Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir
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Feb 24, 2025 • 2min

Pourquoi dit-on “riche comme Crésus” ?

L’expression "riche comme Crésus" est utilisée depuis des siècles pour désigner une immense fortune. Mais qui était Crésus, et pourquoi est-il devenu le symbole absolu de la richesse ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire du royaume de Lydie, en Asie Mineure, au VIe siècle avant notre ère.Crésus, dernier roi de LydieCrésus règne sur la Lydie entre 595 et 546 av. J.-C. Son royaume, situé dans l’actuelle Turquie, est prospère grâce à une ressource précieuse : l’or du fleuve Pactole. Selon la légende, le roi Midas aurait lavé ses mains dans ce fleuve, lui donnant ainsi la capacité de transporter des paillettes d’or. Grâce à cette richesse naturelle, Crésus frappe les premières monnaies d’or standardisées de l’histoire, facilitant le commerce et renforçant son influence.Sous son règne, la Lydie devient un centre économique majeur, attirant les plus grands artisans et penseurs de l’époque, dont le philosophe Solon, venu d’Athènes.La rencontre avec Solon : une leçon sur le bonheurUn jour, Crésus invite Solon à sa cour et lui demande : "Qui est l’homme le plus heureux du monde ?" S’attendant à être cité, il est surpris lorsque Solon évoque d’autres hommes, non pas riches, mais ayant connu une belle vie et une mort honorable. Solon lui rappelle alors une vérité fondamentale : "Nul ne peut être déclaré heureux avant sa mort". Une mise en garde qui prendra tout son sens plus tard…La chute de Crésus : un destin tragiqueFort de sa puissance, Crésus décide d’attaquer l’Empire perse de Cyrus le Grand en consultant l’oracle de Delphes. L’oracle lui prédit que s’il part en guerre, "il détruira un grand empire". Confiant, il attaque, mais c’est son propre royaume qui tombe en 546 av. J.-C.Fait prisonnier par Cyrus, Crésus est condamné au bûcher. Mais au moment des flammes, il s’écrie "Solon ! Solon ! Solon !". Intrigué, Cyrus arrête l’exécution et Crésus lui raconte la sagesse du philosophe. Impressionné, Cyrus lui accorde la vie sauve et en fait son conseiller.Un symbole éternel de richesse et d’éphéméritéCrésus incarne à la fois la prospérité absolue et la fragilité du destin. Son nom est resté gravé dans l’histoire, rappelant que la fortune ne garantit ni le bonheur, ni la sécurité. Voilà pourquoi, encore aujourd’hui, on dit "riche comme Crésus" ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 23, 2025 • 2min

Pourquoi Rio de Janeiro fut la capitale du Royaume-Uni ?

Il est rare qu’une colonie devienne la capitale d’un empire. Pourtant, entre 1808 et 1821, Rio de Janeiro fut la capitale du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves. Cet épisode unique de l’histoire trouve son origine dans les guerres napoléoniennes et marqua un tournant décisif dans le destin du Brésil.La fuite de la cour portugaiseÀ la fin du XVIIIe siècle, l’Europe est en pleine tourmente. En 1807, Napoléon Ier, en quête d’expansion, envahit le Portugal, fidèle allié de la Grande-Bretagne. Face à la menace, le prince régent Jean VI prend une décision inédite : transférer la cour royale portugaise au Brésil. Avec l’aide de la flotte britannique, 15 000 nobles, militaires et fonctionnaires embarquent précipitamment pour traverser l’Atlantique.Le 22 janvier 1808, la flotte accoste à Salvador de Bahia avant de gagner Rio de Janeiro, qui devient la nouvelle capitale du royaume. Jamais une métropole européenne n’avait déplacé son siège impérial vers une colonie.Rio, centre du pouvoir impérialAvec l’arrivée de la cour, Rio de Janeiro change radicalement. La ville jusque-là modeste voit la construction de palais, académies et institutions. Le prince régent ouvre les ports brésiliens au commerce international, mettant fin au monopole colonial portugais. Des imprimeries, des théâtres et des universités émergent, transformant Rio en un véritable centre administratif et culturel.Le Brésil gagne en autonomie. En 1815, pour légitimer cette situation, Jean VI élève le pays au rang de royaume, créant ainsi le "Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves". Cette décision marque un tournant : le Brésil n’est plus une simple colonie, mais un royaume à part entière.Le retour au Portugal et l’indépendance du BrésilEn 1821, sous la pression des libéraux portugais, Jean VI retourne à Lisbonne, laissant son fils Pierre Ier régner sur le Brésil. Mais les Brésiliens refusent de redevenir une colonie. En 1822, Pierre Ier proclame l’indépendance du Brésil, mettant un terme définitif à la domination portugaise.Ainsi, en devenant temporairement capitale d’un empire, Rio de Janeiro a amorcé l’émancipation du Brésil, ouvrant la voie à son indépendance et à sa montée en puissance sur la scène internationale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 20, 2025 • 2min

Au Moyen Âge les hommes se coupaient-ils un testicule pour concevoir un garçon ?

L’idée selon laquelle les hommes se coupaient un testicule pour augmenter leurs chances d’avoir un fils est une légende largement répandue, mais elle ne repose sur aucune preuve historique sérieuse. Pourtant, cette croyance trouve ses racines dans des théories anciennes sur la conception et la transmission du sexe des enfants.Une croyance fondée sur des théories médicales erronéesAu Moyen Âge, la médecine reposait encore en grande partie sur les enseignements d’Hippocrate et de Galien, deux médecins de l’Antiquité. Selon certaines théories de l’époque, le testicule droit produisait un "sperme plus chaud", supposé donner naissance à des garçons, tandis que le testicule gauche, plus "froid", était associé à la conception des filles.Certains écrits médiévaux suggèrent que ligaturer ou neutraliser un testicule pourrait influencer le sexe de l’enfant. Cependant, il n’existe aucune trace attestant que des hommes allaient jusqu’à se mutiler pour obtenir un garçon. Une telle pratique aurait été extrêmement risquée dans une époque où la chirurgie se faisait sans anesthésie ni connaissance des infections.L’obsession des héritiers mâlesDans les sociétés médiévales, et en particulier chez les nobles et les rois, avoir un fils était crucial pour assurer la succession et éviter les conflits dynastiques. Certaines méthodes "naturelles" étaient préconisées, comme adopter certaines positions sexuelles, consommer des aliments spécifiques ou favoriser certaines périodes du cycle féminin, mais il n’est jamais fait mention d’une castration volontaire.Des erreurs d’interprétation ?L’une des hypothèses sur l’origine de cette rumeur pourrait venir de la confusion avec d’autres pratiques médicales médiévales, comme la castration des eunuques en Orient, ou l’idée que les hommes ayant subi un traumatisme testiculaire pouvaient engendrer des enfants d’un sexe particulier.Conclusion : une légende sans fondementAucune source historique fiable ne prouve que les hommes se coupaient un testicule pour concevoir un garçon. Cette croyance est un mélange d’anciennes théories médicales erronées et d’une obsession pour la naissance des héritiers mâles. Aujourd’hui, nous savons que le sexe d’un enfant est déterminé par la combinaison chromosomique du sperme, indépendamment du testicule qui le produit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 19, 2025 • 2min

Pourquoi dit-on que Kiev fut la capitale de la Russie ?

Dire que Kiev fut la capitale de la Russie est une affirmation à nuancer. Si Kiev n’a jamais été la capitale de la Russie moderne en tant qu’État, elle a bien été le centre politique et culturel d’un ancêtre de la Russie actuelle : la Rus’ de Kiev.Kiev, berceau de la Rus’ de KievAu IXe siècle, un peuple scandinave, les Varègues, s’installe dans les territoires slaves de l’Est et fonde un État connu sous le nom de Rus’ de Kiev. Son premier dirigeant notable, Oleg, s’empare de Kiev en 882 et en fait sa capitale, remplaçant Novgorod. Cet événement marque le début de l’âge d’or de la cité.Sous le règne de Vladimir Ier (980-1015), Kiev devient le centre du premier État slave chrétien, adoptant l’orthodoxie en 988. Son fils, Iaroslav le Sage (1019-1054), renforce encore son importance en développant son administration et sa culture, faisant de Kiev une des plus grandes villes d’Europe de l’Est.Le déclin de Kiev et l’émergence de MoscouMais cette suprématie ne dure pas. À partir du XIIe siècle, la Rus’ de Kiev se fragmente en plusieurs principautés indépendantes. En 1240, la ville est ravagée par les Mongols, marquant la fin de son rôle central.Pendant ce temps, une autre principauté, Moscou, commence à émerger comme puissance dominante. Sous Ivan III (1462-1505), Moscou unifie progressivement les terres russes et se positionne comme héritière de la tradition de Kiev. En 1547, Ivan IV (le Terrible) prend le titre de tsar de Russie, affirmant la centralité de Moscou dans le nouvel État russe.Kiev et la Russie moderneAprès des siècles sous domination polonaise et lituanienne, Kiev est intégrée à l’Empire russe en 1667. Elle devient une ville majeure mais jamais une capitale, ce rôle revenant d’abord à Moscou, puis à Saint-Pétersbourg sous Pierre le Grand.Conclusion : une capitale historique mais pas moderneSi Kiev fut bien la première capitale d’un État slave oriental, la Rus’ de Kiev, elle n’a jamais été la capitale de la Russie moderne. Elle reste néanmoins un lieu fondateur de l’identité russe, ukrainienne et biélorusse, ce qui explique encore aujourd’hui son importance dans l’histoire et les tensions géopolitiques actuelles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 18, 2025 • 2min

La guerre de Troie a-t-elle vraiment eu lieu ?

La guerre de Troie, immortalisée par Homère dans l’Iliade, fascine depuis des siècles. Mais s’agit-il d’un mythe littéraire ou d’un véritable conflit historique ? Depuis longtemps, les historiens et archéologues tentent de démêler la réalité de la légende.Les sources antiques : mythe ou réalité ?L’Iliade, écrite au VIIIe siècle avant J.-C., raconte une guerre entre les Grecs et les Troyens, déclenchée par l’enlèvement d’Hélène par Pâris. Mais ce récit épique, empli d’interventions divines, semble davantage relever de la mythologie que d’un compte rendu historique fiable.Toutefois, d’autres auteurs antiques, comme Hérodote et Thucydide, considéraient que la guerre de Troie avait bien eu lieu, mais sous une forme moins spectaculaire. Ils suggéraient que derrière le mythe, un véritable affrontement avait opposé des cités de la mer Égée à Troie, située en Anatolie (l’actuelle Turquie).Les découvertes archéologiquesAu XIXe siècle, Heinrich Schliemann, un archéologue allemand, met au jour les ruines de Troie sur le site de Hisarlik, en Turquie. Il découvre plusieurs strates de cités superposées, indiquant que Troie a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises. Parmi elles, Troie VII, datée autour de 1200 avant J.-C., semble correspondre à la période présumée de la guerre de Troie.Les fouilles ont révélé des traces de destruction par le feu et des armes, suggérant un conflit. Mais qui étaient les assaillants ? Une coalition de cités grecques, comme dans l’Iliade, ou d’autres peuples de la région ? L’absence de preuves directes empêche de trancher définitivement.Une guerre plausible ?À l’époque du Bronze récent, les tensions entre royaumes étaient courantes en Méditerranée. Troie, située près des Détroits des Dardanelles, contrôlait un point stratégique pour le commerce entre l’Europe et l’Asie. Un conflit entre les Mycéniens et les Troyens pour le contrôle de cette route commerciale est donc plausible.Conclusion : mythe ou réalité ?Si l’existence d’une guerre impliquant Troie autour de 1200 avant J.-C. semble probable, rien ne prouve qu’elle s’est déroulée exactement comme dans l’Iliade. L’histoire d’Achille, du cheval de Troie et des dieux reste une légende embellie par les poètes. Mais comme souvent, derrière un mythe, il y a une part de vérité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 17, 2025 • 2min

Les échanges “wood for wood” ont-il vraiment existé pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

L'étrange concept de "Wood for Wood" évoque un prétendu échange de cercueils entre soldats alliés et allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Cette histoire soulève de nombreuses interrogations sur la véracité d'un pacte tacite entre ennemis. Bien que des trêves informelles aient eu lieu par le passé, les violences extrêmes de ce conflit rendent peu probable un tel système d'échange. Les quelques cessez-le-feu temporaires mais risqués, surtout en Afrique du Nord et sur le front de l'Est, sont aussi analysés.
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Feb 16, 2025 • 2min

Pourquoi François Ier portait-il une barbe ?

Découvrez l'histoire inattendue de la barbe de François Ier, initialement destinée à dissimuler une cicatrice au menton causée par un duel. Ce choix devient rapidement une mode à la cour, transformant la barbe en symbole de virilité et d'autorité. François Ier renoue avec l'image d'un monarque puissant, contrastant fortement avec son rival Charles Quint. Explorez l'impact stylistique et politique que cette décision a eu sur les monarques européens, marquant une véritable révolution dans la manière de se présenter au pouvoir.
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Feb 13, 2025 • 3min

Qui a inventé les lois de la guerre ?

Les conflits armés ont toujours existé, mais l’idée de réglementer la guerre pour limiter ses atrocités est relativement récente. Si les lois de la guerre telles qu’on les connaît aujourd’hui sont le fruit de plusieurs siècles d’évolution, elles trouvent leurs racines dans des traditions anciennes avant d’être codifiées dans des traités internationaux.   Des règles anciennes de la guerre  Dès l’Antiquité, certaines civilisations établissent des codes visant à limiter les abus en temps de guerre.  - Les textes religieux : Le Code d’Hammurabi (vers 1750 av. J.-C.) en Mésopotamie, ou encore des passages de la Bible et du Coran, contiennent des règles sur le traitement des prisonniers et la protection des populations civiles. - La Grèce et Rome : Les Romains, influencés par les Grecs, développent le jus fetiale, un ensemble de règles destinées à déclarer et mener la guerre de manière « légale », notamment en respectant les trêves et en négociant avec les ennemis. - Le Moyen Âge : En Europe, l’Église impose certaines limites avec la « Trêve de Dieu » (XIe siècle), interdisant les combats certains jours et protégeant les civils et le clergé.   L’essor du droit de la guerre à l’époque moderne  Avec l’apparition des États modernes et des armées professionnelles, la guerre devient plus organisée, ce qui favorise l’émergence de règles formelles.  - Hugo Grotius et le droit de la guerre (1625) : Le juriste néerlandais Hugo Grotius publie De Jure Belli ac Pacis (Le droit de la guerre et de la paix), qui pose les bases du droit international humanitaire. Il y défend l’idée que même en temps de guerre, certaines règles doivent être respectées, notamment pour limiter la souffrance des soldats et des civils. - Les premières conventions militaires : Au XVIIIe siècle, Frédéric II de Prusse et d’autres souverains européens imposent des codes de conduite à leurs armées, comme l’interdiction de piller sans autorisation.   La codification moderne : la naissance du droit international humanitaire  La véritable institutionnalisation des lois de la guerre commence au XIXe siècle avec la montée des mouvements humanitaires.  - Les Conventions de Genève (1864-1949) : Initiées par Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, ces conventions fixent des règles sur le traitement des blessés, des prisonniers et des civils en temps de guerre. La première convention de 1864 établit l’obligation de soigner les soldats blessés, même ennemis. - Les Conventions de La Haye (1899-1907) : Elles établissent les bases du droit de la guerre moderne en interdisant certaines armes (comme les balles dum-dum), en protégeant les civils et en définissant des règles pour les occupations militaires.   Un cadre toujours en évolution  Depuis, les lois de la guerre continuent d’évoluer. Après les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, les Conventions de Genève de 1949 sont renforcées. Plus récemment, les tribunaux internationaux, comme celui de La Haye, jugent les crimes de guerre, et des protocoles interdisent les armes chimiques ou les mines antipersonnel.   Conclusion  Les lois de la guerre sont donc le fruit d’une longue évolution, passant des codes moraux antiques aux conventions internationales modernes. Si elles ne peuvent empêcher les conflits, elles visent à en limiter les pires abus et à préserver un minimum d’humanité, même en temps de guerre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Feb 12, 2025 • 3min

Pourquoi Bissette et Schoelcher se sont opposés pour l'abolition de l'esclavage ?

L'abolition de l'esclavage en France révèle un conflit marquant entre Cyrille Bissette et Victor Schoelcher. Bissette, métis libre, prônait une abolition progressive, soutenant que les affranchis devaient mener leur propre émancipation. En revanche, Schoelcher, abolitionniste radical, exigeait une libération immédiate. Leurs approches divergentes soulignent des débats encore actuels sur la justice sociale et les droits civiques.
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Feb 11, 2025 • 3min

Quelles esclaves furent libérées par Samuel Baker ?

Samuel Baker est une figure marquante du XIXe siècle, connu pour ses explorations en Afrique, mais aussi pour son rôle dans la lutte contre l’esclavage au Soudan. Aventurier, cartographe et administrateur colonial britannique, il s’est illustré dans une mission particulièrement audacieuse : la libération de captives réduites en esclavage dans le Soudan égyptien.   Un explorateur devenu gouverneur  Né en 1821 en Angleterre, Samuel Baker se passionne pour l’exploration et participe à plusieurs expéditions en Afrique. Il est notamment célèbre pour avoir découvert en 1864 le lac Albert, l’un des grands lacs de l’Afrique centrale. Mais son destin prend un tournant en 1869 lorsqu’il est nommé gouverneur du sud du Soudan par le khédive d’Égypte, Ismaïl Pacha. Sa mission : mettre fin à la traite négrière qui ravage la région.  À cette époque, le Soudan est un centre important de la traite des esclaves. Des marchands arabes capturent des populations locales, principalement des femmes et des enfants, pour les vendre sur les marchés d’Égypte et du Moyen-Orient. Baker, farouchement opposé à l’esclavage, décide d’agir avec fermeté.   Une mission contre l’esclavage  Avec une troupe de soldats égyptiens, Samuel Baker mène plusieurs campagnes pour démanteler les réseaux esclavagistes. En 1870, lors d’une expédition dans la région du Bahr el-Ghazal, il découvre un immense camp d’esclaves. Des centaines de femmes et d’enfants, enchaînés et affaiblis, attendent d’être transportés vers les marchés d’esclaves.  Baker ordonne immédiatement leur libération et fait arrêter plusieurs marchands d’esclaves. Son intervention marque un tournant dans la lutte contre la traite négrière au Soudan. En plus de libérer des captifs, il établit des avant-postes pour surveiller et contrôler la région, empêchant ainsi la reprise du commerce des esclaves.   Une libération aux contours flous  Si Samuel Baker est reconnu pour son action abolitionniste, des questions demeurent sur le sort des femmes libérées. Certains récits suggèrent qu'elles auraient été encouragées, voire contraintes, à épouser leurs libérateurs ou à entrer à leur service. Bien que ces pratiques ne soient pas formellement documentées dans les archives officielles, elles reflètent une réalité coloniale où la liberté des esclaves affranchis restait souvent relative.  Un exemple célèbre est celui de Florence Baker, née en Transylvanie et réduite en esclavage avant d’être achetée par Samuel Baker lors d’une vente aux enchères dans l’Empire ottoman. Elle devint sa compagne puis son épouse, un récit souvent présenté à l’époque comme une histoire d’amour, mais qui soulève aujourd’hui des interrogations sur le consentement et le pouvoir dans ces relations asymétriques.   Un héritage controversé  Bien que Baker ait contribué à la lutte contre l’esclavage, son action s’inscrit aussi dans le cadre du colonialisme britannique. Certains historiens voient en lui un héros abolitionniste, tandis que d’autres soulignent que son intervention servait également les intérêts impérialistes de l’Empire britannique en Afrique.  Quoi qu’il en soit, Samuel Baker reste une figure clé de l’histoire du Soudan, et son combat contre l’esclavage a marqué une étape importante dans la lutte pour l’abolition dans cette région du monde. Toutefois, les réalités complexes de cette période rappellent que la fin officielle de l’esclavage ne signifiait pas nécessairement l’émancipation totale des personnes libérées. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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