Mon Carnet, l'actu numérique

François Sorel célèbre les 25 ans de son émission technologique emblématique « De quoi je me mail », née sur RMC et passée par le podcast, la radio et la télévision. Fier de sa longévité, il souligne la constance de son approche éditoriale et l’attachement du public, dont certains l’écoutent depuis l’adolescence. Sorel évoque sa passion intacte, les grands moments vécus — comme le 11 septembre 2001 —, les bouleversements technologiques marquants (iPhone, Spotify, IA), et les nombreuses figures qui ont contribué à l’émission. Il souhaite poursuivre l’aventure au moins jusqu’aux 30 ans, avec le même plaisir de partager la tech.

Catherine Dupont-Gagnon alerte sur une nouvelle tactique d’espionnage : l’exploitation de Google Calendar par le groupe APT41, lié à la Chine. Ces pirates envoient de fausses invitations contenant des liens malveillants, parfois visibles sans même avoir accepté l’événement. Une fois cliqué, un logiciel espion s’installe discrètement. Ce vecteur, à la fois banal et légitime, rend la menace difficile à détecter. Pour s’en protéger, il faut désactiver l’ajout automatique d’invitations, éviter les liens inconnus et renforcer la sécurité de ses comptes professionnels sensibles.

La sénatrice Julie Miville-Dechêne relance son projet de loi visant à restreindre l'accès des mineurs à la pornographie en ligne, sous le nom de S-209. Cette nouvelle version mise sur des technologies d’estimation d’âge moins intrusives, comme la reconnaissance faciale ou de la main, en plus d’un encadrement rigoureux par des tiers certifiés. Elle insiste sur l’impact négatif des contenus violents sur la sexualité et la perception des jeunes, et réfute les critiques la qualifiant de moraliste. Tout en appelant à une réglementation étendue incluant les médias sociaux, elle espère que le gouvernement intégrera ces mesures dans un cadre législatif plus large, à l’image d’initiatives déjà en place aux États-Unis et en Europe.

Organisée par l’organisme Insertech à Montréal, la Semaine du numérique responsable vise à sensibiliser le public à la surconsommation technologique et à proposer des solutions concrètes pour prolonger la vie des appareils, notamment face à la fin du soutien de Windows 10. À travers des activités éducatives, Insertech met de l’avant l’économie circulaire et l’utilisation de systèmes alternatifs comme Linux. L’initiative, soutenue par Action Climat Québec, s’étend désormais à d’autres régions et à la francophonie. L’objectif : redonner aux consommateurs un sentiment de contrôle et encourager des choix numériques plus durables, responsables et accessibles. Entrevue avec la directrice-générale Marie-France Bellemare.

Jérôme Colombain et Bruno Guglielminetti reviennent sur la décision de plusieurs sites pornographiques, dont Pornhub, de se couper de la France en réaction aux nouvelles exigences gouvernementales de vérification d’âge. Sinon à Montréal, Yoshua Bengio annonce la création de LoiZéro, un organisme qui développera des outils concrets pour encadrer l’intelligence artificielle de manière responsable.

L’espace Ax.c, situé dans l’ancien parquet de la Bourse de Montréal, ouvre officiellement ses portes comme nouveau hub de l’innovation technologique québécoise. Dirigé par Geneviève Leclerc, ce projet de plus de 100 millions $ vise à réunir startups, incubateurs, grands partenaires privés et institutions sous un même toit. Ax.c se positionne comme une vitrine internationale pour les jeunes pousses à fort potentiel, tout en favorisant la collaboration grâce à un modèle de cohabitation animé. Déjà complet à l’ouverture, l’espace pourrait accueillir jusqu’à 200 startups par an et ambitionne de devenir un pôle incontournable de l’innovation au Québec.

Mon Carnet, le podcast de Bruno Guglielminetti Vendredi 6 juin 2025 Débrief avec Jérôme Colombain (2:41) Blocage de la pornographie en France Entrevues : Ouverture de l'espace Ax.C à Montréal avec Geneviève Leclerc (14:30) Jeunes et pornographie en ligne avec Julie Miville-Dechêne (30:56) Semaine du numérique responsable avec Marie-France Bellemare (55:10) 25 ans de l'émission « De Quoi j'me mail » avec François Sorel (1:03:37) Billets : Dupont-Gagnon : Calendrier numérique et cybersécurité (1:16:59) Edjo : L'Afrique numérique (1:20:32) Weber : La place de Microsoft en Suisse (1:31:29) Ricoul : Manufacturier de demain (1:37:22) Entrevue : Poulin : La recherche UX en affaires avec Marianne Carpentier (1:44:10) Collaborateurs : Jérôme Colombain, Catherine Dupont-Gagnon, Muriel Edjo, Thierry Weber, Stéphane Ricoul, et Jean-François Poulin www.MonCarnet.com Une production de Guglielminetti.com Juin 2025

Cette semaine, Stéphane Ricoul nous propose une réflexion sur l’adoption de l’intelligence artificielle en entreprise. Malgré l’engouement initial, de nombreuses organisations constatent aujourd’hui des résultats décevants. Dans sa chronique, il s’intéresse aux raisons de cette désillusion et remet en question notre manière d’aborder l’IA. Est-ce un problème de technologie… ou de vision stratégique ?

De retour de la conférence Interface Québec, Jean-François Poulin partage une entrevue avec Juliana Alvarez, spécialiste UX et coorganisatrice des Apéros UX. Ensemble, ils abordent un enjeu central du métier : la recherche utilisateur, souvent sous-estimée ou négligée dans les projets numériques. Juliana explique comment la recherche permet de confronter les intuitions des décideurs aux besoins réels des utilisateurs, en jouant un rôle de médiation. Elle insiste sur l’importance de réintégrer un raisonnement abductif, souvent oublié, qui ouvre la porte à l’exploration et à la surprise. L’exemple de LEGO, sauvé par une écoute attentive de ses utilisateurs, illustre bien la valeur stratégique de cette approche.

Dans sa chronique, Stéphane Berthomet revient sur le projet de loi 109, récemment déposé par le gouvernement du Québec, qui vise à favoriser la découvrabilité des contenus culturels francophones dans l’environnement numérique, incluant les balados. Le texte prévoit d’imposer des obligations aux plateformes comme Spotify, Netflix ou YouTube pour mieux mettre en valeur les créations québécoises en français.