

Blast - L’Écologie
Paloma Moritz, , Blast le souffle de l’info
Retrouver les entretiens de Paloma Moritz sur le thème de l'écologie au format Podcast.
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Episodes
Mentioned books

Jan 29, 2024 • 53min
Électricité : Sommes-nous condamnés à payer plus cher ?
C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français.
L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers.
La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement.
Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus.
Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État.
Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée.
Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ?
Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.

Jan 24, 2024 • 50min
Être lucide face aux défis climatiques
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050.
La notion de de transition part de l’idée que nous devrions répéter les transition du passé, du bois au charbon puis du charbon au pétrole pour désormais aller vers le nucléaire et les renouvelables et ainsi échapper au chaos climatique. Pour Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS, la transition énergétique n’est qu’une fable créée de toute pièce par le capital et que toute l’histoire déconstruit. Dans son livre “ Sans transition” il écrit “Rien de plus consensuelle que la transition énergétique, rien de plus urgent que de ne pas y croire” L’historien des sciences le rappelle “après deux siècles de “transitions énergétiques”, l’humanité n’a jamais brûlé autant de pétrole et de gaz, autant de charbon et même de bois”.
À l’échelle mondiale, il faut dire que la transition énergétique est invisible. Depuis le début du XXème siècle, les énergies et les ressources que l’on utilise se sont accumulées sans se remplacer. L’histoire de l’énergie est donc une histoire d’accumulation et de symbiose.
Même la consommation de charbon, considéré comme l’énergie de la révolution industrielle, a battu un nouveau record en 2023.
Les énergies renouvelables ne remplacent pas les fossiles, elles s’ y additionnent. Et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter
Alors la transition énergétique n’est-elle qu’une illusion ?
Pour Jean Baptiste Fressoz, en se basant sur une lecture fausse du passé selon laquelle chaque énergie serait venue en remplacer une autre, nous nous empêchons de construire une politique climatique rigoureuse. Pourquoi la transition énergétique nous empêche de penser convenablement le défi climatique ? Comment cette notion s’est-elle imposée ? Et en quoi est-il urgent de ne pas y croire et de penser autrement nos réponses au plus grand défi du siècle ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Jean Baptiste Fressoz.

Dec 6, 2023 • 39min
Grand sabotage climatique : révélation sur un système corrompu
Nous en sommes à la 28ème COP. Et une question demeure : pourquoi près de trente années de « négociations » climatiques ont-elles à ce point échoué ?
Aujourd’hui, même si les engagements des États sont respectés, ils conduiront à une diminution des émissions de seulement 2% au niveau mondial, entre 2019 et 2030. Alors que la promesse de l’Accord de Paris était de les réduire de 43% pour rester sous la barre fatidique des 1,5°C de réchauffement... La température moyenne du globe a déjà augmenté d’1,2°C et les conséquences de ce réchauffement sont toujours plus visibles et violentes. Alors pourquoi une telle inertie ? Bien sûr, les raisons sont nombreuses.
Le journaliste Fabrice Nicolino parle lui de grand sabotage climatique. Pour lui, l’ONU n’a pas seulement échoué dans sa mission de lutter contre le réchauffement climatique, elle est complice de l’inaction. Pendant des années, l’organisation aurait laissé les intérêts des multinationales les plus polluantes et des industriels influencer les négociations. En retraçant, l’histoire des organisations internationales consacrées à l’écologie, depuis le premier Sommet de la Terre à Stockholm en 1972, Fabrice Nicolino a découvert des personnages - dignes de film - qui incarnent ces conflits d’intérêts. Des hommes qui ont été au cœur des discussions climatiques, tout étant liés aux industries les plus polluantes. Dans son dernier livre, Le Grand Sabotage Climatique, il explique pourquoi le changement climatique n’a, selon lui, jamais été pris au sérieux par les instances internationales et appelle la jeunesse à prendre en main son destin en se révoltant. Alors qui sont les saboteurs du climat ? Quel impact ont-ils encore aujourd’hui sur les négociations et les débats climatiques ? La COP28 à Dubaï serait-elle le paroxysme de ce jeu de dupes ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Fabrice Nicolino.

Oct 16, 2023 • 49min
Le système alimentaire mondial menace de s'effondrer
« L’agriculture est la pire chose que l’humanité ait faite pour la planète ». Voilà ce qu’écrit George Monbiot, journaliste et éditorialiste pour le quotidien The Guardian dans son dernier livre “Nourrir le monde”. Une affirmation qui peut paraître choquante puisqu’à priori l’agriculture existe pour nous nourrir. Et pourtant c’est l’une des activités qui a l’impact le plus néfaste sur la planète et ses ressources. Un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont produites par le système alimentaire et l’agriculture est la première cause de déforestation. Les études montrent que l’agriculture intensive menace la santé humaine et met en danger le monde vivant. Et ça ne s’arrête pas là.
Après des années d’enquête, George Monbiot fait ce constat effrayant : le système alimentaire mondial ressemble de plus en plus au système financier juste avant 2008, en clair, il menace de s’effondrer. Le secteur alimentaire est de plus en plus concentré, aux mains d’une poignée de multinationales. Les prix des aliments flambent. Les conditions de travail des agriculteurs sont de plus en plus menacées par le réchauffement climatique. La production alimentaire est de plus en plus vulnérable aux chocs politiques et climatiques. Et à côté de cela, alors que nous n’avons jamais produit autant de nourriture, la faim progresse à nouveau. Près de 9% de la population mondiale souffre de faim chronique.
Trois milliards de personnes ne peuvent pas se permettre une alimentation saine.
Face à toutes ces données, que faire ? Peut-on nourrir le monde sans dévorer la planète ? George Monbiot l’écrit, "Nous pouvons désormais penser la fin de l'agriculture (...) Nous pouvons envisager le début d'une ère nouvelle dans laquelle nous n'aurons plus besoin de sacrifier le monde vivant sur l'autel de nos appétits”. Dans son livre, il démontre qu’il est possible de produire plus de nourriture avec moins d’agriculture et part à la rencontre de ceux qui révolutionnent notre façon d'élever, de cultiver. Il découvre des expérimentations, de nouvelles plantes, des innovations étonnantes qui peuvent complètement bouleverser l’ordre agricole établi. Alors comment faire en sorte que tout le monde mange à sa faim si l’agriculture devient à la fois moins intensive et moins extensive ? Réponses tout de suite dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec George Monbiot.

Oct 9, 2023 • 53min
Les scientifiques se révoltent face à la faillite des politiques
Face à l’urgence absolue de la situation, de plus en plus de scientifiques ont décidé de se rebeller et d’agir en accord avec les alertes écologiques qu’ils lancent, souvent en vain, depuis des années. Si cet engagement de la science dans le débat public n’est pas nouveau dans l’histoire, le mouvement interpelle par son ampleur et sa détermination. Avec un mode d’action de plus en plus répandu : la désobéissance civile.
On pourrait dire que tout a commencé en septembre 2020 avec le lancement de Scientist Rébellion, mouvement international qui regroupe désormais des milliers de scientifiques. Mais en réalité, quelques mois plus tôt déjà, en février 2020, 1000 scientifiques français appelaient à la rébellion dans une tribune au Monde. Dans la foulée, le mouvement français Scientifiques en rébellion voit le jour. Depuis, il est de plus en plus fréquent de voir sur les réseaux sociaux ou dans les médias des scientifiques en blouse blanche prendre part aux actions de désobéissance civile pour alerter l’opinion publique, quitte à parfois finir en prison. Alors que raconte véritablement la rébellion des scientifiques ? En quoi cette désobéissance civile est-elle justifiée ? Quelles en sont les conséquences et les impacts ? Et quelles menaces pèsent aujourd’hui sur le milieu de la recherche ?
Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Jérôme Santolini et Elodie Vercken, membre de Scientifiques en Rébellion.

Sep 25, 2023 • 54min
Révolutionner le travail pour faire face au désastre écologique
On peut avoir le sentiment aujourd’hui que pour faire face à l’urgence écologique, il suffirait d’inventer de nouvelles technologies et de responsabiliser les citoyennes et les citoyens pour qu’ils consomment mieux. Du moins, c’est ce que l’on entend très souvent dans le débat public… Or cette vision des choses ne s’attaque pas au fond du problème, notre économie, nos modes de production et le travail qu’ils mobilisent.
Pour Paul Guillibert, chercheur en philosophie de l'environnement, que je reçois aujourd’hui, le travail est le grand absent de la pensée écologiste. Pour lui, “toutes les destructions de la nature sont liées à une forme d’exploitation du travail”. Et “La lutte contre l’exploitation du travail devrait donc être intégrée aux stratégies écologistes”.
Pourtant, aujourd’hui, on se prépare beaucoup trop peu à toutes les transformations du travail et de notre économie qu’appelle la transition écologique : la reconversion ou le démantèlement des infrastructures polluantes, la réduction du temps de travail, la revalorisation de certains métiers. Autant d’enjeux essentiels pour préparer l’avenir, imaginer un autre futur.
Alors comment remettre l’enjeu du travail et de la production au cœur de l’écologie politique ? Comment peut-on penser un projet d’émancipation écologique et social qui en découle ? Comment faire advenir de nouvelles alliances entre travailleurs et écologistes ? Réponses dans cet entretien Blast de Paloma Moritz avec Paul Guillibert.

Sep 18, 2023 • 49min
La France qui a faim : au cœur des violences alimentaires
C’est l’une des informations qui a marqué cette rentrée, la détresse financière des Restos du cœur, association historique créée par Coluche en 1985. Et qui à l’origine d’ailleurs n’avait pas été créée pour durer. Début septembre, Patrice Douret, président des restos du cœur alertait sur un manque de 35 millions d’euros pour finir l’année, qui pourrait obliger l’association à exclure près de 150 000 bénéficiaires. Face à cet appel à l’aide, les dons ont afflué. La situation devrait donc s’arranger mais pour combien de temps ? Les Restos du Cœur assurent 35% de l'aide alimentaire en France et d’autres structures sont aujourd’hui en difficulté face à l’augmentation des demandes.
Aujourd’hui 1 Français sur 5 vit à découvert et 1 Français sur 3 rencontre des difficultés pour se procurer une alimentation saine qui lui permettrait de faire trois repas par jour. L’inflation a empiré les choses. Dans cette situation d’urgence, on ne s’interroge plus sur l’existence même de l’aide alimentaire, mais est-ce normal de vivre dans l’abondance sans permettre à chacun de manger à sa faim ? Pour l’anthropologue Bénédicte Bonzi, aujourd’hui l’existence des aides alimentaires révèle l’absurdité et la faillite de notre système agricole. Dans son essai elle montre comment l’aide alimentaire est devenue un débouché économique à la surproduction de l’agro-industrie et dénonce un véritable « marché de la faim »
8 millions de personnes dépendraient de l’aide alimentaire en France. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Et en même temps, 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année (ADEME) alors qu’elle pourrait nourrir près de 11 millions de personnes. Selon Bénédicte Bonzi, sans les structures d’aide alimentaire il y aurait aujourd’hui des émeutes de la faim. Alors pourquoi l’État délègue la responsabilité de l’aide alimentaire aux associations ? Que faudrait-il faire aujourd’hui pour que les restos du cœur n'aient plus à exister sous leur forme actuelle ? Quel mal plus profond cache la question de l’aide alimentaire ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Bénédicte Bonzi.

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Aug 1, 2023 • 50min
Manque d'eau : comment affronter la catastrophe ?
La France fait face à une crise de l'eau alarmante, exacerbée par la sécheresse de 2022. Plus de 700 communes manquent d'approvisionnement, et la situation pourrait se détériorer. Des technologies controversées comme les mégabassines soulèvent des questions, tandis que la nécessité d'une gestion collective et durable est mise en avant. Les réformes agricoles et l'engagement citoyen sont essentiels pour relever ces défis. Une approche démocratique de l'eau pourrait aider à prévenir les conflits liés à ce bien vital.

Jul 17, 2023 • 47min
L'écologie : Une voie d'émancipation pour les quartiers populaires
Et si les jeunes des quartiers populaires devenaient les meilleurs ambassadeurs et ambassadrices du climat ? Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes issues des classes populaires et banlieues se sentent exclues des discours écologistes qui sont portés dans le débat public et ce, alors même qu’elles sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique et de l'extinction de la biodiversité. L’écologie fait partie de leurs problèmes quotidiens : avoir trop chaud ou trop froid en hiver à cause de logements mal isolés, respirer un air pollué, ne pas savoir comment payer l’essence ou la facture d’électricité…
Féris Barkat, 21 ans, a décidé de se battre pour faire bouger les lignes, former les jeunes des quartiers populaires et leur montrer que l’écologie a un immense pouvoir d’émancipation. Il a co-fondé Banlieues Climat qui organise des ateliers dans les quartiers pour sensibiliser. Pour lui, “l’écologie permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure, et de transformer son quotidien, en prenant soin de sa santé, et de ses proches”.
Le but de l’association : donner les moyens à chacun de s’approprier les questions écologiques à l'échelle de sa vie mais aussi de s’engager en devenant eux-mêmes formateurs. L’idée est aussi de construire les bases d’une autre société, plus juste et soutenable dans la continuité du slogan qui a émergé pendant les gilets jaunes “Fin du monde, fin du mois, même combat”. Alors comment parler d’écologie autrement ? Et Comment faire émerger une écologie populaire aujourd’hui ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Féris Barkat.

Jun 26, 2023 • 50min
Un rapporteur de l'ONU alerte sur la répression des défenseurs de l'environnement
Pour la toute première fois, le gouvernement français a choisi de dissoudre un mouvement écologiste : les soulèvements de la terre. Pour beaucoup, cette décision du gouvernement marque un cap dans la répression des militants écologistes. Et pourtant, ce n’est pas un cas isolé. En Europe, les mesures prises par les Etats à l’encontre des activistes sont de plus en plus répressives. Que ce soit en Allemagne, en Grande Bretagne ou encore en France les lois, les procès, la surveillance se multiplient et les condamnations sont toujours plus lourdes envers ceux qui défendent le vivant, souvent avec des actions de désobéissance civile. Le tout sans oublier qu’en 2021, 200 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été tués pour leur combat, essentiellement en Amérique latine.
Face à cette situation alarmante, les Nations Unis ont décidé de créer le premier poste de Rapporteur spécial sur les Défenseurs de l'Environnement au titre de la Convention d'Aarhus. Et en juin 2022, c’est le français Michel Forst qui a été élu. Selon lui, “Lorsqu’on criminalise les défenseurs de l’environnement, c’est la cause elle-même qui est mise au ban de la société, et cela a un effet très néfaste sur la réaction du public”.
Alors en quoi consiste ce poste de rapporteur spécial de l’ONU ? Quelle est la situation en France ? Quels sont les marqueurs de l’escalade répressive envers les militants écologistes en Europe ? Et que faudrait-il faire pour arrêter cette spirale infernale ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Michel Forst.