Storiavoce, un podcast d'Histoire & Civilisations

Storiavoce
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Jan 20, 2023 • 24min

L'absolutisme fut-il un pragmatisme ? avec Pauline Valade

La période la Renaissance voit une véritable mise en scène de la monarchie. Celle-ci ne cesse de se développer à l'époque moderne pour s'épanouir dans l'absolutisme bourbonnien. Paradoxalement, à la conception contractuelle médiévale - celle du droit - se substitue une conception consensuelle autour de la dynastie et de l'État qui ne cesse de se sacraliser et de se centraliser. Les moteurs de cette accélération sont la fiscalité, le religieux, le contrôle social et l'armée mais, contrairement à l'idée reçue, Louis XIV sait composer : il agit même dans une forme de pragmatisme de tous les instants. Dans ce troisième volet consacré à la construction de l'État monarchique, Pauline Valade nous décrit cette évolution majeure au cours des temps modernes.  L’invitée : Pauline Valade est spécialiste d’histoire moderne et enseignante. Elle est l’auteure de Le goût de la joie, réjouissances monarchiques et joie publique au XVIIIe siècle (Champs-Vallons, 424 pages, 26 €) et vient de coéditer sous la direction de Michel Figeac La construction de l’État monarchique en France de 1380 à 1715 (Armand Colin, 26 €, 2022). À lire aussi : "Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3D3ZfPI"Anne d'Autriche : comment la mère de Louis XIV a sauvé la monarchie française" : https://bit.ly/3QQzsAl"Quand les rois de France et d'Angleterre avaient la main guérisseuse" : https://bit.ly/3iPxW4Z Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jan 16, 2023 • 45min

1870 : l'année décisive qui provoque la chute de Napoléon III, avec Thierry Lentz

1870 marque sans contexte un des tournants de l'histoire de France et de l'Europe. Alors qu'en 1852, Napoléon III déclarait « L'Empire, c'est la paix » , sa politique étrangère au cours de son règne va bouleverser l'ordre du Congrès de Vienne de 1815, jusqu'à précipiter sa chute lors du désastre de Sedan, le 1er septembre 1870. Moqueur, le premier ministre anglais disait du neveu de Napoléon : « Ses idées se multiplient comme des lapins dans une garenne ! ». Quels furent les principes qui portèrent sa politique étrangère ? Quel influence aura dans ses décisions le journal d'exil de son oncle le Mémorial de Sainte-Hélène écrit par son secrétaire Emmanuel de Las Cases ? Comment les grandes étapes guerrières du Nouvel Empire aboutirent au conflit franco-prussien de 1870 ? Enfin, quels ont été au fond les manquements et, disons-le, les erreurs de Napoléon III qui menèrent à l'année décisive ? L'invité : Directeur de la Fondation Napoléon, Thierry Lentz s’est imposé comme un des maîtres de l’histoire napoléonienne. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il a été distingué en 2019 par l’Institut de France pour l’ensemble de son œuvre. Il avait été invité par Storiavoce pour son remarquable Joseph Bonaparte. Il vient de publier Napoléon III, la modernité inachevée (Coédition Perrin - BNF, 256 pages, 25 €). À lire aussi :"Eugénie, la belle Espagnole qui a conquis Napoléon" : https://bit.ly/3Xue9qi"Bataille d'Alésia : la découverte qui alimenta les polémiques" : https://bit.ly/3ZQFi94"Les Habsbourg dans l'ombre du Saint Empire" : https://bit.ly/3GLonff Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jan 12, 2023 • 26min

L’État avant la nation, avec Thierry Dutour

Le grand historien Marc Bloch rappelait que les institutions politiques en général ne peuvent se comprendre qu’en prenant en compte les courant d’idées et la relation. Évoquer les institutions, c’est donc aussi évoquer une communauté politique. L’État monarchique en France renvoie donc à cette idée d'une communauté. Médiéviste, Thierry Dutour nous décrit la construction de cet État alors que le droit n'est pas encore unifié. À quelles réalités renvoient les idées de nations et d’État ? Quelles étaient les limites du pouvoir et les devoirs du roi ? Quelle était la place faite au consentement et au consensus mais aussi à l'opinion publique dans la société ? Quelle est enfin la part de la fiscalité dans la construction de l’État ? Notre invité : Thierry Dutour est maître de conférences HDR à Sorbonne Université. Il est notamment l’auteur de La Ville médiévale. Origines et triomphe de l’Europe urbaine (Odile Jacob, 2003) et Sous l’empire du bien. « Bonnes gens » et pacte social (XIIIe -XVe siècle) (Classiques Garnier, 2015). Il vient de publier La France hors la France, l’identité avant la nation (Vendémiaire, 372 pages, 24 €). Il est enfin coauteur de La construction de l’État monarchique en France entre 1380 et 1715 (Armand Colin, 352 pages, 26 €).À lire aussi : "Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3Irn6MY"Anne d'Autriche : comment la mère de Louis XIV a sauvé la monarchie française" : https://bit.ly/3vDUR5R"Quand les rois de France et d'Angleterre avaient la main guérisseuse" : https://bit.ly/3vYmG9b Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jan 9, 2023 • 49min

La femme dans les textes du Moyen Âge, avec François-Marie Portes

L'injonction biblique "Femmes soyez soumises à vos maris" (Paul, 3.18) est probablement aujourd'hui l'une des plus provocantes et des plus choquantes de la littérature chrétienne. Elle vient appuyer l'idée selon laquelle les sociétés structurées par la religion catholique, et notamment les sociétés médiévales, étaient misogynes. Or la pensée chrétienne sur la femme était loin d'être uniforme en fonction des lieux et des époques. La femme a-t-elle véritablement été considérée comme l'inférieure de l'homme ? Comment en parlait-on et la définissait-on au Moyen Âge ? Les auteurs chrétiens s’appuyaient-ils d'abord sur la Bible ou sur l'héritage gréco-latin ? Si la femme était considérée comme inférieure de l'homme, comment expliquer les reines, les régentes, les abbesses, les femmes d'influence etc. ? Existe-t-il une cohérence entre les écrits sur la femme et sa place dans la société ? Notre invité : François-Marie Portes est enseignant et historien de la philosophie. Sa récente publication La femme au Moyen Âge : Aristote contre l’Évangile (2022, Éditions du Cerf, 480 pages, 34,00 €) est le fruit de sa thèse de doctorat Parler de "la Femme" au Moyen-Age. Comparaison épistémologique entre corpus d'auteurs universitaires du XIIIe et XVIe siècle soutenue en 2019.À lire aussi :"Violences faites aux femmes. Un regard sur le Moyen Âge" : https://bit.ly/3XhnJwF"Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3Irn6MY Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jan 6, 2023 • 24min

Comment se construit un État, avec Michel Figeac

Aux origines de la Révolution française, le contrat social de Rousseau nous a fait oublier qu'il existait aussi sous la monarchie française une forme de contrat et de consensus autour du pouvoir en place. Comment définir cet État monarchique et comment s'est-il construit au fil des siècles ? Quelle est la place de la dynastie dans cette élaboration et quelles furent les relations entre gouvernés et gouvernants ? À travers trois nouveaux Cours d'Histoire, Michel Figeac, Thierry Dutour et Pauline Valade nous décrivent les grandes étapes la construction de l’État monarchique en France entre 1380 et 1715. Dans ce premier volet, Michel Figeac présente le dessein visant à renforcer et à construire l’État capétien. Moderniste, il présente aussi le rôle de la noblesse sous le règne de Louis XIV.  L'invité : Michel Figeac est spécialiste de la noblesse à l'époque moderne, de la Révolution françaises et des sociétés urbaines. Professeur à l'université de Bordeaux, il vient de diriger le livre pour la question du CAPES et de l'Agrégation : La construction de l’État monarchique en France entre 1380 et 1715 (Armand Colin, 352 pages, 26€). Il est aussi l'auteur dernièrement de Helena Potocka, une princesse européenne au temps des révolutions (Vendémiaire, 329 pages, 24€).À lire aussi :"Royaume de France : quand les régentes entrent dans l'Histoire" : https://bit.ly/3Irn6MY"Anne d'Autriche : comment la mère de Louis XIV a sauvé la monarchie française" : https://bit.ly/3vDUR5R"Quand les rois de France et d'Angleterre avaient la main guérisseuse" : https://bit.ly/3WM8mwd Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jan 3, 2023 • 46min

Henri VIII ou la démesure, avec Cédric Michon

Henri VIII est le monarque anglais le plus célèbre parce que son histoire demeure l’une des meilleures que l’on puisse raconter. Si c’est un jeune roi pieux au cœur de l’Europe catholique qui monte sur le trône, c’est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre, de son chancelier, d’un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles. Tout y est. La violence et le sexe. L’amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L’amitié et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. L'historien Cédric Michon nous plonge dans ce règne de la démesure. Notre invité : Cédric Michon, normalien, agrégé d’histoire, est maître de conférences à l’université du Maine et membre junior de l’Institut universitaire de France. Il a consacré plusieurs ouvrages à François Ier et à sa cour : Louise de Savoie (2015), Le cardinal Jean Du Bellay (2014), Les conseillers de François Ier (2011) et La crosse et le sceptre. Les prélats d’État sous François Ier et Henri VIII (2008) et a publié une cinquantaine d’articles sur le sujet. Il vient de publier Henri VIII, la démesure du pouvoir (Perrin, 416 pages, 25€).À lire aussi :"Henri VIII, amour et vengeance à la cour des Tudors" : https://bit.ly/3jA2FTt"François Ier, une Renaissance française" : https://bit.ly/3QekaF9 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Dec 28, 2022 • 20min

Colette en guerre : confinée et occupée, avec Bénédicte Vergez-Chaignon [3/3]

[Les Français sous l'Occupation 3/3] Alors que Colette est plus que jamais au cœur de notre littérature, sa vie sous l'occupation reste empreinte d’un halo de mystère et de beaucoup de rumeurs. Que représente l'écrivain en 1939 ? Entre-t-elle en guerre en 1939 comme en 1914 ? Comment vit-elle à l'heure allemande ? Ses écrits ne font-ils pas « pâle figure dans un temps de décisions vitales et d’engagements ? » Dans son livre Colette en guerre, l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon mène l'enquête. Nourrie d’archives en grande partie inédites elle nous entraîne dans le quotidien de la célébrité.L’invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain (Tempus, 1276 pages, 16 €) qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier Les Français dans la Guerre – Archives du quotidien 1940-1945 (Flammarion, 224 pages, 39 €) et Colette en guerre 1939-1945 (Flammarion, 334 pages, 21,90 €).À lire aussi :"L’Occupation vue par les Allemands" : https://bit.ly/3jwJ1I4"Documentaire : Versailles sous occupation allemande" : https://bit.ly/3I3U1qH Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Dec 26, 2022 • 47min

Le sens de la fête... au XVIIIe siècle, avec Pauline Valade

Au XVIIIe siècle, Paris célébrait chaque événement lié à la Couronne de France : naissance royale, mariage princier, victoire militaire, etc. Dès lors, la Maison du Roi, le Bureau de la Ville et le Châtelet de Paris organisaient les réjouissances pour le peuple. Feux de joie, banquets, orchestres, lâchers d'oiseaux, distribution d’argent, Te Deum... Les manifestations de joie se mettaient en branle sous le contrôle des autorités qui en régulaient les rites : « La politique est affaire de passion, de croyance, d’émotion voire d’irrationnel. » nous dit Pauline Valade. Pour les autorités, les réjouissances étaient les signes tangibles d’une communion avec les sentiments du souverain. Invitée de Storiavoce, l’historienne qui vient d’être primée par l’Académie française, nous présente ce goût de la joie qui, tout au long du XVIIIe siècle, évolue jusqu’à la Révolution : comment ces réjouissances étaient-elles organisées ? Quels en étaient ces acteurs économiques ? Quel rôle jouait la police du roi dans leurs régulations et comment la population s'appropriait l'événement ?  L'invitée : Pauline Valade est spécialiste d'histoire moderne et enseignante. Elle est l'auteure de Le goût de la joie, réjouissances monarchiques et joie publique au XVIIIe siècle (Champs-Vallons, 424 pages, 26 €) et vient de co-éditer sous la direction de Michel Figeac La construction de l'Etat monarchique en France de 1380 à 1715 (Armand Colin, 26 €, 2022).  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Dec 22, 2022 • 26min

La vie quotidienne des Français sous l'occupation [2/3], avec Bénédicte Vergez-Chaignon

[Les Français sous l'Occupation 2/3] En 1940, la France est occupée par les troupes allemandes : "La convention d’armistice qui fixe les règles d’occupation est à géométrie variable [...] L’emprise n’est pas seulement militaire : elle est administrative et économique" nous dit Bénédicte Vergez-Chaignon. Peut-on dire que la France devient "allemande" en 1940 ? Quelle est la vie des Français sous l'occupation ? Comment cette présence allemande s’exprime-t-elle dans leur quotidien ? Quelles sont les formes d'expression de la propagande ? Après avoir vu la relation des Français avec le Marchal Pétain pendant l'occupation, l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon présente ici le quotidien de l'occupation.L'invitée : Bénédicte Vergez-Chaignon est diplômée de Sciences Politiques et Docteur en Histoire. Spécialiste de la France et de la deuxième Guerre Mondiale, elle a travaillé sous la direction de Serge Berstein. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une biographie de Pétain (Tempus, 1276 pages, 16 €) qui fait autorité. L’ouvrage, qui a été salué unanimement, a reçu le prix de la biographie politique 2014 et le prix de la biographie du Point en 2015. Bénédicte Vergez-Chaignon vient de publier Les Français dans la Guerre - Archives du quotidien 1940-1945 (Flammarion, 224 pages, 39€) et Colette en guerre 1939-1945 (Flammarion, 334 pages, 21,90 €).À lire aussi :"Documentaire : Versailles sous occupation allemande" : https://bit.ly/3GdhvIE"1940, l'épreuve fatale de l'armée française" : https://bit.ly/3jpBGd8"L'Occupation vue par les Allemands" : https://bit.ly/3PLvqIO Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Dec 20, 2022 • 46min

Blanc : histoire d'une couleur, avec Michel Pastoureau

En 1124, Pierre le Vénérable, à la tête de l’abbaye de Cluny, interpelle Bernard de Clairvaux, à propos de l'évolution de la couleur de l'habit des moines cisterciens. Auparavant vêtus de gris, les moines de Cîteaux portent à présent le blanc. Habituellement couleur de la gloire, de la fête et du Christ, porter du blanc serait signe d'orgueil selon l'abbé de Cluny. Le noir, symbole d'humilité conviendrait mieux au vêtement monastique. Pour Saint Bernard porter l’habit blanc engage le pêcheur à tendre vers la pureté et la lumière. L'expression vestimentaire et corporelle doit encourager et incarner l'attitude spirituelle, or, le noir est la couleur du diable. Cette querelle chromatique fait échos à d'autres controverses : idéologiques, liturgiques et théologiques. Que révèle-t-elle de l'importance de la symbolique des couleurs, et plus précisément du blanc dans la société médiévale ? La moralité concerne-t-elle aussi les couleurs ? Comment définir une couleur et comment définir le blanc ? Au même titre que le noir, n'est-il pas une couleur à part ? Outre l'enjeu pictural, pourquoi écrire l'histoire des couleurs ? Notre invité : Michel Pastoureau est historien, spécialiste de la couleur et de la symbolique médiévale, titulaire de la chaire d’Histoire de la symbolique occidentale à l'École Pratique des Hautes Études. Blanc, histoire d'une couleur (Seuil, 240 pages, 39.90 €) est la dernière publication d'une série de six : Bleu (2000), Noir (2008),Vert (2013), Rouge (2016) et Jaune (2019).À lire aussi :"Les Chevaliers de la Table ronde. Romans arthuriens" : https://bit.ly/3BTa4nd"Archéologie : comment restituer la couleur d'origine des statues antiques" : https://bit.ly/3v5w36A Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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