

Collège de France - Sélection
Collège de France
Une sélection des enseignements et conférences du Collège de France. Retrouvez l’ensemble des podcasts du Collège de France par professeur sur notre site internet.
Episodes
Mentioned books

Jan 23, 2014 • 1h 5min
Leçon inaugurale - Jean-Marie Tarascon : Chimie du solide et de l'énergie
Collège de FranceJean-Marie TarasconChimie du solide et de l'énergieAnnée 2013-2014Leçon inaugurale

Jan 9, 2014 • 1h 7min
Leçon inaugurale - Pierre-Michel Menger : Sociologie du travail créateur
Pierre-Michel MengerCollège de France - Année 2013-2014Sociologie du travail créateurLa différence, la concurrence et la disproportionLeçon inaugurale

Dec 19, 2013 • 1h 1min
Leçon inaugurale - Gilles Boeuf : La biodiversité, de l'océan et la forêt, à la cité
Gilles Boeuf Collège de France Chaire annuelle Développement durable – Environnement, énergie et société (2013-2014) Leçon inaugurale : La biodiversité, de l'océan et la forêt, à la cité Date : 19 décembre 2013 Résumé Les grandes questions environnementales aujourd'hui sont celles de l'énergie, de l'eau, du changement climatique et de la biodiversité. La biodiversité est née dans l'océan ancestral, bâtie sur la chimie pré-biotique issue d'une géo-diversité antérieure, vers 3850 millions d'années (Ma), quand les premières cellules se sont clonées par scissiparité. La vie s'est ensuite diversifiée dans l'océan durant des milliards et des centaines de millions d'années et se sont alors produits des évènements essentiels pour le vivant : l'émergence de la cellule eucaryote, la capture de bactéries qui deviendront les organites par symbiose (mitochondries et plastes), la pluri-cellularité et, enfin, le développement de la sexualité. Tout est en place quand la vie métazoaire organisée sort des océans vers 450 Ma. La biodiversité (arthropodes) explose sur les continents dans les forêts du Carbonifère et se répand partout, les espèces s'organisent en populations, écosystèmes, biomes... Depuis 570 Ma, il a été mis en évidence une soixantaine de « crises d'extinction », dont cinq particulièrement prépondérantes, la plus aigüe s'étant déroulée vers 251 Ma, entre Permien et Trias (charnière paléozoïque/mésozoïque), durant laquelle 96 % des grandes espèces se sont éteintes. La biodiversité est bien autre chose que les seuls catalogues ou inventaires d'espèces qui ont été élaborés depuis quelques siècles, à partir de grandes expéditions ou de travaux sur de longues périodes sur le terrain. Elle est en fait l'ensemble des relations établies entre les êtres vivants et avec leur environnement. C'est tout simplement la fraction vivante de la nature !Actuellement, la biodiversité est menacée par quatre grands phénomènes dans lesquels l'humanité a bien sa part : la destruction et la contamination des milieux naturels, la prédation en excès et la surexploitation des ressources naturelles, les introductions anarchiques d'espèces d'un milieu à un autre et, enfin, le réchauffement climatique. Après la conquête du feu (vers 800 000 ans), la fin du nomadisme au Néolithique (12-8000 ans) associée au développement de l'agriculture et de l'élevage et, plus tard, l'invention de la machine à vapeur (fin XVIIIe), l'humain a été de plus en plus impactant sur les milieux naturels et les a profondément transformés. En réalité, nous ne faisons aujourd'hui que prolonger et accélérer ce mouvement, amplifié par la démographie et l'idée délétère « d'asservissement » de la nature. En trois-quatre siècles, l'humanité aura épuisé la totalité des ressources combustibles fossiles accumulées durant des centaines de millions d'années et, aujourd'hui, les espèces vivantes disparaissent de la planète à un rythme de 100 à 300 fois supérieur au taux d'extinction « naturel » attendu. Ceci a amené certains à se demander si l'humain n'était pas en train de mettre en place les conditions d'une sixième crise massive d'extinction ! Nous sommes confrontés à des prévisions de plus en plus précises d'un épuisement des ressources finies, dans le monde fini qui est le nôtre. Seules les ressources vivantes sont renouvelables mais, bien souvent, l'humain les surexploite et dépasse alors les « seuils de renouvelabilité ». Les écosystèmes les plus riches en espèces sont, sur les continents, les forêts tropicales humides et, dans les océans, les récifs coralliens. Aujourd'hui, nous connaissons un peu plus de deux millions d'espèces (1,7 million d'espèces terrestres et 300 000 espèces marines), décrites et déposées dans les musées. Il en demeure plus de 80 % à découvrir. Depuis 2007, l'humanité vit majoritairement dans les cités et, à l'heure actuelle, nous nous intéressons tout particulièrement au retour de la biodiversité en ville. Pourquoi faut-il impérativement enrayer cette érosion de la diversité biologique ? Tout simplement parce que nous ne pouvons pas nous en passer, nous en sommes constitués et la côtoyons en permanence ! Les services qu'elle nous rend sont incontournables. En 2002, à Johannesburg, les Nations Unies avaient fixé l'année 2010 pour l'arrêt de cette érosion. Pourtant, lors de la conférence d'introduction de l'année dédiée à la biodiversité à l'Unesco à Paris en janvier 2010, nous avons collectivement constaté que nous avions échoué. Nous avons alors décidé de repousser l'échéance à 2020 et de consacrer la décennie 2010-2020 au sauvetage de la biodiversité. Mais pourquoi réussirions-nous mieux entre 2010 et 2020 quelque chose que nous avons été incapables d'organiser entre 2002 et 2010 ? Projet réaliste ou rêve insensé ? C'est une question que nous nous étions déjà posée lors du premier colloque du Collège de France à l'étranger, à Bruxelles, en 2006. Dans ce cadre, l'apport des sciences participatives est très substantiel, tant pour fournir des données aux chercheurs qui ne peuvent être présents partout et tout le temps, que pour responsabiliser grand public et « amateurs » et, collectivement, faire pression sur les acteurs d'un développement insoutenable. De par les changements de tous ordres qu'il déclenche depuis deux siècles et en accélération croissante, l'humain crée certainement, en ce moment même, des conditions favorables à l'apparition d'espèces, mais, au fur et à mesure, il détruit également les écosystèmes. Le résultat risque d'être bien consternant. L'humain, avec son cortège d'activités, ses plantes et ses animaux domestiques, est devenu la plus puissante force évolutive s'exerçant sur la nature. Nous sommes entrés dans l'anthropocène. Nous réfléchissons aux limites d'adaptabilité des écosystèmes et de l'humain. Pourra-t-il tout simplement s'adapter à lui-même ? Le capital naturel ne peut indéfiniment être appauvri et nous ne pouvons pas nous passer des services rendus par les écosystèmes. En estimant les vitesses d'évolution, en tentant de prédire les trajectoires possibles et en planifiant les mécanismes à l'avance, nous pourrions sans doute fortement réduire notre impact sur les espèces et les écosystèmes et sérieusement améliorer les coûts économiques et sociaux de nos activités sur la nature. Une prise de conscience généralisée est en cours mais le changement de nos habitudes suivra-t-il un rythme au moins aussi rapide que celui des changements environnementaux de tous ordres que nous déclenchons autour de nous ? Ce n'est pas sûr. Saurons-nous pleinement justifier, et enfin mériter, au cours de ce XXIe siècle, ce terme de sapiens dont nous nous sommes affublés ?

Nov 28, 2013 • 57min
Leçon inaugurale - Sanjay Subrahmanyam : Histoire globale de la première modernité
Sanjay SubrahmanyamCollège de FranceChaire internationale Histoire globale de la première modernité (2013-2021)Année 2013-2014 Leçon inaugurale - Sanjay Subrahmanyam : Histoire globale de la première modernité Date : 28 novembre 2013 Résumé Qui pense le monde ? Les hommes du passé ou les historiens du présent ? L'histoire universelle telle qu'elle était pratiquée depuis l'Antiquité s'est transformée à partir du XVIe siècle dans des contextes variés, de l'Asie orientale à l'Amérique espagnole. Grâce à sa connaissance des archives dispersées à travers le monde, sa maîtrise des langues et des traditions historiographiques d'Asie, d'Europe et des Amériques, S. Subrahmanyam remet en perspective l'histoire des réseaux et des échanges de biens, de mythes et d'idéologies en sortant des cadres géopolitiques traditionnels soumis au modèle de l'État-nation. Il présente l'histoire globale comme un champ défini et redéfini par des « histoires en conversation ».

Nov 7, 2013 • 56min
Leçon inaugurale - Frantz Grenet : Recentrer l'Asie centrale
Frantz Grenet Chaire Histoire et cultures de l'Asie centrale préislamique Année 2013-2014 Leçon inaugurale : Recentrer l'Asie centrale Date : 7 novembre 2013

Oct 24, 2013 • 1h 3min
Leçon inaugurale - Tony Cragg : Sculpture et langage
Tony CraggCollège de FranceChaire de Création ArtistiqueAnnée universitaire 2013-2014Sculpture et langageLeçon inaugurale

May 15, 2013 • 59min
Leçon de clôture - Roger Guesnerie : La genèse et l'état du savoir économique
Roger GuesnerieCollège de FranceThéorie économique et organisation socialeLa théorie économique et les grands problèmes contemporains : quelques coups de projecteursCours de clôtureOnzième et dernier cours

Apr 18, 2013 • 1h 5min
Leçon inaugurale - Jean Dalibard : Atome et rayonnement
Collège de FranceJean DalibardChaire Atomes et RayonnementLeçon inaugurale

Mar 28, 2013 • 1h
Leçon inaugurale - Gérard Berry : L'informatique du temps et des événements
Gérard BerryCollège de FranceChaire Algorithmes, machines et langages (2012-2019)Leçon inaugurale : L'informatique du temps et des événementsDate : 28 mars 2013RésuméGérer le temps et les événements est central dans des domaines variés de l'informatique, des circuits et logiciels embarqués dans des objets de toutes sortes à la création musicale, en passant par la simulation de phénomènes physiques. Ce sujet est pourtant peu traité par l'informatique classique. Cette leçon présente des modélisations du temps et des événements associées à de nouveaux langages de programmation. Elle traite des notions d'épaisseur de l'instant, de temps hiérarchique et multiforme créé par la répétition d'événements, et du rapport temps réel/temps continu.

Jan 17, 2013 • 57min
Leçon inaugurale - Yves Brechet : La science des matériaux : du matériau de rencontre au matériau sur mesure
Yves Bréchet Collège de France Chaire annuelle Innovation technologique Liliane Bettencourt (2012-2013) Leçon inaugurale : La science des matériaux : du matériau de rencontre au matériau sur mesure Date : 17 janvier 2013 Résumé Au cours des âges, l'homme a mis en œuvre des savoirs et des savoir-faire pour maîtriser les matériaux. Il est passé des matériaux de rencontre disponibles dans son environnement aux matériaux sur mesure, conçus pour répondre à des cahiers des charges multicritères. Aujourd'hui nous pouvons, notamment grâce à la modélisation numérique à différentes échelles, concevoir des matériaux très performants, associant diverses classes de matériaux, dans des géométries et des dimensions contrôlées. Ces stratégies d'innovation – matériaux architecturés ou bioinspirés – ont intégré de très nombreux secteurs industriels (automobile, aéronautique, bâtiment, sciences biomédicales, etc.).