

Féminicides - quels mots pour les dire ? | Titiou Lecoq
Feb 22, 2024
01:49:38
La journaliste et essayiste reviendra sur le recensement des féminicides qu’elle a choisi de faire pour Libération. Elle mettra en lumière le traitement, notamment journalistique du sujet – à savoir comment les mots utilisés nous donnent une mauvaise compréhension du phénomène. Les féminicides, ce n’est pas une suite de faits divers, c’est une logique de masse masquée par la manière de dire le phénomène. Pour Titiou Lecoq, la question est de savoir si en changeant les mots, on peut influencer le réel. Les journalistes se doivent d’être objectifs. «C’est l’accumulation qui fait prendre conscience de l’ampleur du phénomène et de ce sur quoi il repose, en-dehors de la pathologie. ».
Cette soirée ouvre le deuxième volet d’un triptyque thématique programmé entre 2023 et 2024 afin de cerner au mieux les enjeux vastes et complexes liés aux fémini
cides.
Ce cycle est conçu en discussion fine avec Eglantine Jamet qui dialoguera avec Titiou Lecoq à la suite de sa conférence.
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La carrière littéraire de Titiou Lecoq débute à l’âge de huit ans en réécrivant la fin des romans de la comtesse de Ségur. Après des études de lettres modernes, elle débute une carrière de journaliste pigiste et ouvre en 2008 le blog Girlsandgeeks. Son premier roman Les Morues (éd. Diable Vauvert) paraît en 2011, suivi de La Théorie de la tartine en 2015 et d’un recueil de chroniques Sans télé on ressent davantage le froid (éd. Fayard). En 2017, elle rédige sont premier essai Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (éd. Fayard). En 2019, elle fait paraître Honoré et moi (éd. l’Iconoclaste), puis le best-seller Les Grandes Oubliées (éd. l’Iconoclaste) en 2021 et Le Couple et l’Argent en 2022 (éd. l’Iconoclaste).
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Docteure en sciences sociales, spécialiste des questions de genre et de diversité, Eglantine Jamet a commencé sa carrière dans le monde académique en tant que Maîtresse de conférences à l’université Paris Ouest où elle a enseigné et mené ses recherches pendant près de 15 ans. Aujourd’hui établie dans le canton de Neuchâtel, ayant à cœur d’agir sur le terrain et de mettre son expertise au service des individus et des organisations, elle a co-fondé l’association SEM Succès Egalité Mixité en 2013, qui questionne les stéréotypes de genre dans l’éducation, et l’entreprise Artemia Executive en 2018, afin de promouvoir la mixité entre hommes et femmes dans le monde professionnel.
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Enregistré au Club 44 le 8 février 2024.