
Le Nouvel Esprit Public
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
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Latest episodes

Mar 1, 2023 • 16min
Bada : Vincent Guerre, miroitier d’art et antiquaire (3/3)
Bada # 178 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°85 / 1er Mars 2023.Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Vincent Guerre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 février 2023.Vincent Guerre est antiquaire comme ses parents. Il est aussi bien plus que cela car il est spécialisé dans la restauration de miroirs anciens, dits miroirs au mercure. C’est à ce titre qu’il a été choisi pour être le miroitier responsable de la restauration des 357 glaces de la Galerie du même nom, à Versailles.A travers des anecdotes sur ce chantier hors du commun et des révélations sur le quotidien mystérieux des antiquaires, Vincent Guerre nous dévoile son amour pour les objets beaux et anciens dont notre société semble peu à peu se désintéresser.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Feb 26, 2023 • 1h 2min
La Turquie après le séisme / La droite française pourra-t-elle survivre à la réforme des retraites ?
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frN°286 / 26 février 2023Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 24 février 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA TURQUIE APRÈS LE SÉISMELe 6 février, deux séismes de magnitude de 7,8 et de 7,5 ont secoué le sud de la Turquie et une partie de la Syrie voisine. Si on recense aujourd’hui plus de 45.000 morts, leur nombre pourrait être de 100.000. A la croisée de trois plaques tectoniques, la Turquie a connu depuis 1900, dix-huit tremblements de terre d'une magnitude égale ou supérieure à 7 sur l'échelle de Richter. 7 habitants sur 10 vivent dans une zone sismique, soit 60 millions de personnes (sur 86 millions). L’Organisation mondiale de la santé déclare que 5 millions de personnes sont en situation de vulnérabilité et craint le développement d’épidémies. Le 20 février, deux nouvelles répliques de forte puissance (6,4 et 5,8) ont eu lieu dans la province turque d'Hatay au sud du pays déjà fortement touché.La « diplomatie du séisme » - activée pour la première fois après les tremblements de terre successifs qui ont frappé la Grèce et la Turquie à l'été 1999 et ont conduit à une amélioration des relations gréco-turques - a été réactivée après ce nouveau séisme. Non seulement la Grèce, mais également Israël et l'Arménie, des pays qui ont en commun d'entretenir des relations plus ou moins tendues avec la Turquie, ont été parmi les premiers à avoir proposé leur aide.En Turquie, devant la montée des critiques publiées sur les réseaux sociaux, accompagnées des appels à l'aide de familles dont les proches étaient coincés sous les décombres, le gouvernement a choisi le 8 février de couper l'accès au réseau Twitter grâce auquel les survivants communiquaient et ... critiquaient le pouvoir. Des voix s’élèvent pour dénoncer vingt années de politique urbanistique désastreuse, de négligence, de corruption, de clientélisme, de népotisme et de stratégies électoralistes. La plupart des habitations turques ne sont pas construites aux normes antisismiques, malgré une loi votée en 2007, peu appliquée en raison de la corruption. Les sinistrés critiquent le manque de préparation des autorités, le retard des secours, l’absence de l'armée, seule en Turquie à posséder les moyens d'agir dans un tel chaos. Si le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu des « lacunes » dans la réponse apportée, il a cependant assuré qu’« il est impossible d'être préparé à un tel désastre ».D'aucuns rappellent que la gestion hasardeuse du tremblement de terre de 1999, près d’Istanbul, par les autorités d'alors, avait favorisé l'ascension du Parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan et favorisé son élection en 2003. En difficulté aujourd’hui dans les sondages, la popularité du chef de l’État turc est déjà mise à mal par sa politique monétaire, ayant plongé le pays dans une profonde crise économique. Alors que la chasse aux sorcières contre les promoteurs immobiliers a commencé, au vu de l’ampleur de la catastrophe, la tenue des élections législatives et présidentielle, prévues pour le 14 mai pourrait être reportée.***LA DROITE FRANÇAISE POURRA-T-ELLE SURVIVRE À LA RÉFORME DES RETRAITES ?Après la défaite de sa candidate à l'Élysée, battue avec moins de 5 % des voix, suivie par la perte d'un tiers de ses députés après les élections législatives, le parti Les Républicains connait de nouveaux déboires. Mi-janvier, son nouveau président Éric Ciotti dévoile l'organigramme des Républicains. A la surprise générale, il nomme deux vice-présidents exécutifs : Aurélien Pradié, député du Lot, qui, au premier tour a recueilli près du quart des suffrages des militants et François-Xavier Bellamy, qui soutien de et soutenu par Bruno Retailleau, finaliste de cette élection. Le député du Lot n’a pas tardé à faire savoir qu’il n’appréciait pas de ne pas être l’unique numéro deux du parti.Alors que les rancœurs nées de l'organigramme ne sont pas dissipées, LR doit trouver une position commune sur la réforme des retraites. Le 12 janvier, le Éric Ciotti s’est mis d’accord avec le gouvernement sur un texte qu'il se flatte d'avoir substantiellement orienté : report à 64 ans au lieu de 65 de l'âge légal de départ à la retraite, et accélération de la hausse de la durée de cotisation. Or, si, d’un côté, la direction du parti défend une ligne de « responsabilité » en s'engageant à soutenir le texte du gouvernement qui a accepté ses exigences, de l'autre, les soutiens du député du Lot ne souhaitent pas endosser l'impopularité de la réforme. Pour eux, il faut avant tout reparler aux catégories populaires et s'opposer à tout texte porté par la macronie. Aurélien Pradié dénonce notamment l'absence de prise en compte des carrières longues et réclame que personne n’ait à cotiser plus de quarante-trois ans pour partir à taux plein. Bruno Retailleau dénonce une dérive « socialisante » chez l’élu du Lot.Le 14 février, 38 députés Les Républicains sur 62 ont voté contre l’« index seniors », avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et le Rassemblement national. Le17 février Aurélien Pradié est vivement applaudi par les députés de la Nupes sur les carrières longues dans l'Hémicycle. C'en est trop pour Éric Ciotti et nombre de députés LR. La sanction tombe le lendemain. Le patron des Républicains démet Aurélien Pradié de ses fonctions de vice-président exécutif car « ses prises de position répétées n'étaient plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine ». « Je refuserai toujours que la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie », répond Aurélien Pradié.Le texte sur les retraites qui n’a pas pu être voté à l’Assemblée nationale le 17 février, doit arriver le 28 février en commission des Affaires sociales au Sénat, où les Républicains et les centristes disposent de la majorité. Les sénateurs LR devraient eux aussi poser leurs conditions, mais dans le sens d'un durcissement de la réforme pour le cas des régimes spéciaux.
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Feb 22, 2023 • 18min
Bada : Vincent Guerre, miroitier d’art et antiquaire (2/3)
Bada # 177 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°84 / 22 février 2023.Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une conversation entre Vincent Guerre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 février 2023.Vincent Guerre est antiquaire comme ses parents. Il est aussi bien plus que cela car il est spécialisé dans la restauration de miroirs anciens, dits miroirs au mercure. C’est à ce titre qu’il a été choisi pour être le miroitier responsable de la restauration des 357 glaces de la Galerie du même nom, à Versailles.A travers des anecdotes sur ce chantier hors du commun et des révélations sur le quotidien mystérieux des antiquaires, Vincent Guerre nous dévoile son amour pour les objets beaux et anciens dont notre société semble peu à peu se désintéresser. Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEP
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Feb 19, 2023 • 1h
La stratégie du Rassemblement National / Ukraine : enlisement ou escalade ?
N°285 / 19 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 17 février 2023.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEP LA STRATÉGIE DU RASSEMBLEMENT NATIONALDepuis son échec à la présidentielle et son succès aux législatives, Marine Le Pen ne cesse de répéter que le Rassemblement national est la seule « force d'alternance » possible à Emmanuel Macron, qu'elle et ses troupes ont toutes les compétences pour prendre les rênes du pays en 2027. Pas question, donc, sur la réforme des retraites, d'appeler à l'insurrection sociale ou même de défiler dans les cortèges syndicaux, où les élus du Rassemblement national ne sont de toutes façons pas les bienvenus. La chef du RN mènera son combat d’abord à l'Assemblée nationale et dans les médias pour défendre son programme : maintien de l'âge légal de départ à 62 ans pour 42 annuités, arrêt de la réforme Touraine qui vise à augmenter le nombre de trimestres cotisés et retraite garantie à 60 ans pour les carrières longues.Selon les chiffres de l'Ifop, 68 % des électeurs du Rassemblement national se disent révoltés, contre la réforme des retraites contre 48 % des Français. Et 71 % des électeurs de Marine Le Pen disent souhaiter une explosion sociale du type de celle des Gilets jaunes, contre 52 % des Français.Néanmoins, afin de réussir à conforter sa base électorale très hostile à la réforme des retraites, sans pour autant grever ses chances de séduire de nouveaux électeurs ancrés à droite, hostiles aux grèves comme aux manifestations et pour qui l'allongement de la durée du travail peut être perçu comme une nécessité, Marine Le Pen poursuit sa stratégie de normalisation qui repose presque uniquement sur le travail parlementaire. Chaque député RN a été prié d'optimiser son emploi du temps pour occuper « 24 heures sur 24 » les bancs de l'Hémicycle durant les débats sur la réforme. Dans cette bataille, Marine Le Pen compte donner de sa personne depuis l'hémicycle, où elle préside un groupe de 87 députés depuis les élections législatives de juin 2022. Deux défaites au second tour des législatives partielles le 29 janvier dernier ont amputé le groupe frontiste d'une députée, et empêché l'élection d'un autre, dans le Pas-de-Calais. 20.363 amendements ont été déposés sur le projet de loi examiné en séance depuis le 6 février. La Nupes en a déposé 17.910, dont elle a retiré une partie. Le RN pensant que la « qualité » prime sur la quantité 238, et aucun doublon. Au sein du groupe RN, certains considèrent que moins d’un amendement par député, lorsque l’on prétend concentrer ses forces sur la bataille à l’Assemblée, est insuffisant. Le parti justifie cette stratégie par le temps contraint d’examen du texte, et la nécessité d’aller jusqu’à un vote.Dans une étude réalisée par YouGov pour Le HuffPost les 30 et 31 janvier, les sondés estiment à 25% que la Nupes incarne le mieux l’opposition à la réforme des retraites, 20% des sondés désignent le RN. Selon un sondage BVA/RTL, publié le 15 février, 44% des Français ont une bonne image de l’action des syndicats dans la réforme des retraite, 26% sont favorables aux politiques qui sont pour la réforme, 27% pour ceux qui sont résolument contre, comme LFI, tandis que le RN recueille 35% d’opinions favorables.***UKRAINE : ENLISEMENT OU ESCALADE ?Alors que les combats redoublent d'intensité depuis fin janvier dans l'Est ukrainien, où l'armée russe est à l'offensive, Washington, Londres, Berlin et Varsovie ont donné leur feu vert à l'envoi de chars lourds à Kiev. Une première pour les dirigeants occidentaux qui veulent soutenir l'Ukraine jusqu'au départ des forces russes, tout en évitant une « escalade » avec Moscou. Depuis le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, ils ont d'abord consenti de livrer à l’Ukraine des armes « défensives », puis des systèmes antiaériens, puis de l'artillerie tractée, puis des transports de troupes blindés. Lors de sa tournée à Londres, Paris et Bruxelles, début février, le président Zelensky a demandé avec insistance des avions de combat et des missiles de longue portée. Plusieurs pays, dont la France ou les Pays-Bas, ne l'excluent pas.L’ambassadeur russe à Berlin a pointé une volonté d’« escalade permanente » de l’Allemagne et des alliés, tandis que le Kremlin a dénoncé « l’engagement direct » de l’Occident dans le conflit. Le 25 janvier, devant le Bundestag, le chancelier allemand a affirmé : « Nous faisons ce qui est nécessaire et possible pour soutenir l’Ukraine, mais nous empêchons en même temps une escalade de la guerre, vers une guerre entre la Russie et l’OTAN ». L’Elysée a également répété que, contrairement à ce que prétend Moscou, la livraison de chars de combat à l’Ukraine « n’est pas escalatoire »,à partir du moment où Kiev les utilise uniquement pour libérer ses territoires. Pour s’en assurer, les alliés imposent aux Ukrainiens un « cadre d’emploi » très strict de leurs matériels. Emmanuel Macron et Olaf Scholz, qui ont tout fait depuis onze mois pour maintenir un canal de communication avec le chef du Kremlin, ont admis que les pourparlers qu’ils appellent de leurs vœux lorsque les Ukrainiens y seront prêts n’étaient pas à l’ordre du jour et que l’urgence ordonnait au contraire de renforcer leur soutien à Kyiv, sans entrer en guerre avec la Russie.Après plusieurs mois de statu quo, plusieurs signes indiquent que la guerre s'apprête à entrer dans une nouvelle phase. Selon les renseignements occidentaux, cités par le Financial Times, « la Russie amasse des avions et des hélicoptères près de la frontière avec l'Ukraine », avant de lancer une vaste offensive. The Guardian évoque une « phrase cruciale » du conflit. Il estime que « l'envoi de plus de chars occidentaux ne signifie pas que la guerre est désormais presque finie. Elle va encore durer des mois, pour ne pas dire des années. Ce qui change, souligne le quotidien britannique,c'est que l'attitude des Occidentaux s'est durcie, et que les chars confèrent un avantage militaire à l'Ukraine qui pourrait être décisif ».Toutefois, selon le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, « le taux de consommation de munitions par les Ukrainiens est plus élevé que le taux de production » par les alliés. « On estime que les troupes de Kyiv tirent quotidiennement plus de 5.000 obus d'artillerie ». Quant à la Russie, elle tire « en moyenne 20.000 pièces d'artillerie par jour », soit « l'équivalent de la production mensuelle européenne », a averti la première ministre estonienne, Kaja Kallas.
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Feb 15, 2023 • 16min
Bada : Vincent Guerre, miroitier d’art et antiquaire (1/3)
Bada # 176 : Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°83 / 15 février 2023.Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEP Une conversation entre Vincent Guerre et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 février 2023.Vincent Guerre est antiquaire comme ses parents. Il est aussi bien plus que cela car il est spécialisé dans la restauration de miroirs anciens, dits miroirs au mercure. C’est à ce titre qu’il a été choisi pour être le miroitier responsable de la restauration des 357 glaces de la Galerie du même nom, à Versailles.A travers des anecdotes sur ce chantier hors du commun et des révélations sur le quotidien mystérieux des antiquaires, Vincent Guerre nous dévoile son amour pour les objets beaux et anciens dont notre société semble peu à peu se désintéresser.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Feb 12, 2023 • 1h 3min
Le Brexit six ans après / Les réformes institutionnelles du président
N°284 / 12 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 10 février 2023.Avec cette semaine :Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Merci à CyberGhost VPN de soutenir le podcast. Vous pourrez profiter de 83% de réduction et 4 mois offerts en vous rendant sur cyberghostvpn.com/LNEPLE BREXIT SIX ANS APRÈSLe Brexit a été voté en juin 2016, et la sortie effective du marché unique européen a eu lieu le 1er janvier 2021. Difficile de faire précisément le tri entre le Brexit, la pandémie, le choc énergétique et le chaos politique, mais les faits sont là : l’économie britannique décroche plus qu’ailleurs. Selon les calculs du Centre for European Reform, un groupe de réflexion britannique, entre le deuxième trimestre 2016, date du référendum, et celui de 2022, le Royaume-Uni a connu une croissance inférieure de 5,5 % à celle d’un groupe d’une quarantaine de pays comparables qui connaissaient, les années précédentes, une croissance similaire. Le volume du commerce extérieur britannique a également augmenté de 7 % de moins que ce groupe et les investissements sont de 11 % inférieurs. Sur un an, ce seraient 40 milliards de recettes fiscales perdues pour le gouvernement. Un trou qu'il a fallu compenser dans le budget de rigueur concocté en urgence par le chancelier de l'Échiquier en novembre dernier, avec 55 milliards de livres de hausses d'impôts (25 milliards) et de baisses de dépenses (30 milliards). Le Centre for European Reform estime, en outre, que la fin de la libre circulation a entraîné un manque à gagner de 330.000 travailleurs européens qui seraient sans cela arrivés sur le marché du travail depuis deux ans. Selon l’Office National Statistique britannique, 28 % des entreprises de plus de dix salariés se disent concernées par les pénuries. Parmi elles, 40 % ne peuvent, pour cette raison, répondre à la demande.Le mécontentement social, accumulé après des années d’austérité – avec néanmoins une pause durant la pandémie - et de sous-investissement dans les services publics, éclate désormais avec une longue série de grèves, inédites depuis les années 1970, dont celle cette semaine, chez les 360.000 infirmières du Service national de santé.Depuis janvier, ce sont désormais 60 % des Britanniques qui affirment que la sortie de l’Union européenne a été une erreur, contre 40 % qui la soutiennent. Le basculement a commencé à l’été 2021 (les Britanniques étaient alors partagés, à 50/50 ) et, depuis, les deux courbes s’éloignent progressivement. Le pourcentage des Brexiters qui pensent que c'était une erreur a grimpé de 4 % à 19 %. Friands de néologismes, les Britanniques ont trouvé un nom pour désigner le sentiment de regret du Brexit : le « Bregret ». Il est particulièrement prononcé chez les Londoniens : 7 sur 10 pensent que c'était une erreur de quitter l'Union européenne. Autre néologisme apparu pour désigner ceux qui souhaitent revenir dans l’UE : les « rejoiners », nombreux chez les jeunes qui n’avaient pas l’âge de voter en 2016.***LES RÉFORMES INSTITUTIONNELLES DU PRÉSIDENTAu début de son premier quinquennat Emmanuel Macron avait présenté aux parlementaires une révision de la Constitution, finalement enterrée au cœur de l'été 2018 à la suite de l'affaire Benalla. Entre les deux tours de la présidentielle, il avait esquissé une autre méthode, s'il était réélu, avec la mise en place d'une « commission transpartisane » pour réviser la Constitution.Dans un entretien au Figaro le 12 janvier, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné, a annoncé : « Après les retraites, nous devrons réformer nos institutions ». Le même jour, Emmanuel Macron réunissait les présidents de commission des lois de la majorité pour ouvrir le chantier. Stéphane Séjourné a confié à l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet et au député de la Vienne Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le soin de préparer la position que le parti défendra au sein de la commission transpartisane. Les conclusions de ce travail sont attendues ce mois-ci, dans la perspective du premier Conseil national que le parti Renaissance organisera au printemps.Ce chantier comporte quelques grands attendus : une réflexion sur la réduction du nombre de parlementaires, sur la réforme des modes de scrutin, sur le retour au septennat, sur la fin de la Cour de justice de la République... La disparition du poste de Premier ministre pourrait aussi être envisagée. Une réflexion pourrait être menée notamment sur le découpage territorial avec une éventuelle suppression de l’échelon régional. Des réflexions sont aussi promises sur le non-cumul des mandats qui, à en croire ses détracteurs, a rompu le lien entre démocratie locale et nationale. La question du scrutin proportionnel, chère à François Bayrou, allié du chef de l’Etat, reste également dans les esprits, même si le parti Les Républicains, majoritaire au Sénat, s’y oppose frontalement. La simplification du recours au référendum pourrait être abordée pour dédramatiser son usage.Le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, à la tête du groupe de réflexion sur l’évolution de la Constitution et des institutions (Gréci), explique qu’« il existe deux alternatives pour valider une réforme constitutionnelle. Dans les deux cas, elle doit au préalable être approuvée par les assemblées dans des termes identiques. Ensuite, le texte peut être définitivement entériné soit par référendum soit par la réunion du Congrès ». Au regard du rapport de force au sein des assemblées, l’adoption des textes pourrait être complexe. L’ancien Premier ministre Edouard Balladur a rappelé que trois réformes constitutionnelles ont eu lieu au cours de la IIIème République, une seule durant la IVème et... vingt et une pendant la Vème.Selon le directeur général de l’institut de sondages IFOP, Frédéric Dabi, le sujet de la réforme institutionnelle « n’intéresse pas les Français ».
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Feb 8, 2023 • 36min
Bada : Les questions du public (réforme des retraites et Israël-Palestine)
Bada # 175 / 8 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 février 2023.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.
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Feb 5, 2023 • 1h 5min
La réforme des retraites : sortie de route, issue de secours, enlisement ?
N°283 / 5 février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l’École alsacienne le 5 février 2023.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA RÉFORME DES RETRAITES : SORTIE, ISSUE DE SECOURS, ENLISEMENT ?Dès ce lundi, les députés et sénateurs ont tenté de modifier le très contesté projet de loi sur la réforme des retraites qui prévoit de reculer de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Plus de 20.000 amendements ont été déposés (dont 18.000 par la NUPES) avant l'arrivée du texte à l'Assemblée. Mais les délais sont comptés, car le gouvernement a inclus cette réforme dans un Projet de loi de finance rectificative de la sécurité sociale, ce qui contraint légalement les parlementaires à voter le projet de loi en 50 jours calendaires. Si le 26 mars 2023, le Parlement n'a pas définitivement adopté le projet de loi, la Constitution permet au gouvernement de mettre en œuvre la réforme par ordonnance. Ainsi, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur le 1er septembre 2023, si tout se déroule tel que le gouvernement l'a prévu.Dans la rue, le 31 janvier, la colère contre la réforme des retraites n’a montré aucun signe de fléchissement. Plus d’1 million de Français – 1,27 million, selon le ministère de l’intérieur, plus de 2,5 millions selon les syndicats – ont de nouveau protesté contre le projet de l’exécutif. « C'est une des plus grandes manifestations organisées dans notre pays depuis des dizaines d'années », a déclaré Laurent Berger, le numéro un de la CFDT. Si davantage de monde est descendu dans la rue, le nombre de grévistes a reculé dans plusieurs secteurs clefs, comme dans celui de l’éducation nationale, à la SNCF ou chez EDF.De nouvelles grèves sont déjà annoncées dans les ports, raffineries et centrales électriques à partir du 6 février. Chez les cheminots, ce sera le 7 et le 8, prélude à un préavis reconductible « dès la mi-février », ont prévenu la CGT et SUD. Soit pendant les vacances d'hiver et son grand weekend de chassé-croisé du 18-19.Dans un éditorial de la République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau rappelle une note de la fondation Jean-Jaurès qui, en juillet dernier, soulignait que le rapport des Français à leur travail a été profondément chamboulé par la crise sanitaire. Les salariés aspirent à trouver un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Des attentes déjà présentes avant la pandémie, mais pour lesquelles le Covid a joué un rôle de catalyseur, « transformant des aspirations en priorité ». Si l’hebdomadaire allemand Der Spiegel titre en couverture « Les Français sont-ils paresseux ? », (mais répond par la négative dans ses pages intérieures), on observera que la Fédération allemande de la métallurgie a adopté une durée hebdomadaire de travail de 28 heures et constaté un maintien de la productivité. « La puissance des réactions suscitées par la réforme des retraites ne s’explique pas seulement par le report de l’âge légal du départ en retraite de 62 à 64 ans. Elle jette une lumière crue sur l’ampleur de la crise de sens du travail en France » conclut l’éditorialiste.
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Feb 1, 2023 • 19min
Bada : Doriane Moretus, comédienne et clown (3/3)
Si c’est pour la Culture, on a déjà donné n°82 / Bada #174 /1er février 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne conversation entre Doriane Moretus et Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 2 décembre 2022.Doriane Moretus est comédienne et clown, passée par l’école Lecoq. Elle monte et joue des spectacles de théâtre de rue avec sa compagnie Ad Hok. En dehors de cette activité, elle s’engage aux côtés des associations Clown sans Frontières et le Rire Médecin pour apporter de la joie et du rire là où ils sont le plus nécessaires, dans les camps de réfugiés ou dans les services pédiatriques des hôpitaux.Dans ces badas elle nous raconte les défis et les particularités de ses différentes interventions et de leur importance pour soulager les enfants qui ont besoin de légèreté.
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Jan 29, 2023 • 1h 4min
Quelle politique de Défense ? / Le retour du protectionnisme
N°282 / 29 janvier 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 27 janvier 2023.Avec cette semaine :François Bujon de l’Estang, ambassadeur de France.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. QUELLE POLITIQUE DE DÉFENSE ?A Toulon, le 9 novembre, le président de la République a présenté la nouvelle Revue nationale stratégique. Rédigée en urgence pour tirer des leçons du conflit en Ukraine, elle constitue une première étape avant les débats sur la prochaine loi de programmation militaire 2024-2030. Le document liste dix objectifs stratégiques pour la défense des intérêts français, du maintien de la crédibilité de la dissuasion jusqu'au renforcement de la résilience nationale. Les fonctions stratégiques consacrées à l'anticipation, la dissuasion, la protection, la prévention et l'intervention sont élargies à l'influence, en étroite coopération avec la diplomatie. Elles se déclinent notamment dans la modernisation de la dissuasion nucléaire, la capacité à conduire la guerre de haute intensité, l'affirmation comme un acteur cyber de premier rang, la riposte aux menaces hybrides, la résilience de la nation et la mobilisation de l'économie au service de la défense. Le président a énuméré les conditions nécessaires pour que la France reste une « puissance d'équilibres » qui ne soit « ni alignée ni vassalisée ». La République populaire de Chine est désignée très clairement comme la future puissance ennemie des Occidentaux, du fait de sa volonté de déstabiliser le leadership mondial occidental ainsi que la gouvernance mondiale. Désormais, la lutte anti-terroriste n'est plus la priorité numéro un, mais c'est le durcissement des armées en vue d'une possible participation à un conflit majeur qui dictera la prochaine loi de programmation militaire. En Afrique, la France veut changer de modèle pour n'agir qu'à la demande des autorités africaines et seulement en appui de leurs armées. Il s’agit de basculer les forces françaises vers l'Est, avec la volonté d'inscrire la France comme un partenaire de premier plan de l'OTAN et de l'Europe. Une page se tourne.Afin de mettre en œuvre cette stratégie, le 20 janvier, sur la base de Mont-de-Marsan, le Président a présenté les grandes orientations de la loi de programmation militaire (LPM). Les armées françaises bénéficieront d'un budget de 413 milliards d'euros (400 milliards de crédits budgétaires et 13 milliards de recettes extra-budgétaires), sur la période 2024-2030. Soit 40% de plus que l'enveloppe de la précédente LPM et une moyenne de 59 milliards d'euros par an consacrés aux dépenses militaires. « En 2030, le budget des armées aura doublé depuis 2017 », a tweeté le 20 janvier le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Afin de pouvoir anticiper et conserver une autonomie de décision, le président a promis une très forte hausse du budget alloué au renseignement militaire. Soit près de 60% sur la période 2024-2030. Emmanuel Macron souhaite en particulier la mise en place d'une stratégie nationale d'influence pour mieux protéger le pays contre les attaques hybrides, et notamment les attaques informationnelles. Il utilise le terme de « transformation » pour caractériser cette nouvelle LPM, après que la précédente (2019-2023) a été qualifiée de « réparation ».Le projet de loi de programmation militaire devrait être déposé courant mars à l’Assemblée nationale, en vue d'une adoption avant le 14 juillet.***LE RETOUR DU PROTECTIONNISMEAprès quarante ans de mondialisation, les Etats se mettent à protéger au niveau national des pans entiers de leurs industries et de leurs économies. Dès la crise de 2008, provoquée par une défaillance du système financier américain, les vieux réflexes protectionnistes avaient déjà refait surface. En 2013, les Chinois avaient programmé des centaines de milliards de dollars d’aide publique pour déployer, jusqu’en 2025, la chaîne complète de fabrication des semi-conducteurs de demain. Depuis trois ans, avec le Covid, la guerre en Ukraine, la transition climatique, un même mot d'ordre s'est imposé, de Pékin à Washington : celui de protéger les populations, mais aussi les marchés, des aléas extérieurs. Classiquement, le protectionnisme définit une politique qui vise à diminuer les importations. Le concept s'est élargi ces derniers temps jusqu'à embrasser toute mesure de soutien national dont l’augmentation des tarifs douaniers, la distribution de subventions, les mesures réglementaires ciblées, les politiques de soutien à l'industrie et à l'innovation... Avec un objectif principal : fabriquer soi-même les produits incontournables pour assurer croissance et souveraineté. Le prix à la consommation n’est plus l’unique critère du succès d’un service ou d’un bien. Les conditions de production comptent aussi notamment le souci de l’environnement, du maintien de l’emploi sur place, du raccourcissement des chaînes de production.Aux États-Unis, l'Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden, visant à faciliter la transition énergétique, entré en vigueur le 1er janvier est doté de 369 milliards de dollars de subventions, de primes, d’exemption d’impôts pour les fabricants de batteries et de voitures électriques à condition qu’elles soient, les unes et les autres, assemblées aux Etats-Unis. Cette politique industrielle volontariste a suscité l'inquiétude des Européens, car l'IRA risque d'entraîner une diminution des exportations vers les Etats-Unis sur les produits aidés, une moindre attractivité de l'Europe en termes d'investissements étrangers et des délocalisations vers les Etats-Unis. A Bruxelles, une série de lois ont été adoptées contre les entreprises étrangères dopées aux subventions, contre la coercition économique, sur la réciprocité des marchés publics et sur la nécessité de protéger ses intérêts en cas de pénurie mondiale. On y parle désormais relocalisation, réindustrialisation, politique industrielle commune et même souveraineté économique. A Davos, le 17 janvier, la présidente de la Commission européenne a annoncé une législation sur une « industrie à zéro émission nette ». Elle a proposé la création d'un « fonds de souveraineté » européen qui permette l'accès de tous à des moyens comparables, y compris des « aides anti-délocalisation ». Pas question à ce stade de lever de nouveaux emprunts communs, après le plan de relance massif post-Covid à 750 milliards d'euros. Il s'agirait plutôt de recycler et de réorienter des reliquats de ce fonds, ainsi que des ressources du budget de l'UE. La Commission doit affiner ses propositions d'ici au début février et les chefs d'État et de gouvernements tenteront de trouver un accord lors d'un sommet extraordinaire les 9 et 10 février.
Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.