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Choses à Savoir
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Apr 3, 2024 • 2min
Photokératite : comment la neige peut nous rendre aveugles ?
Si l’on s’attend généralement à avoir froid dans un milieu enneigé, l’on est souvent moins préparé à subir les effets du rayonnement du soleil sur cette surface immaculée. Outre les coups de soleil possibles sur la peau, un autre risque existe également. Appelé photokératite, il affecte gravement la vision.Qu’est-ce que la photokératite ?La photokératite est une affection qui touche les yeux. Elle est semblable à un coup de soleil, mais qui serait dirigé sur la paroi oculaire plutôt que sur l’épiderme. Les rayons ultraviolets produits par le soleil détériorent la surface externe de l’œil, notamment la cornée. Sans protection adaptée, l’individu touché développe les symptômes suivants :Douleur oculaire intense, semblable à une brûlure ;Sensation d’avoir un corps étranger dans l’œil comme du sable ou de la poussière ;Larmoiement excessif et écoulement des yeux ;Rougeur et inflammation de la conjonctive ;Sensibilité marquée à la lumière.Dans les cas graves, la personne perd provisoirement la vision.Les situations qui peuvent déclencher une photokératiteLe soleil est la source d’UV la plus courante qui affecte la vision. Sur la neige, la réflexion des rayons ultraviolets peut atteindre 80%. Ces rayons sont dirigés directement vers le visage et les yeux. Le risque de photokératite est donc plus important lors de la pratique d’activités hivernales en plein air, même par temps nuageux.En comparaison, l’eau ne réfléchit que 10 à 25% des UV, et le sable 15 à 30%, ce qui rend ces environnements moins susceptibles d’affecter la vision.D’autre part, l’altitude joue un rôle crucial dans l’exposition aux rayons ultraviolets. En montagne, l’on estime que l’exposition augmente de 10% par 1000 mètres, car l’atmosphère est plus claire et moins dense qu’au niveau de la mer. Le ski, la randonnée ou l’alpinisme, souvent pratiqués en montagne et dans la neige, comportent un risque important de ce que l’on nomme une cécité des neiges, soit une photokératite élevée qui aveugle provisoirement la personne.Il est aussi possible de subir une photokératite lors de la mauvaise utilisation de lampes à bronzer, ou durant une soudure à l’arc sans protection adéquate.La pose du diagnosticEn se basant sur les symptômes décrits par le patient, le professionnel envisage la photokératite qu’il diagnostique après un examen oculaire. Afin de déterminer l’ampleur des dommages subis, le médecin peut utiliser une lampe à fente qui éclaire et grossit les structures de l’œil abimées.Prévention et guérisonLe port de lunettes ou de masques de soleil protège de la réflexion des UV, mais il faut s’assurer que l’opacité des verres est suffisante et que la protection englobe bien tous les angles de la vue.En cas de photokératite avérée, le traitement consiste surtout en du repos oculaire dans un endroit sombre. Le médecin prescrit éventuellement des collyres pour soulager la brûlure, voire des antibiotiques si une infection est crainte. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 2, 2024 • 3min
Pourquoi la peau conserve la trace de ce sur quoi elle s’est appuyée ?
Drôle de phénomène que celui-ci : pressée contre un support en relief, la peau garde une trace visible quelques secondes. Étudions les mécanismes qui expliquent cette persistance et leur intérêt pour la santé de la peau.La structure de la peau humaineComposée de trois couches principales, notre peau protège le corps et œuvre au maintien de ses fonctionnalités. L’épiderme est la couche externe que nous voyons à l’œil nu. Elle sert de barrière de protection contre les bactéries, les virus et les autres pathogènes. Elle produit constamment de nouvelles cellules pour remplacer celles endommagées ou mortes.Le derme, situé sous l’épiderme, contient des fibres de collagène et d’élastine. Cette couche confère à la peau sa résistance et son élasticité. Riche en vaisseaux sanguins, elle intègre aussi des glandes sébacées et sudoripares pour réguler la température du corps, ainsi que des follicules pileux, bases de croissance des poils.La troisième couche s’appelle l’hypoderme. Profonde, elle comporte surtout du tissu adipeux. Elle favorise une bonne isolation du corps par rapport aux variations de température extérieure. La couche de graisse agit en outre comme un amortisseur contre les chocs.Deux propriétés physiques essentiellesLa peau est élastique. Elle peut s’étendre puis revenir à sa forme initiale. Cette propriété permet au corps humain de réaliser de nombreux mouvements sans subir de dommage ou de déformation permanente.La peau est aussi plastique. Cela signifie qu’elle peut subir des déformations temporaires et conserver la forme adoptée un certain temps. Elle revient ensuite à son état normal, lorsque la circulation sanguine se rétablit dans la zone. C’est cette plasticité qui explique que la peau puisse conserver l’empreinte d’objets ou de tissus contre lesquels elle a été pressée.Les mécanismes liés à la persistance des formes sur la peauSoumise à une pression externe, la peau réagit en se déformant. Les fibres du derme, plus précisément, modifient leur apparence en fonction du support sur lequel la peau repose. Cette déformation entraine une redistribution du flux sanguin. Les vaisseaux, comprimés, délivrent moins d’oxygène et de nutriments dans la zone affectée. La peau prend alors une couleur blanche ou pâle.Dès que la pression est relâchée, la circulation revient et la peau est réapprovisionnée. La rougeur temporaire visible sur la trace correspond à ce soudain afflux sanguin.La durée de persistance des marques dépend de la qualité de la peau et de sa teinte. Les peaux claires conservent plus facilement une apparence marquée, à cause du contraste entre la rougeur et le reste de l’épiderme. Les séniors et les jeunes enfants tendent aussi à conserver plus facilement les traces, à cause de leur composition de peau légèrement différente. Bien sûr, l’intensité et la durée de la pression sont des facteurs déterminants. Une pression légère et prolongée, comme les plis des draps durant le sommeil, laisse des marques visibles qui disparaissent rapidement. Une pression intense et brève crée une marque très nette, qui s’estompe à mesure que la circulation sanguine se normalise. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apr 1, 2024 • 3min
Pourquoi la conduite fatigue-t-elle ?
Bien qu’elle s’apparente à une activité physique de faible intensité, la conduite prolongée engendre de la fatigue. Les facteurs qui l’expliquent se distinguent en 3 catégories : les éléments d’ordre physique, ceux d’ordre psychologique et ceux provenant de l’environnement.Les causes physiquesLa position adoptée pour la conduite est contraignante pour les muscles et les articulations. En effet, en station assise, la circulation sanguine s’amoindrit dans certaines parties du corps. Des produits métaboliques tels que l’acide lactique s’accumulent et entrainent des douleurs au niveau des jambes, du dos, des épaules, du cou et des pieds.La conduite nécessite une vigilance visuelle de tous les instants. Les yeux suivent la route, surveillent les panneaux et les autres véhicules, anticipent les dangers ou les imprévus. Toute cette concentration soutenue s’associe à une fatigue oculaire accrue, surtout la nuit. Par luminosité faible ou variable, le risque d’accident mortel est trois plus élevé, en partie à cause de la fatigue que subissent les yeux pour rester attentifs.Les causes psychologiquesComme tout type d’activité de surveillance, la conduite exige une forte attention mentale. La vigilance du cerveau pour réagir aux situations, prévoir l’itinéraire ou prendre des décisions rapides entraine une grande dépense énergétique. D’ailleurs, les études montrent que la fatigue au volant est parfois aussi dangereuse que la conduite en état d’ébriété, car elle réduit la capacité de réaction aux imprévus.Dans des conditions de conduite difficiles avec du mauvais temps ou du trafic dense, le conducteur subit une montée de stress. Son organisme libère de l’adrénaline et du cortisol pour l’aider à surmonter la pression. Ces hormones provoquent la hausse du rythme cardiaque et de la tension, contribuant à une sensation de fatigue plus présente par la suite.Les causes environnementalesPlus l’environnement de conduite est hostile, plus le conducteur doit se montrer attentif, plus il se fatigue rapidement. Les paramètres qui influencent le plus l’apparition de fatigue sont la pluie battante, la neige, le brouillard, l’éblouissement par le soleil, mais aussi une route endommagée ou avec de nombreux virages. Les trajets longs ou effectués avec un trafic dense provoquent aussi une accumulation de fatigue.Enfin, les vibrations produites par le véhicule et l’extérieur ont un triple impact. D’une part, elles maintiennent le cerveau en état d’alerte afin de pouvoir réagir au moindre signe de danger. D’autre part, quant elles sont répétitives, elles induisent un effet hypnotique qui peut augmenter la somnolence au volant. Pour finir, elles exigent du corps de s’adapter constamment pour compenser et stabiliser le mouvement, amplifiant la fatigue musculaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 31, 2024 • 3min
Peut-on contracter une maladie malgré la vaccination ?
Qu’il s’agisse des vaccins obligatoires chez les enfants ou de ceux administrés en urgence lors des crises sanitaires, le rapport bénéfice/risque de la vaccination est souvent remis en question. Le débat diffère en fonction de la maladie concernée. En effet, l’efficacité d’un vaccin dépend de plusieurs variables, et son administration ne garantit pas toujours de ne pas contracter la maladie.Principe de la vaccinationL’on pourrait comparer le vaccin à un entrainement. En fournissant à l’organisme un aperçu de l’agent pathogène, mais sans provoquer la maladie, cette technique stimule le système immunitaire pour le préparer à réagir contre une véritable infection.Parmi les stratégies de vaccination employées, 3 types se démarquent. Les vaccins atténués comprennent une forme très faible du virus vivant, donc actif. Les vaccins inactivés contiennent le virus ou des morceaux du virus qui ont déjà été tués et ne peuvent pas se reproduire. Les vaccins à ARNm utilisent des cellules qui produisent la protéine spécifique au virus visé, sans que celui-ci n’ait besoin d’être injecté.Lors de la rencontre avec l’ennemi, le système immunitaire produit des anticorps et des cellules T pour lutter. Il met en place une mémoire immunitaire qui l’aide à se souvenir de l’agent pathogène. En cas de nouvelle rencontre, l’organisme peut alors se défendre beaucoup plus rapidement et efficacement.Une efficience qui dépend d’autres facteursLes autorités sanitaires n’imposent généralement que des vaccins qui ont largement prouvé leur innocuité, et a minima, leur intérêt par rapport aux risques de la maladie. Cependant, l’efficacité d’une vaccination est aussi influencée par des éléments variés, tels que :L’âge de la personne, les nourrissons et personnes âgées disposant d’un système immunitaire moins performant ;La variabilité génétique, certaines personnes répondant plus favorablement à la vaccination que d’autres ;L’état de santé, surtout dans les cas d’immunodépression.Le nombre de rappels effectués joue un rôle clé. La vaccination ne s’avère pleinement opérationnelle que lorsque les rappels sont à jour, ce qui signifie que le système immunitaire dispose de l’agent pathogène en mémoire. Autrement, le corps subit le déclin d’immunité, c’est-à-dire qu’il oublie petit à petit comment réagir en cas d’infection.Cas où la vaccination ne prévient pas la maladieLes vaccins n’ont jamais une efficacité absolue. Celle-ci varie selon les souches de virus en circulation, comme pour la grippe dont le vaccin doit être actualisé chaque année. L’évolution de variants peut aussi générer des situations où le virus muté échappe au moins partiellement à la réponse immunitaire induite par le vaccin.Enfin, il faut comprendre la notion d’immunité collective. La population n’est correctement protégée que si un pourcentage suffisant des habitants est immunisé, par vaccin ou par infection antérieure. Si la couverture vaccinale est insuffisante, la maladie continue de circuler et de toucher les personnes les plus sensibles, vaccinées ou non. Par ailleurs, être vacciné ne dispense pas d’être contagieux, ce qui implique de prendre des précautions avec les séniors et les jeunes enfants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 28, 2024 • 2min
Pourquoi est-on si fatigué après la piscine ?
Plaisante et bénéfique pour la santé, la natation n’en reste pas moins très fatigante. Une bonne séance de nage tend à vous ouvrir l’appétit aussi bien qu’à vous donner l’envie de faire une sieste. Ce phénomène s’explique par la conjonction de plusieurs éléments.La consommation de calories due à l’effortComme tout activité sportive, la natation pousse le corps à dépenser plus de calories. La nage sollicite en outre de nombreux muscles en même temps, faisant d’elle un exercice complet. La résistance de l’eau induit un effort supplémentaire par rapport à un sport réalisé dans une salle ou en extérieur. Cette dépense calorique se traduit par une faim plus importante et une fatigue accrue, le fameux coup de barre.D’autre part, le cœur doit pomper beaucoup de sang pour maintenir l’oxygénation des muscles et contrer la pression de l’eau sur le corps. Si la séance est longue, les effets s’en font ressentir sur le niveau global d’énergie.Les effets thermiques de l’eauMême dans une piscine chauffée, le corps perd plus rapidement sa chaleur que dans l’air. L’organisme doit dépenser plus d’énergie pour maintenir la température interne. L’exposition prolongée à l’eau est également susceptible d’entrainer la dilatation des vaisseaux sanguins. Celle-ci réduit la pression artérielle et augmente la sensation de fatigue. C’est comme lorsque vous restez longtemps dans un jacuzzi et que vous en ressortez parfaitement détendu, prêt à aller dormir.Les aspects psychologiquesNager s’avère relaxant, et favorise la libération des tensions. En plus de tous les éléments déjà cités, cet état induit souvent une fatigue supplémentaire à la sortie de l’eau. La concentration nécessaire pour coordonner ses membres et sa respiration lors de la nage contribue à épuiser les facultés mentales.Le déséquilibre électrolytiqueSe baigner dans l’eau n’empêche pas d’être déshydraté. Au contraire, les nageurs perçoivent moins bien la soif lorsqu’ils sont dans un environnement aquatique. Cela les mène potentiellement à la déshydratation, qui se manifeste par de la fatigue. La perte d’électrolytes par la transpiration, invisible mais bien réelle, participe aussi à influencer les niveaux d’énergie.Quelques conseils pour éviter la fatigue après la piscineLors de votre activité aquatique, pensez à boire aussi souvent que lorsque vous pratiquez un sport classique. Prévoyez un snack riche en protéines et en glucides pour refaire le plein d’énergie après la séance. Adaptez si possible la température de l’eau à la durée de l’effort : pour une séance courte, une eau légèrement chaude est préférable. Pour une séance longue, il vaut mieux opter pour une eau légèrement fraiche. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 27, 2024 • 2min
L'espérance de vie varie-t-elle en cas de changement de sexe ?
En France, en 2023, les hommes disposaient d’une espérance de vie de 5,7 ans de moins que les femmes. Cet écart s’amoindrit d’année en année : il était de plus de 7 ans en 2002. Mais qu’en est-il des personnes qui changent de sexe au cours de leur vie ? Leur espérance de vie en est-elle affectée, et si oui de quelle façon ?Différents facteurs qui influencent l’espérance de vieIl existe plusieurs éléments qui peuvent améliorer ou faire baisser l’espérance de vie. L’alimentation, le bagage génétique, l’activité sportive, la qualité des liens sociaux ou encore l’accès aux soins en font partie. Mais, chez les personnes transsexuelles, d’autres critères viennent renforcer cette fluctuation de l’espérance de vie.Le changement de sexe s’accompagne dans un premier temps de traitements hormonaux. Fondamentaux pour la transition, ils comportent des risques, surtout lorsqu’ils sont pris à vie. Ils améliorent la santé mentale et le bien-être psychologique de l’individu, mais ils augmentent aussi les risques de maladies cardiovasculaires ou de thrombose.Les interventions chirurgicales visant à la réassignation sexuelle comportent elles aussi des bénéfices et des risques. Elles améliorent la qualité de vie de la personne, tout en l’exposant à des possibles complications post-opératoires ou infections.Enfin, le bien-être psychologique, essentiel au vieillissement en bonne santé, dépend fortement des réactions de l’entourage. Une personne transgenre accompagnée avec bienveillance et empathie dans sa transition aura moins de risques de troubles mentaux que celle qui subit de la discrimination et de la stigmatisation.L’impact précis des traitements hormonauxDans le cas d’une transition homme vers femme, les personnes transgenres sont amenées à prendre des œstrogènes. Ces derniers sont connus pour leur effet protecteur sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Ils pourraient donc protéger l’individu des maladies cardiaques. En revanche, leur utilisation majore le risque de thrombose veineuse profonde.Dans le cas d’une transition femme vers homme, ce sont des androgènes comme la testostérone qui sont prises en traitement. Cette hormone est susceptible d’affecter la santé en favorisant les maladies cardiovasculaires et le métabolisme des lipides.Finalement, l’espérance de vie d’une personne transsexuelle est influencée par tellement de facteurs qu’il serait réducteur de l’associer directement à son changement de sexe. Le vieillissement en bonne santé sera beaucoup plus lié à l’état psychologique et aux habitudes d’hygiène de vie de la personne qu’à sa seule transition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 26, 2024 • 3min
L'homme est-il capable biologiquement d'hiberner ?
Lorsque l’hiver est long et froid, et que les nuits semblent s’éterniser, vous arrive-t-il d’envier les animaux qui hibernent ? Cet état de torpeur prolongée observée chez certaines espèces leur permet de survivre lors de périodes avec des ressources limitées. Mais l’hibernation n’est possible qu’en expérimentant une baisse du métabolisme et de la température corporelle, en plus de changements physiologiques majeurs. L’homme est-il en capacité biologique de s’y conformer ? La question intéresse tout particulièrement la NASA, dans le cadre des voyages spatiaux de longue durée.Principes de l’hibernationLe processus d’hibernation consiste en la réduction drastique du métabolisme. Le corps consomme moins d’énergie et maintient seulement les fonctions vitales en éveil. Il a donc besoin de très peu de calories pour survivre. D’autres mécanismes biologiques se mettent en place comme la formation de protéines spécifiques contre le gel, ou l’activation d’un processus de protection des cellules contre le stress oxydatif.Mais la capacité à hiberner dépend aussi de changements comportementaux. Les animaux concernés vont par exemple se gaver de nourriture avant de dormir, ou chercher un abri sûr où se réfugier.Les ours sombrent dans un sommeil profond qui dure plusieurs mois, ne se réveillant que brièvement pour manger. Les marmottes et d’autres rongeurs passent l’hiver dans des terriers isolés, dans un état de torpeur. Ces mécanismes d’adaptation à un environnement hostile alimentent les recherches sur une stratégie de survie qui pourrait un jour s’appliquer à l’homme.La science explore une possible hibernation humaineMême si l’évolution n’a pas doté l’espèce humaine de comportements d’hibernation, cela ne signifie pas que le processus lui est entièrement impossible. Les agences spatiales investissent beaucoup dans la recherche autour de l’hibernation. La possibilité de ne plus produire de déchets et de ne plus s’alimenter pendant des mois constituerait une solution plausible pour des voyages spatiaux de longue durée.La médecine utilise déjà l’hypothermie pour traiter des patients victimes de traumatismes cérébraux ou cardiaques. En abaissant le métabolisme du corps, la technique permet d’augmenter les chances de survie et de réduire l’atteinte des tissus. Elle est utilisée chez les nouveau-nés qui ont besoin d’une réanimation. Cependant, d’autres risques peuvent apparaitre dans le même temps, comme celui de contracter une infection pulmonaire.La constitution biologique de l’homme ne lui permet pas d’hiberner à proprement parler. Mais les techniques s’inspirant de cette capacité propre à certains animaux visent tout de même à produire une sorte de torpeur organique similaire à l’hibernation. Par exemple, les astronautes auraient la capacité de limiter leur consommation de nourriture, d’eau et d’oxygène, tout en évitant les effets psychologiques d’un long confinement dans l’espace. Pour en arriver là, il faudra encore plusieurs années de recherche et d’expérimentation. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 25, 2024 • 2min
Pourquoi Stephen Wiltshire est désigné comme un autiste savant ?
Depuis le célèbre film Rain Man, le lien entre la douance et l’autisme est régulièrement mis en lumière. Alors que certaines personnes atteintes de la maladie sont incapables de s’exprimer, d’autres parviennent à résoudre des problèmes extrêmement complexes ou à restituer des contenus dont ils n’ont eu connaissance que très brièvement. L’on identifie ces personnes comme des autistes savants, à l’image de Stephen Wiltshire, un artiste britannique passionné de dessin.Définition de l’autisme savantUn autiste savant est un individu qui présente des troubles du spectre autistique. Ces derniers se manifestent par exemple par des difficultés motrices ou sociales, par des rituels marqués ou des phobies étendues. Mais, parmi la population autiste, une petite partie fait également preuve de remarquables compétences dans des domaines spécifiques. L’autiste savant va ainsi se montrer incroyablement doué pour la musique, capable d’effectuer des calculs très complexes de tête, ou de retenir un livre entier juste après l’avoir lu.Il est intéressant de savoir que les autistes savants échouent régulièrement aux tests classiques de QI. En revanche, ils montrent des facultés extraordinaires dans des domaines particuliers, que ce soit l’apprentissage des langues, les mathématiques ou les arts. Les autistes savants sont plutôt des hommes, avec une proportion importante qui présente une synesthésie, c’est-à-dire la capacité de cumuler les sensations. Certains synesthètes voient les nombres en couleur, ou associent une odeur à chaque note de musique, ce qui leur permet de manier et retenir beaucoup plus facilement ces éléments.Le cas de Stephen WiltshireNé en 1974 à Londres, Stephen Wiltshire bénéficie d’un diagnostic d’autisme précoce, à l’âge de 3 ans. Il développe rapidement une passion et un talent considérables pour le dessin. Capable de dessiner avec force détails des paysages entiers, et ce de mémoire, il attire l’attention du public. Après des années de pratique, il est désormais connu comme l’un des artistes les plus talentueux de sa génération. Ses œuvres sont exposées dans le monde entier.Ce qui fait de Stephen Wiltshire un savant en plus d’un autiste, c’est sa mémoire eidétique. Ce type de mémoire permet de retenir des images, des mots ou des sons avec un niveau de précision exceptionnel, même si la personne n’a vu, entendu ou lu le support qu’une seule fois. En effet, Stephen Wiltshire a impressionné le grand public en dessinant une vue détaillée de la ville de New York après l’avoir survolée une seule fois en avion. L’artiste a réitéré son exploit avec d’autres grandes métropoles comme Rome, Londres ou Tokyo. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 24, 2024 • 3min
Comment se déroulent les soirées câlins, une pratique née à New York ?
C’est un concept des plus innovants dans le domaine du bien-être social. Les soirées câlins offrent un espace unique au sein duquel les participants explorent la connexion humaine. Les interactions sont non sexuelles et basées sur le consentement mutuel. Elles proposent une réponse créative aux besoins de proximité et de soutien émotionnel dans une société qui se trouve de plus en plus marquée par la distance et l’isolement.L’origine et le but des soirées câlinsLes soirées câlins ont vu le jour à New York. Surnommées cuddle parties, elles trouvent leur origine auprès d’un couple dont la femme, Marcia Baczynski, est spécialiste en relations humaines. En 2004, les deux Américains organisent leur toute première soirée câlin. L’idée est de permettre à des personnes en manque de contact et d’intimité de trouver du soutien physique, sans rechercher la connexion sexuelle.Il faut savoir que New York est réputée pour son taux de célibat. Malgré la forte densité de population, les rencontres y sont rendues difficiles par deux aspects. D’abord, l’avènement des réseaux sociaux et du digital a établi des gouffres entre les personnes. D’autre part, la politique en termes de harcèlement sexuel y est stricte et mène les New-Yorkais à se montrer très précautionneux dans leurs échanges physiques.Face à la pauvreté des contacts humains directs et significatifs, les soirées câlins instaurent un espace sécurisé et bienveillant où renouer avec ce désir profond de proximité, de chaleur humaine.Le déroulé classique d’une cuddle partyLes soirées câlins se sont diffusées dans toute l’Amérique et au-delà, jusqu’en Europe. Leur déroulé exact varie donc en fonction du pays ou de l’organisateur, mais certaines règles ont été fixées par les créateurs du concept pour encadrer la pratique.Tout débute par l’accueil des participants, qui vise à instaurer une ambiance chaleureuse et rassurante. Les personnes présentes expriment leurs intentions et parlent d’elles-mêmes, afin de mettre en place une certaine confiance au sein du groupe. L’organisateur rappelle les règles qui incluent le consentement mutuel, la confidentialité et la communication de ses propres limites. Parfois, des activités aident les participants à se détendre et à faire connaissance.La phase de câlins, guidée ou spontanée, arrive ensuite. Chaque personne souhaitant câliner quelqu’un doit d’abord lui demander la permission. Les deux participants échangent leur point de vue sur ce qu’ils acceptent et ce qu’ils ne souhaitent pas faire. Tout contact sexuel reste proscrit.Les câlins se font typiquement à deux, mais ils peuvent inclure plusieurs personnes à la fois. En fonction des attentes des participants, ils prennent la forme de massages, d’enlacement, de repos côte à côte, de caresses non sensuelles ou encore de conversation en se tenant la main.À la fin de la session, ceux qui le souhaitent peuvent garder contact, en général dans une optique d’amitié plus que d’éventuelle relation amoureuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Mar 21, 2024 • 3min
En quoi consiste le congé de naissance, prévu pour 2025 ?
À l’heure actuelle, les jeunes parents qui habitent en France ont le droit à un congé maternité et paternité, suivis, s’ils le souhaitent, d’un congé parental. Assurant un revenu mensuel de quelques centaines d’euros, ce congé est largement sous-utilisé. Il implique des conditions difficiles à remplir pour certains foyers, comme le fait d’avoir un an d’ancienneté dans son entreprise. Sa rémunération modeste constitue un frein majeur, surtout en période d’inflation.Le Gouvernement a donc décidé de proposer, à partir de 2025, une nouvelle formule de congé, intitulée le congé de naissance.Un objectif clair : relancer la natalité en France D’après le président Emmanuel Macron, l’actuel congé parental présente deux problèmes majeurs. D’une part, il est mal rémunéré. Les parents n’ont souvent pas d’autre choix que de retourner travailler après le congé maternité ou paternité, laissant leur enfant à la garde d’une structure ou d’un professionnel. Cet aspect s’avère limitant pour la natalité, les couples ne se voyant pas faire un enfant dans des conditions économiques précaires. Le président a pour objectif de favoriser les nouvelles naissances en améliorant les conditions qui entourent les premiers mois de vie du bébé.D’autre part, le congé parental actuel s’étend potentiellement jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Il est souvent pris par la mère, au détriment de sa propre carrière professionnelle. Emmanuel Macron justifie l’apparition du nouveau congé de naissance par la volonté de permettre aux parents de rester avec leur jeune enfant les premiers mois. Ce congé devrait aussi favoriser le retour de la femme dans la vie active, pour éviter que sa réintégration ne soit trop difficile.Les grands principes du congé naissanceD’ici 2025, les différents prestataires d’allocations sociales se réuniront pour aborder les modalités précises du congé naissance. L’un des enjeux est de garantir l’équité entre les hommes et les femmes. Ainsi, au-delà des 16 semaines de congé maternité et des 28 jours de congé paternité, chaque parent devrait pouvoir prendre le congé naissance pour rester auprès de son enfant. Il n’est pas encore établi si le congé pourra être pris de façon conjointe ou si les parents devront obligatoirement se succéder.La rémunération versée sera forcément plus intéressante que celle actuellement proposée par le congé parental. Le Gouvernement envisage par exemple de fixer une indemnité journalière identique à celle perçue par les parents durant les congés maternité et paternité. La Sécurité sociale devrait en financer une partie, plafonnée, et l’employeur un éventuel complément pour arriver au salaire intégral.L’État espère de la sorte inciter les couples à avoir davantage d’enfants et à profiter des premiers mois avec eux, toujours cruciaux en termes d’attachement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.