteurs et grands savants se distinguent-ils au sein de cette civilisation ? Peut-on enfin parler d'une influence mésopotamienne, tout comme il existe une influence hellénistique ou romaine ? Dans ce troisième volet d'une série consacrée à la civilisation mésopotamienne après la chute de Babylone, l’historien Philippe Clancier évoque les savoirs et les sciences de la région. Un premier volet a été consacré aux tablettes cunéiformes, puis un deuxième, à la situation politique, économique et sociale de la province impériale.  L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire av. J.-C d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin (collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58 €)À lire aussi :"Darius III : la Perse s’effondre face à Alexandre" : https://bit.ly/3CpK8Ao"Les éléphants d’Hannibal : des géants redoutables au combat" : https://bit.ly/3ycykyZ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 29, 2022 • 46min

Formation au travail et apprentissage au XXe siècle, avec Stéphane Lembré

Le début du XXe siècle traverse une « crise de l’apprentissage ». D’un côté certains patrons affirment qu’« un ouvrier maçon n’a pas besoin de connaître la géographie », de l’autre le monde syndicale dénonce une exploitation des enfants alors que leur grande majorité intègre le monde du travail à la sortie de l’école, alors obligatoire jusqu’à l’âge de 13 ans. Comment doit être organisée la formation au travail de la jeunesse ? L’apprentissage, encore conçu comme une relation assez traditionnelle de maître à apprenti, peut-il répondre aux défis du temps : l’extension du domaine de la scolarité, l’affirmation de la relation salariale et l’innovation technique avec l’essor du machinisme ? L’État est attendu dans son rôle de régulation, et c’est ainsi qu’en 1919, la loi relative à l’organisation de l’enseignement technique industriel et commercial, dite loi Astier, est votée. Alors, quelles furent les conditions de sa rédaction ? Comment s’est organisée la formation au travail au cours du XXe siècle ? Quel fut l’impact de cette loi sur l’extension de la scolarité et son allongement ? Doit-on parler d’enseignement technique, d’enseignement industriel et commercial, d’enseignement vocationnel ou d’apprentissage ?L’invité : Stéphane Lembré est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Lille, chercheur au CREHS de l’université d’Artois. Ses recherches portent sur l’histoire de l’éducation et l'histoire du travail au XXe siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment d'une Histoire de l’enseignement technique (La Découverte, 2016) et vient de publier Une formation au travail pour tous ? La loi Astier, un projet pour le XXe siècle, aux éditions Classique Garnier (416 pages, 35 €).À lire aussi :"Cinq bonnes raisons de lire Michelet""Vercingétorix contre Clovis : les Gaulois face au passé national" Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 26, 2022 • 23min

La Babylonie, province impériale de l’Empire perse, avec Philippe Clancier [2/3]

[La Mésopotamie 2/3] Que devient Babylone après sa chute en 539 av. J.-C. ? Quelles sont les grandes périodes de son histoire sous la domination impériale perse jusqu'à la conquête d'Alexandre en 331 ? Comment les grands rois achéménides, dont le fameux Xerxès Ier, vont-ils l'administrer ? Pendant près de deux siècles, la Mésopotamie est comme écartelée par un double phénomène : celui de l’insertion dans un empire monde, mais aussi celui d'un mouvement identitaire.  Dans une nouvelle série de nos Cours d’Histoire, l’historien Philippe Clancier nous propose une découverte de la Mésopotamie au lendemain de la chute de Babylone. Après un premier volet consacré aux tablettes cunéiformes, il décrit pour nous la situation politique, économique et sociale de la province impériale. Avant de voir, la semaine prochaine, s'il existe des sciences et un savoir en Mésopotamie, au même titre qu’il existe une science et un savoir hellénistiques.L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin (collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58 €).À lire aussi :"Darius III : la Perse s’effondre face à Alexandre" : https://bit.ly/3dJfNDj"Les éléphants d’Hannibal : des géants redoutables au combat" : https://bit.ly/3LMLEje Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 21, 2022 • 37min

L'Italie fascinée par l'Égypte : à la découverte du Musée égyptologique de Turin, avec Cédric Gobeil

Le succès des "expositions-événements" sur l'Égypte ancienne, notamment sur Toutankhamon en 2019, parle de lui-même : la terre des Pharaons nous fascine toujours autant. Comment en effet ne pas se sentir appelé par les rives sacrées du Nil, ne pas s’émerveiller devant ses pyramides, ses temples et l’habileté de ceux qui les ont construits ? Comment ne pas être troublé par cette civilisation hantée par l’éternité ? Mais sait-on que la route qui mène à Thèbes ou à Memphis passe par… Turin ? C’est ce qu’affirmait en tous cas Jean-François Champollion. La capitale du Piémont, en Italie, abrite en effet le plus ancien musée des antiquités égyptiennes et le plus important au monde après celui du Caire. Sarcophages, momies, statues monumentales, papyrus et objets usuels : pas moins de 40 000 pièces exceptionnelles dans ce musée créé dans le sillage de la campagne d'Égypte (1798-1801) s'y trouvent, dont le célèbre Canon royal de Turin - étudié par Champollion -, le temple rupestre d'Ellesiya ou la tombe de Kha et Merit.L'invité : Cédric Gobeil est conservateur au Musée des antiquités égyptiennes de Turin, archéologue de la vie quotidienne et de la culture matérielle durant la période du Nouvel Empire. Il est également professeur d'égyptologie à l'Université américaine du Caire et professeur associé au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).Cette émission est enregistrée en partenariat avec le numéro 87 du magazine Histoire & Civilisations qui propose le dossier suivant : "Pourquoi l'Égypte nous fascine-t-elle". Offre promotionnelle exclusive pour un abonnement au magazine Histoire & Civilisations en cliquant ici.À lire aussi :"Toutankhamon : quand l’Égypte fascine le monde" : https://bit.ly/3Su3c5A"Égypte antique : d’Abraham à Moïse, l’autre terre biblique": https://bit.ly/3Sg22uU Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 20, 2022 • 21min

Qu’est-ce qu’une tablette cunéiforme ? avec Philippe Clancier [1/3]

[La Mésopotamie 1/3] Quand apparaissent les tablettes cunéiformes ? Comment se présentent-elles physiquement et comment étaient-elles confectionnées ? Est-ce que les historiens possèdent un fonds important de tablettes ? Sait-on comment elles étaient conservées et stockées ? Est-ce que la civilisation mésopotamienne possédait des archives et des bibliothèques comme nous l’entendons aujourd’hui ? Dans une nouvelle série de nos Cours d’Histoire, l’historien Philippe Clancier nous propose une découverte de la Mésopotamie au lendemain de la chute de Babylone en 539 av. J.-C. Dans un premier volet, il se penche sur les tablettes cunéiformes. La semaine prochaine, nous partirons à la découverte de la Babylonie, province impériale de l’Empire perse. Enfin, nous verrons s’il existe des sciences et un savoir en Mésopotamie, au même titre qu’il existe une science et un savoir hellénistiques.  L’invité : Philippe Clancier est maître de conférences à l’Université Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire mésopotamienne du Ier millénaire d’un point de vue politique, culturel et économique. Il est est le porteur du programme NimRoD : bibliothèques de l’Antiquité, financé par le Labex Les Passés dans le présent. Il assure la coordination scientifique de l’ensemble du programme. Il est un des co-auteurs chez Belin(collection Mondes anciens) du volume consacré à La Mésopotamie (1040 pages, 58€).À lire aussi :"Mésopotamie : des loisirs pour oublier les difficultés du quotidien" : https://bit.ly/3qTMYae"Comment les cunéiformes de Mésopotamie ont-ils été déchiffrés" : https://bit.ly/3BUa2f7 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 15, 2022 • 40min

Faut-il se sentir coupable de notre histoire ? avec Maroun Eddé

Depuis plusieurs années déjà, l’Occident en général, c’est-à-dire l’Europe occidentale mais aussi l'Amérique du Nord, est entrés dans une forme de culpabilité à l’égard de son histoire. Dans une société qui doute d’elle-même, nous sommes à l’ère de la repentance. La morale s’est ainsi invitée dans les débats historiques, mais aussi dans les livres de nos collégiens et lycéens. Storiavoce vous propose aujourd’hui de mieux comprendre ce sentiment de culpabilité et mieux saisir notre propre relation à l’histoire : comment expliquer tout d’abord ce phénomène de repentance ? A-t-il des aspirations légitimes ? Faut-il distinguer responsabilité juridique et responsabilité historique ? L’histoire, d’ailleurs, peut-elle être morale ? Peut-on accuser un peuple entier pour des faits qui se sont produits il y a plusieurs siècles ? Faut-il se sentir coupable de notre histoire ?L'invité : Maroun Eddé est philosophe et essayiste français, diplômé de Sciences Po et de l'École normale Supérieure. D'origine libanaise, il s'intéresse à la question de la mémoire des crimes du passé et à leur héritage dans le présent. Il vient de publier son premier essai aux éditions Bouquins, La mémoire coupable, dans lequel il analyse le poids des crimes historiques dans l'inconscient collectif européen et s'interroge sur les voies possibles pour les réparer.À lire aussi : "Esclavage : vendus sur les marchés" : https://bit.ly/3qV2G4X"Les États-Unis restituent à l’Irak 17 000 antiquités" : https://bit.ly/3DHmD71 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Sep 12, 2022 • 47min

Contester sous l'Ancien Régime, avec Michelle Bubenicek

Les doléances ou « cahiers de doléances » restent intimement liés à la Révolution française, puisqu’ils ont été rédigés en vue de préparer les États généraux de 1789. On y faisait part de ses souhaits, de ses récriminations, autrement dit de ses vœux ou de ses doléances. On sait moins que les doléances furent en usage tant à l’époque médiévale qu’à l’époque moderne. Storiavoce vous propose de vous arrêter sur une pratique, la plainte politique, qui, sous l’Ancien Régime, visait à réguler les rapports entre les gouvernés et les gouvernants. Qui avait le pouvoir de rédiger ces doléances ? Comment s’exprimaient-t-elles ? Quelle importance le pouvoir donnait-il à ces récriminations ? Les doléances constituaient-elle une délimitation du pouvoir monarchique ?L’invitée : archiviste-paléographe et professeur des Universités, Michelle Bubenicek est directrice de l’École nationale des Chartes. Avec François Foronda, elle a dirigé l’ouvrage Doléances, la plainte politique, voie de régulation des rapports gouvernés-gouvernants (XIII-XVIIIe siècle), Coll. Études et rencontres de l’École des Chartes ( 34 €, 280 pages).À lire aussi :"La dette de l’État, poison de l’Ancien Régime" : https://bit.ly/3QzZjLg "Les États généraux : le reflet d’une société d’ordres" : https://bit.ly/3RSvyX1 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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