Choses à Savoir PLANETE

Choses à Savoir
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Jun 5, 2025 • 2min

Pourquoi le raton laveur est-il considéré comme une espèce nuisible ?

Derrière son apparence attendrissante et son "masque" de voleur, le raton laveur (Procyon lotor) cache une redoutable capacité à perturber les écosystèmes européens. Introduit en France dans les années 1960 — volontairement ou à la suite d’évasions d’élevage ou de relâchers illégaux —, ce mammifère originaire d’Amérique du Nord est aujourd’hui considéré comme une espèce exotique envahissante par l’Union européenne depuis 2017, et donc nuisible à plusieurs titres.1. Un prédateur opportunisteLe raton laveur est un omnivore très adaptable. Il se nourrit d’œufs, de petits mammifères, d’amphibiens, d’insectes, de fruits et même de déchets humains. Ce comportement de "glaneur" en fait un redoutable prédateur pour la faune locale, notamment dans les zones humides et forestières. Il s'attaque aux nids d’oiseaux au sol ou dans les arbres, détruisant les œufs ou les oisillons. Certaines espèces déjà menacées, comme le hibou grand-duc ou la cistude d’Europe (une tortue aquatique protégée), peuvent en pâtir gravement.2. Une espèce très adaptable et prolifiqueLe raton laveur s’adapte facilement à des environnements variés, y compris les zones périurbaines. Il se reproduit rapidement (jusqu'à 5 petits par portée) et n’a que peu de prédateurs naturels en Europe. Cela facilite son expansion rapide, notamment dans trois grandes zones françaises : le Nord-Est, la Sologne et la Nouvelle-Aquitaine.3. Un vecteur de maladiesLe raton laveur est aussi un réservoir de maladies zoonotiques, c’est-à-dire transmissibles à l’homme ou aux animaux domestiques. Il peut notamment héberger des parasites comme Baylisascaris procyonis, un ver dont les larves peuvent migrer dans le cerveau humain et provoquer des atteintes neurologiques graves (même si ces cas restent rares en Europe). Il peut également transmettre la rage, la leptospirose ou la maladie de Carré aux chiens et chats.4. Des dégâts agricoles et matérielsDans certaines régions, le raton laveur cause aussi des dégâts agricoles, en pillant les cultures de maïs ou de fruits, et peut occasionner des nuisances dans les habitations (greniers, poulaillers, etc.), où il s’introduit à la recherche de nourriture ou d’un abri.En résumé, le raton laveur est considéré comme nuisible non pas pour son comportement agressif, mais pour son impact écologique, sanitaire et économique. Bien que charismatique, il constitue une menace sérieuse pour la biodiversité locale et nécessite une gestion rigoureuse de ses populations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jun 3, 2025 • 2min

Comment des fientes peuvent protéger l'Antarctique des effets du changement climatique ?

Cela peut prêter à sourire… et pourtant. Une étude récente publiée dans Communications Earth & Environment révèle que les excréments de manchots – ou plus précisément les gaz qu’ils émettent – pourraient jouer un rôle inattendu dans la régulation du climat antarctique. Un phénomène nauséabond, certes, mais potentiellement bénéfique pour la planète.Tout commence avec le guano, ces accumulations massives de fientes laissées par les colonies de manchots. Dans les régions côtières de l’Antarctique, notamment là où nichent des millions de manchots Adélie et royaux, ce guano est omniprésent. Lorsqu’il se décompose, il dégage de l’ammoniac (NH₃) dans l’atmosphère. Et c’est précisément ce gaz qui intrigue les chercheurs.L’ammoniac a en effet un rôle bien connu dans la formation des nuages : il interagit avec d'autres particules en suspension dans l’air, comme les acides ou les sels marins, pour former des noyaux de condensation. Ces micro-particules servent ensuite de points d’ancrage pour les gouttelettes d’eau, facilitant ainsi la formation de nuages.L’étude en question, menée par une équipe internationale, a modélisé l’impact atmosphérique des émissions d’ammoniac issues des colonies de manchots antarctiques. Résultat : dans certaines régions côtières, cette émission contribue de manière significative à la formation de nuages bas. Or, ces nuages jouent un rôle crucial dans la régulation thermique : ils réfléchissent une partie du rayonnement solaire, participant ainsi à un effet de refroidissement localisé.Ce processus pourrait donc, dans une certaine mesure, atténuer les effets du réchauffement climatique dans certaines zones antarctiques, notamment en limitant la fonte des glaces ou en stabilisant le climat côtier. Évidemment, il ne s’agit pas d’un bouclier global contre le changement climatique, mais d’un phénomène local qui mérite l’attention.Cette découverte souligne aussi à quel point les interactions entre biologie et climat sont complexes. Ici, une activité naturelle — la production de guano par les manchots — génère des effets climatiques indirects mais mesurables. Elle rappelle aussi l'importance de préserver ces écosystèmes uniques, car la disparition des colonies de manchots sous la pression du réchauffement compromettrait ce fragile équilibre.En résumé, oui, les fientes de manchots pourraient jouer un petit rôle climatique positif en Antarctique. Comme quoi, même les éléments les plus inattendus de la nature peuvent participer à la lutte contre le changement climatique… à leur manière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Jun 2, 2025 • 2min

Les "escalators vers l'extinction" en montagne sont-ils un mythe ?

L’expression « escalator vers l’extinction » évoque une image forte : celle d’une espèce qui, confrontée au réchauffement climatique, est contrainte de monter toujours plus haut en altitude pour survivre — jusqu’à ce qu’elle atteigne le sommet… et qu’il n’y ait plus nulle part où aller. Un scénario tragique et apparemment inéluctable. Mais cette idée est-elle solidement étayée par les faits ? Selon une récente étude menée par une équipe franco-taïwanaise, notamment du CNRS, la réponse est : pas encore.Ce concept, souvent utilisé dans les médias et certaines publications scientifiques, repose sur une hypothèse simple : dans les écosystèmes montagnards, les espèces sensibles aux variations de température migrent vers des altitudes plus élevées pour conserver des conditions climatiques adaptées. Mais comme les montagnes ont une hauteur limitée, cette stratégie de survie a une fin. Une fois atteinte la cime, aucune nouvelle niche écologique n’existe au-dessus. L’espèce est alors condamnée à disparaître.L’image est parlante… mais les données sont moins convaincantes. Les chercheurs franco-taïwanais, dans un article publié en 2024, soulignent que les preuves empiriques de ce mécanisme sont encore très limitées. Sur les quelque 400 études examinées, très peu démontrent que des extinctions effectives ont été causées directement par cette dynamique verticale.Pourquoi un tel décalage entre l’image et la réalité ? D’abord, les espèces montagnardes disposent parfois de capacités d’adaptation insoupçonnées : certaines modifient leur comportement, leur alimentation, ou leur microhabitat. Ensuite, la montagne est loin d’être un environnement uniforme. Les versants orientés différemment, les zones ombragées ou les creux humides peuvent offrir des refuges thermiques, retardant — voire empêchant — l’extinction.Autre point : l’évolution ne s’arrête pas face à la montée des températures. Des adaptations génétiques peuvent émerger, notamment chez les insectes, amphibiens et plantes, à des rythmes parfois étonnamment rapides. Enfin, il est crucial de prendre en compte l’impact des activités humaines : fragmentation des habitats, pollution, tourisme… Ces facteurs, bien souvent, pèsent davantage que la seule élévation thermique.En conclusion, le concept d’« escalator vers l’extinction » reste pertinent en théorie, mais son application dans le réel demande à être nuancée. Il s’agit moins d’un mécanisme universel que d’un scénario parmi d’autres, dépendant fortement des caractéristiques biologiques des espèces concernées et de la complexité du terrain. Une alerte utile, mais à manier avec prudence pour ne pas simplifier à outrance les défis de la biodiversité en montagne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 30, 2025 • 2min

Nos excréments peuvent-ils être une ressource énergétique ?

Et si nos toilettes devenaient des centrales énergétiques ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, nos excréments peuvent produire de l’énergie. Et pas qu’un peu. Selon une étude conjointe de l’Université des Nations Unies et de la Bill & Melinda Gates Foundation, les matières fécales humaines générées chaque année dans le monde pourraient produire jusqu’à 10 millions de tonnes d’huile équivalent énergie, soit assez pour alimenter 138 millions de foyers en électricité !Du déchet à la ressourceLe principe est simple : les excréments sont riches en matière organique. En les traitant par des procédés adaptés, on peut en extraire de l’énergie sous plusieurs formes :Le biogazPar fermentation anaérobie (c’est-à-dire sans oxygène), les bactéries transforment les matières organiques contenues dans les excréments en méthane, un gaz combustible. Ce biogaz peut ensuite alimenter des cuisinières, des générateurs électriques, ou même être injecté dans les réseaux.Le biochar ou "charbon humain"Par un procédé appelé pyrolyse (chauffage sans oxygène), on peut convertir les matières fécales en biochar, un charbon propre, inodore, qui peut servir de combustible ou même d’amendement pour les sols agricoles. C’est l’approche testée dans certaines toilettes innovantes comme les "toilettes sans eau" développées en Afrique ou en Inde.Une solution pour les pays en développementDans les régions où les systèmes d’assainissement sont déficients, ces technologies offrent un triple avantage :Elles évitent la pollution des sols et des eaux,Elles réduisent les maladies liées au manque d’hygiène,Et elles fournissent une énergie locale, bon marché et renouvelable.Par exemple, au Kenya ou en Inde, des projets pilotes de toilettes transformant les déchets en biogaz permettent déjà d’alimenter des écoles, des cuisines collectives ou des lampadaires.Une révolution culturelle autant que technologiqueTransformer nos excréments en énergie nécessite aussi de changer notre regard. Dans de nombreuses cultures, les déchets humains sont tabous. Pourtant, ils pourraient bien être l’une des ressources les plus sous-exploitées du XXIe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 29, 2025 • 2min

Que signifie les coefficients de marée ?

Le coefficient de marée est un nombre compris entre 20 et 120 qui indique l’amplitude de la marée, c’est-à-dire la différence de hauteur entre la marée haute et la marée basse. Plus le coefficient est élevé, plus la marée est importante — on parle alors de marée de vive-eau. À l’inverse, un coefficient faible correspond à une marée de morte-eau, donc avec peu de différence entre haute et basse mer.À quoi correspondent les chiffres ?Coefficient 20 à 45 : marée très faible (morte-eau)Coefficient 45 à 70 : marée modéréeCoefficient 70 à 95 : marée forteCoefficient 95 à 120 : marée très forte (vive-eau)Par exemple :Un coefficient de 30 signifie que la mer va monter ou descendre assez peu : 1 mètre ou moins dans certains ports.Un coefficient de 110 signifie que l’eau peut monter ou descendre de plus de 10 mètres, comme à Saint-Malo.D’où viennent ces variations ?Les marées sont causées par l’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur les masses d’eau terrestres. Mais les coefficients changent selon la position relative de ces astres :Quand le Soleil et la Lune sont alignés (nouvelle lune ou pleine lune), leurs forces s’additionnent → vive-eau → coefficient élevé.Quand ils sont à angle droit (premier ou dernier quartier), leurs forces se compensent partiellement → morte-eau → coefficient faible.Ces cycles durent environ 14 jours et se répètent deux fois par mois.Quand parle-t-on de grandes marées ?On parle souvent de grandes marées lorsque le coefficient dépasse 100, ce qui arrive quelques jours après chaque pleine et nouvelle lune. Elles sont particulièrement spectaculaires sur les côtes atlantiques françaises.Attention : le coefficient n’est valable que pour l’Atlantique et la Manche, car il est basé sur les données de marée de Port-aux-Basques (en Bretagne). En Méditerranée, les marées sont très faibles et le coefficient n’a pas vraiment de sens.Pourquoi c’est utile ?Connaître le coefficient est essentiel pour :Les plaisanciers, pour évaluer les hauteurs d’eau dans les portsLes pêcheurs à pied, pour profiter des grandes maréesLes surfeurs, car l’amplitude de la marée change la forme des vaguesEt même pour la prévention des risques de submersion lors de tempêtes.En résumé : le coefficient de marée, c’est l’indicateur de la “puissance” d’une marée. C’est simple, chiffré, et incroyablement utile pour vivre au rythme de la mer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 27, 2025 • 2min

Pourquoi la quantité de glace en Antarctique augmente-t-elle ?

Bien que l'Antarctique soit souvent associé à la fonte des glaces due au réchauffement climatique, une étude récente publiée dans la revue Science China Earth Sciences a révélé un phénomène surprenant : entre 2021 et 2023, la calotte glaciaire antarctique a enregistré un gain de masse record, inversant ainsi une tendance de plusieurs décennies de perte de glace.Une inversion temporaire de la tendanceDes chercheurs de l'Université Tongji à Shanghai ont analysé des données satellitaires provenant des missions GRACE et GRACE-FO, qui mesurent les variations du champ gravitationnel terrestre pour détecter les changements de masse de glace . Ils ont constaté qu'entre 2011 et 2020, l'Antarctique perdait en moyenne 142 gigatonnes de glace par an. Cependant, entre 2021 et 2023, cette tendance s'est inversée, avec un gain moyen de 108 gigatonnes par an.Des précipitations exceptionnelles en causeCette accumulation de glace est principalement attribuée à des précipitations exceptionnellement élevées, notamment dans la région de Wilkes Land et Queen Mary Land en Antarctique de l'Est. Les bassins glaciaires de Totten, Denman, Moscow University et Vincennes Bay, qui avaient connu une perte de masse accélérée au cours de la décennie précédente, ont montré des signes de récupération grâce à une accumulation accrue de neige et de glace.Un impact temporaire sur le niveau de la merCe gain de masse glaciaire a temporairement contribué à une réduction du taux d'élévation du niveau de la mer d'environ 0,3 millimètre par an durant la même période. Cependant, les scientifiques soulignent que cette inversion est probablement temporaire et ne reflète pas une tendance à long terme. Les conditions météorologiques exceptionnelles qui ont conduit à cette accumulation pourraient ne pas persister, et la tendance générale à la perte de glace due au réchauffement climatique reste préoccupante.Une complexité climatique à considérerCette étude met en évidence la complexité des systèmes climatiques et la nécessité de surveiller continuellement les changements dans les régions polaires. Bien que ce gain de glace soit une nouvelle inattendue, il ne remet pas en question les effets globaux du changement climatique sur les calottes glaciaires et le niveau de la mer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 26, 2025 • 2min

Pourquoi ne recouvre-t-on pas le Sahara de panneaux solaires ?

L’idée semble lumineuse : des kilomètres carrés de sable inutilisés, du soleil à volonté, et un besoin urgent d’électricité propre. Pourtant, malgré ce potentiel immense, nous n’avons pas recouvert le Sahara de panneaux solaires. Et ce n’est pas un hasard.Commençons par le début : le Sahara reçoit en moyenne plus de 2 000 kilowattheures de soleil par mètre carré et par an. Théoriquement, couvrir à peine 1,2 % de sa surface suffirait à produire toute l’électricité consommée dans le monde. Alors pourquoi ne le fait-on pas ?1. Les conditions extrêmes du désertLe désert n’est pas un environnement hospitalier. Les températures dépassent régulièrement les 45°C, ce qui pose un problème de rendement : les panneaux solaires deviennent moins efficaces quand ils chauffent trop. Leur performance peut chuter de 10 à 20 %.Ajoutez à cela les tempêtes de sable et la poussière, qui s’accumulent sur les surfaces et bloquent la lumière. Il faut donc les nettoyer régulièrement, mais dans un désert, l’eau manque cruellement. Ce simple détail logistique devient un obstacle majeur.2. Un risque pour le climat mondialMais au-delà des contraintes locales, il y a une autre dimension, beaucoup plus globale : le climat. Les panneaux solaires sont foncés. Contrairement au sable clair, ils absorbent la chaleur au lieu de la réfléchir. Cela entraîne un réchauffement du sol, une baisse de la pression atmosphérique locale, et des modifications dans la circulation des vents.Des études ont montré que recouvrir massivement le Sahara de panneaux pourrait augmenter les pluies dans la région, mais aussi provoquer un assèchement des tropiques, en particulier en Amazonie, en perturbant la dynamique des moussons. Bref, en résolvant un problème, on risquerait d’en déclencher d’autres, à grande échelle.3. Des alternatives plus réalistesLa solution ? Elle est plus modeste : au lieu de tout centraliser dans les déserts, les experts préconisent une production décentralisée, plus proche des lieux de consommation. Des panneaux sur les toits, les parkings, les friches industrielles. Moins spectaculaire, mais plus sûr, plus local, et plus durable.🎙️ Finalement, couvrir les déserts de panneaux solaires n’est pas une mauvaise idée sur le papier. Mais la nature — et le climat mondial — sont bien plus complexes que nos plans. Et parfois, la vraie révolution énergétique commence... juste au-dessus de notre tête. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 23, 2025 • 2min

Quelle est l'empreinte carbone de l'élite mondiale ?

Imaginez un instant que 10 % de la population mondiale soient responsables de deux tiers du réchauffement climatique observé depuis 1990. Ce n’est pas une fiction dystopique, mais bien la conclusion d’une étude récente publiée dans la revue Nature Climate Change.Cette élite, définie par un revenu annuel supérieur à 42 980 euros, englobe non seulement les ultra-riches, mais aussi une partie significative des classes moyennes des pays développés. Leurs modes de vie, caractérisés par une consommation élevée et des investissements dans des secteurs polluants, ont un impact disproportionné sur notre planète.Prenons un exemple concret : le 1 % le plus riche de la population mondiale, avec des revenus dépassant 147 200 euros par an, est responsable à lui seul de 20 % du réchauffement climatique. Plus frappant encore, le 0,1 % le plus aisé, soit environ 800 000 personnes gagnant plus de 537 770 euros annuellement, contribue à hauteur de 8 % au réchauffement global .Ces chiffres mettent en lumière une réalité troublante : les choix de consommation et d'investissement des plus riches exacerbent les phénomènes climatiques extrêmes, tels que les sécheresses et les vagues de chaleur, qui touchent principalement les régions les plus vulnérables, notamment près de l'équateur .Face à cette situation, les chercheurs plaident pour des politiques climatiques ciblées, incluant des taxes sur la richesse et des financements climatiques, afin de corriger ces déséquilibres et de promouvoir une justice climatique équitable.En somme, cette étude souligne l'urgence d'une prise de conscience collective : pour atténuer les effets du changement climatique, il est impératif que les plus aisés reconsidèrent leurs modes de vie et leurs choix financiers. Car, comme le rappelle l'un des auteurs de l'étude, "si tout le monde avait émis comme les 50 % les plus pauvres, le réchauffement aurait été minime" . Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 22, 2025 • 2min

Pourquoi certaines fleurs changent de couleur selon la température ?

Vous est-il déjà arrivé de remarquer, au petit matin, qu’une fleur semblait avoir changé de couleur ? Un bleu plus intense, un rose qui pâlit, ou un violet qui surgit là où la veille il n’y avait qu’un rouge discret… Ce n’est pas votre imagination. Certaines fleurs sont bel et bien capables de changer de couleur selon la température ambiante. Et ce phénomène, à la croisée de la chimie et de l’évolution, est aussi élégant que fascinant.Mais alors, comment ça fonctionne ?La réponse se trouve dans les pigments contenus dans les cellules des fleurs. Plus précisément, dans une famille de molécules appelées anthocyanines. Ce sont elles qui donnent aux pétales leurs teintes rouges, violettes ou bleues. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces pigments sont sensibles à la température. Quand il fait frais, leur structure est plus stable : cela renforce les nuances bleutées ou violacées. Mais quand les températures montent, ces mêmes pigments peuvent se transformer, se dégrader ou se réorganiser, ce qui modifie la couleur que nous percevons. Une fleur bleue peut alors virer au rose ou au rouge… comme par magie.Mais cette magie a un sens.Ce changement de couleur n’est pas seulement esthétique. Il peut servir à réguler la température de la fleur elle-même, en jouant sur la manière dont elle absorbe la lumière et la chaleur. Il peut aussi envoyer un signal aux pollinisateurs. Par exemple, certaines fleurs changent de couleur une fois qu’elles ont été fécondées : inutile alors pour une abeille de perdre son temps dessus. D’autres signalent, à travers leur teinte, qu’il fait trop froid pour que la pollinisation soit efficace.Parmi les espèces les plus célèbres pour ces transformations, on trouve le plumbago, avec ses fleurs qui passent du bleu au violet à la fraîche. Ou encore certaines tulipes, hibiscus ou hortensias, même si ces dernières réagissent aussi au pH du sol.Ce phénomène n’a pas échappé aux chercheurs, qui s’en inspirent pour créer des matériaux capables de changer de couleur selon la température, comme de véritables "peaux intelligentes".Comme quoi, une simple fleur, dans sa discrétion quotidienne, peut contenir le secret d’innovations futuristes… et nous rappeler que la nature a souvent une longueur d’avance. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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May 20, 2025 • 2min

Comment distinguer un volcan endormi d’un volcan éteint ?

Cette distinction repose sur plusieurs critères géologiques, chronologiques et parfois statistiques. La différence peut sembler subtile, mais elle est essentielle pour la surveillance des risques volcaniques.1. Le volcan endormi (ou dormant)Un volcan endormi est actuellement inactif, mais il conserve un potentiel éruptif. Il peut ne pas avoir produit d’éruption depuis des siècles, voire des millénaires, mais les conditions nécessaires à une future activité sont toujours réunies.Critères :Présence d’une chambre magmatique encore alimentée, même très lentement.Dernière éruption relativement récente à l’échelle géologique (parfois jusqu’à 10 000 ans).Activité fumarolienne, séismes volcaniques, ou gonflements du sol suggérant une activité interne.Historique d’éruptions espacées, ce qui est typique de nombreux stratovolcans.Exemple : Le volcan Yellowstone (USA) n’a pas explosé depuis 640 000 ans, mais il est considéré comme endormi, car la chaleur et l’activité magmatique persistent.2. Le volcan éteintUn volcan éteint est considéré comme définitivement inactif, parce qu’il ne dispose plus d’aucune alimentation magmatique. Sa chambre magmatique est refroidie ou solidifiée, et aucun signe d’activité n’a été détecté depuis très longtemps.Critères :Aucune activité éruptive depuis plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’années.Absence totale de signaux géophysiques (sismicité, dégazage, déformation du sol).Érosion importante du cône volcanique ou recouvrement par des formations géologiques plus récentes.Position géologique stable, loin des zones de subduction ou de rift.Exemple : Le Sidosermo, un vieux volcan d’Indonésie éteint depuis plus de 2 millions d’années, est aujourd’hui recouvert de végétation et n’a plus de structure interne active.Une distinction parfois floueLa limite entre un volcan endormi et un volcan éteint n’est pas toujours claire, surtout pour les volcans ayant de très longues périodes de repos. Certains volcans que l’on croyait éteints se sont réveillés, comme le Chaitén au Chili, qui a surpris tout le monde en 2008 après 9 000 ans de silence.ConclusionLa distinction repose sur l’activité passée, les signes géophysiques actuels et la probabilité future d’éruption. La prudence reste de mise : un volcan endormi n’est pas un volcan inoffensif. En volcanologie, le temps se mesure en milliers d’années. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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