Transfert

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Mar 5, 2020 • 37min

Une histoire de cheveux et d’identité

Il y a un passage dans la série Fleabag où Phoebe Waller Bridge s’adresse à un coiffeur qui vient de faire une étrange coupe à sa soeur. Elle le dispute, et il bronche: «Oh ça va, c’est que des cheveux». Elle répond alors: «Mais les cheveux, c'est tout! On aimerait bien que ça ne soit pas le cas, pour pouvoir penser à autre chose de temps en temps. Mais c'est tout. C'est la différence entre une bonne et une mauvaise journée. On nous fait croire que c'est un symbole de pouvoir, un symbole de fertilité. Certaines personnes sont exploitées pour cela et ça paie vos putains de factures. Les cheveux, c'est tout».Cette tirade fait écho à une phrase du roman Americanah, de l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozie Adichie: «Les cheveux sont la parfaite métaphore des questions de race en Amérique». Finalement, discréditer des sujets identifiés comme féminins, futiles, et annexes, permet de masquer le fait qu’ils contiennent des questions de pouvoir, de bien-être, d’identité. Dans cet épisode, nous vous racontons une histoire d'identité et d'adoption, réalisée par Iris Ouédraogo.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). La musique de cet épisode de Transfert a été composée par Benjamin Grossman. L'épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. Il a été produit sous la direction de Maureen Wilson, responsable éditoriale. Transfert est un podcast de Slate.fr produit par Louie Média. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 20, 2020 • 39min

Faire son temps

Peut-être que vous aussi, vous avez déjà eu l'impression que tout le monde parlait du travail, tout le temps? De ses souffrances et des questions qu’il charrie. Mais aussi de l'excitation et de la satisfaction qu’il procure dans le meilleur des cas. Il est intéressant d'observer comme les mots de sacerdoce et de vocation sont synonymes, et à quel point l’un glisse vers la charge, le poids, et l’autre vers la lumière, la légèreté.Comme si un travail était forcément quelque chose qui ne vous anime pas. Ou une passion, qui finit par vous dévorer. C'est étrange cette dichotomie, comme un écartèlement. Comme si finalement le mot travail portait si bien son nom, son étymologie, qui ramène à un instrument de torture. Cette semaine, nous vous racontons une histoire de travail et de vocation, réalisée par Camille Marigaux.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). La musique de cet épisode de Transfert a été composée par Benjamin Grossmann. L'épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. Il a été produit sous la direction de Maureen Wilson, responsable éditoriale. Transfert est un podcast de Slate.fr produit par Louie Média. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Feb 6, 2020 • 55min

De la violence des amitiés

On sous estime beaucoup les histoires d'amitié. On ne nous prépare pas, dans les contes pour enfant, en littérature, au cinéma, au fait que nos grandes histoires d'amour seront aussi des histoires d'ami.e.s. On nous dit qu'il faudra trouver un roi, une reine, on nous applaudit quand on annonce un mariage, des fiançailles, on y voit le signe que la vie plus jamais ne se fera seule, mais rares sont les parents qui vous applaudissent quand vous ramenez vos premiers amis.Vous avez 8 ans, vous êtes dans les vestiaires d'un cours de danse, vous enlevez vos demi-pointes, et vous parlez vraiment pour la première fois à celle qui sera de toutes les batailles, qui les mènera avec vous. Vous ne signerez jamais de contrat, ne partagerez jamais un lit ou un appartement, mais c'est avec elle que vous mangerez des petites carottes au tzatziki à 2H du matin après un premier baiser. Elle répondra à tous les sms à 4h une nuit de rupture, décrochera à 7h après un test de grossesse.Ces amitiés-là peuvent tout et leur influence transforme les vies. Elles sont aussi importantes et peuvent être aussi dévastatrices que les histoires d'amour. Cette semaine, c'est une histoire d'amitié que l'on vous raconte dans Transfert, elle a été réalisée par Hortense Chauvin. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). La musique de cet épisode de Transfert a été composée par Maxime Daoud. L'épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. Il a été produit sous la direction de Maureen Wilson, responsable éditoriale. Transfert est un podcast de Slate.fr produit par Louie Média.  Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jan 23, 2020 • 43min

L’épuisement face à la violence

Peut-être vous est-il déjà arrivé, face à la violence, face à trop de colère, de frustration de voir le monde injustement ce qu’il est, de vous sentir épuisé? Il peut s’agir d’un burn out, d’une dépression. Ce sont les moments où la littérature peut être la plus nécessaire. La ressource dont parle Audre Lorde dans son texte Poetry is not a luxury. La militante féministe noire américaine, poétesse, explique que la poésie n’est pas un luxe parce qu’elle permet de mettre en mot un monde nouveau qui n’existe pas encore, de penser une réalité différente, de donner corps et de légitimer nos émotions. Elle pense la poésie comme un étrier, une passerelle. «La poésie écrit-elle, permet de nommer ce qui n'a pas de nom pour que ce qui n'a pas de nom puisse être pensé. Nos poèmes tracent des chemins vers les horizons les plus éloignés de nos espoirs et de nos peurs, creusés dans la roche des expériences de notre quotidien». En somme, la poésie permet de faire la révolution.Dans cet épisode, Anais raconte son cheminement militant et personnel, au micro d'Helene Carbonnel.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de Marine Quéméré. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Jan 9, 2020 • 47min

Comme un grand tuyau percé

Avez-vous déjà eu le sentiment que l’ensemble de votre vie répondait, par périodes, à des thématiques?Par exemple, à l’époque où Charlotte Pudlowski, la rédactrice en cheffe de ce podcast, a créé Transfert en juin 2016, elle avait l’impression que tout dans sa vie était histoires. Qu'elle avait toujours été obsédée par les histoires, qu'elle en écrivait petite, que son obsession était la narration. Soudain, tout faisait sens, avec la création de Transfert, entre sa vie intime et professionnelle. Puis, elle a eu le sentiment que toute sa vie était travaillée, plus globalement, par un questionnement sur la parole. Tout ce qui la questionnait, dans sa vie amoureuse, familiale, amicale, était lié à la parole, à ce qui était dit, ou ce qui était tu. C'est le moment où elle a cofondé Louie Media, le studio de podcasts qui produit Transfert pour Slate, et où sa vie professionnelle n’est devenue qu’un grand questionnement sur les podcasts, donc la parole vivante. Désormais, c'est à cela qu'elle pense lorsqu'elle entend dire que tout est lié, quand les gens disent qu’il n’y a pas de hasard. Ce n’est pas du tout mystique, pas du tout une histoire de lune, de soleil, d’astrologie.Dans cet épisode, Pauline raconte comment ses questionnements sur son identité ont rejailli sur sa vie professionnelle et personnelle, au micro de Jeanne-Marie Desnos.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de David Aknin. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Dec 26, 2019 • 50min

Retour à Valparaiso

Peut-être avez-vous déjà lu ce vers de Valéry Larbaud qui dit «J'ai des souvenirs de villes comme on a des souvenirs d'amour». C'est dans Les Poésies de Barnabooth. En lisant ce vers, on peut imaginer à quel point il peut être merveilleux d’avoir ce genre de souvenirs, de contenir en soi des villes comme des mondes personnels, des villes qui n'ont rien perdu de leur fantasmes, dont la réalité n’avait pas effacé la puissance. On peut imaginer le désir que l’on peut avoir pour une géographie, de lui appartenir, de faire corps avec elle, l'envie pour ce qu’elle peut construire en nous, guérir, réparer. Dans cet épisode, Clara nous parle de sa quête pour trouver quelque chose, quelqu'un, auquel se raccrocher. Elle raconte son histoire au micro d'Iris Ouédraogo.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est d'Adrien Casalis. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Dec 12, 2019 • 38min

Comme de l'eau sur les plumes d'un canard

Dans une interview récente, la chroniqueuse et poétesse Kiyémis recommandait la lecture de la poétesse américaine contemporaine Nayyirah Waheed, et notamment les vers suivants:«And i said to my body / Softly / I want to be your friend / It took a long breath / And replied: “I have been waiting my whole life for this”.» (J'ai dit à mon corps / Doucement / J'ai envie d'être ton ami / Il inspira et expira longuement / Et répliqua / «J'ai attendu ce jour toute ma vie».)Si tant est que de la poésie puisse être virale, ces vers là le sont: on les retrouve partout, sur des posters, sur Instagram. Ils résonnent avec l’histoire de beaucoup de femmes, une histoire de mise à distance de son propre corps, et parfois une histoire de réconciliation.  Dans cet épisode, Agathe raconte comment elle a réussi à faire la paix avec son corps, au micro de Benjamin Boukriche.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de Benjamin Grossmann. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Nov 28, 2019 • 46min

Jusqu'où peut-on s'oublier par amour ?

Pour qui, seriez vous capable de vous oublier? Quelle personne aimez-vous assez pour la faire passer avant vous, avant vos besoins, avant vos plaisirs? Pour qui seriez-vous capable de sacrifier des années, votre temps, vos plaisirs, pour la rendre heureuse, l’apaiser? C’est une perspective douloureuse mais cela en dit long sur votre capacité à aimer, et sur la chance d’avoir des gens à aimer autant. Dans cet épisode, Frédérique raconte comment elle a grandi avec l'obsession de rendre sa mère heureuse et fière, au micro d’Amel Almia. Attention, l'histoire racontée dans cet épisode est particulièrement dure.Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de Maxime Daoud. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Nov 14, 2019 • 43min

Donner de son temps

Dans le film des frères Dardenne Deux jours, une nuit, Marion Cotillard joue le rôle d’une employée d'une entreprise de panneaux solaires. Elle revient de congé maladie, et pendant son absence, son patron a réparti son travail sur les autres employés, en leur donnant une prime. Au retour de Sandra ils ont un choix: perdre leur prime, et permettre à Sandra de reprendre son travail. Ou garder leur prime et Sandra perdra son emploi.Le film pose cette question: qu’est-ce qui déclenche des élans de solidarité? Qu’est-ce qui fait qu’un individu, puis un groupe, peut trouver en lui de se sacrifier pour un autre? Est-ce que c’est une question d’empathie, de générosité? Est-ce que c’est une pure question politique?Dans l’épisode d’aujourd’hui vous entendrez l’histoire de Christophe, au micro d’Iris Ouédraogo, qui nous raconte comment ses collègues de travail se sont mobilisés pour lui donner du temps.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de David Sztanke. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.
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Oct 31, 2019 • 41min

Une souffrance inaudible

Deux souvenirs se rejoignent. L’un quand je suis allée me faire tatouer pour la première fois, et que j’ai demandé à ma tatoueuse si j’allais souffrir: elle m’a dit les femmes n’ont jamais mal pour de si petits tatouages, on est bien plus habituées à la douleur, il n’y a que les hommes qui trouvent ça douloureux. L’autre souvenir est celui d’une conversation il y a des années avec un homme qui me disait que je jurais et que ce n’était pas très féminin. J’avais dit: «Ça veut dire quoi féminin?». Il n’avait pas bien su répondre et dans ma tête je me disais que je ne saurais pas bien non plus. Si on me reposait la question aujourd’hui, de ce qu’est la féminité, je répondrais que c’est une souffrance discrète. Une manière d’accepter une souffrance normalisée sans faire de bruit, gentiment, joliment. C’est un lieu commun chez les féministes de dire que si les hommes accouchaient on aurait découvert la péridurale bien plus tôt et elle serait plus commune dans le monde entier. On trouve normal que les femmes souffrent, on trouve gênant qu’elles s’en plaignent trop. Mais jusqu’où peut-on s’aimer dans sa féminité quand elle est associée à la douleur?Dans cet épisode, Marion raconte comment elle a réussi à se réconcilier avec sa féminité, au micro d’Agathe Le Taillandier.Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram (retrouvez-y aussi le compte de Transfert). Cet épisode a été mixé par Jean-Baptiste Aubonnet. La musique est de Marine Quéméré. Maureen Wilson était à l’édition et à la coordination. Transfert est présenté par Charlotte Pudlowski et produit par Louie Média pour Slate.fr. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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