L'histoire des Francs et des Mérovingiens

L'élévation de Julien au titre d’empereur en 360 nous est racontée comme la conséquence logique du triomphe de la compétence et du désintéressement d’un homme qui a tout fait pour rester loyal à son cousin. Une explication bien commode qui sans doute dissimule une vérité plus complexe d’un césar qui a bâti une force considérable en Gaule à même d’affronter les troupes de son cousin. Mais plus important , on découvre par hasard l’existence de 2 véritables tribus de francs au travers de l’histoire embrouillé des 2 cousins qui n’ont pas fini de faire parler d’eux

L'étrange histoire des premiers pas dans vers la  notoriété d'une ville que rien ne prédisposait à devenir célèbre. Un coup du sort qui s'accompagne d'un véritable coup de foudre pour celle qui n'est surement pas encore la ville lumière

Le conflit semble devenir inévitable à partir de 359 entre le césar Julien et son cousin l’empereur Constance II. Conflit de personnes et d’ambition ? peut-être mais aussi probablement le résultat de priorités et d’objectifs divergents entre les différentes parties de l’empire qui entrainent les dirigeants qui sont sensé les commandés vers l’affrontement. Qui de Julien et de Constance est le véritable coupable de cette histoire ? Et que vont faire les francs d'empire et autres mercenaires au service du César de l'Ouest dans le conflit qui s'annonce ? 

« Charietto, qui commandait sous le titre de comte dans les deux Germanise, s’avança contre le premier corps avec ce qu’il avait de meilleures troupes. Il avait appelé à lui Sévérien, qui était cantonné à Châlons avec les Dividendes et les Tongriens, officier du même rang que lui, mais vieux et infirme.Quand leurs forces furent réunies, ils jetèrent avec promptitude et résolution un pont sur une rivière de médiocre largeur ; et, du plus loin qu’on aperçut l’ennemi, l’action s’engagea par des volées de traits et de flèches, que les barbares rendirent aux Romains avec usure.Mais quand on en vint à combattre de près l’épée au poing, notre ligne de bataille, ébranlée par le choc impétueux des barbares, perdit toute vigueur et toute énergie ; et à la vue de Sévérien renversé de cheval par un javelot, elle prit tout à coup la fuite. En vain Charietto, gourmandant les fuyards et leur opposant son corps pour barrière, tâcha de leur faire laver cette honte en combattant de pied ferme : lui-même il reçut le coup mortel.(Ammien, XXVII, 1, 1-6)

Le César Julien a dû enfin passer un bon hiver 357. Son succès majeur contre les alamans à la bataille de Strasbourg va se prolonger contre les francs et tous les germains de la frontière pendant les 3 années qui suivent, assurant sa réputation de chef militaire et civil pour les années qui suivent ; Une année 357 pleine de succès donc, que Julien va conclure de la plus belle des manières avec une dernière opération de maintien de l’ordre contre les francs, première étape de la sécurisation générale de la Gaule du Nord de la fin des années 50 qui restera son grand titre de gloire comme on va le voir dans cet épisode

Fin 355, Constance II nomme par surprise son dernier parent, le jeune Julien, César en charge de la gaule.  Une promotion surprise pour un homme sans aucune expérience militaire qui ressemble plus à un piège qu’à un véritable coup de piston. Mais Julien, avec et contre les francs alternativement, va trouver le moyen de retourner la situation à son avantage en quelques mois seulement. 

Vous avez certainement remarqué que la révolte de Sylvain suit de très près la révolte de Magnence  et laisse l’impression curieuse en lisant les auteurs antiques qui nous racontent la décennie 345-355 que les francs sont partout dans l’empire au milieu du IVe siècle, que la cour impériale en est truffée et qu’ils commandent les 3/4 des légions.Depuis les débuts de Magnence, c’est déferlement de Francs dans notre histoire, des pros comme des Anti-Constance qui se succèdent dans les premiers rôles. Une étrange réalité qu’il faut mettre en perspective dans ce siècle de bouleversement massif de l'empire romain

La cour de milan est le lieu de complots et de coups de théâtre en tout genre au IVe siècle. Et 355 n’échappe pas à la règle avec des lettres truquées, fabriquées par un courtisan, pour perdre l’homme le plus en vue de l’année, le général franc Silvain qui a pris le contrôle des armées du Nord de la Gaule. Une sacrée entourloupe qui ne peut que mal finir avec l’empereur Constance II sur le trône.

La fin de Magnence n’a pas ramené la stabilité dans l’empire de Constance même si l’empereur victorieux aurait bien pu l'espérer. Une nouvelle menace aussi inattendue que tordue va lui éclater à la figure à l’été 355, menace dont sa propre paranoïa est la principale responsable et derrière laquelle se cache l’un des francs d’empire les plus célèbre du IVe siècle qui fait son grand retour cette année là

La triste fin de magnence en 353 ne règle pas tous les problèmes du redoutable empereur Constance 2 qui se retrouve maintenant à la tête d’un immense empire où il doit tout gérer. Et entre les alamans sur la frontière, les francs turbulents qui restent dans son armée et les derniers survivants de sa famille, la paix de 354 semble encore plus compliqué que la guerre pour l’Auguste empereur