Le président évoque enfin la possibilité de référendums, mais pourquoi restent-ils si rares en France ? On plonge dans le cadre constitutionnel complexifié, où les questions sociétales sont souvent exclues. Les intervenants abordent l'échec des référendums passés qui ont contourné le Parlement, notamment sous de Gaulle. Malgré la méfiance des élites, un soutien populaire grandissant semble se dessiner pour cet outil. Qu'est-ce qui retient vraiment la France d'en faire plus ?
Le rôle central du président dans l'initiation des référendums soulève des préoccupations concernant son autonomie face aux pressions politiques.
La méfiance envers les référendums en France résulte d'échecs passés, rendant leur utilisation rare malgré un intérêt croissant pour la consultation populaire.
Deep dives
Le rôle présidentiel dans les référendums en France
Le président a un rôle central dans l'initiation des référendums en France, ce qui soulève des questions sur son autonomie et ses contraintes politiques. Emmanuel Macron a indiqué vouloir solliciter directement le peuple sur des sujets cruciaux, contournant ainsi une Assemblée souvent perçue comme inefficace. Cependant, la consultation populaire doit passer par un accord avec le gouvernement, ce qui risque de ralentir ou d'altérer le processus, transformant potentiellement le référendum en un outil à double mécanisme avec une nécessité d'accord sur les projets de loi. La situation actuelle rend difficile l'imagination d'un référendum sans une coordonnée claire entre le président et le Premier ministre, ce qui pourrait changer la dynamique politique habituelle.
La méfiance envers les référendums et ses conséquences
La méfiance envers les référendums en France s'explique par des échecs politiques passés, ce qui a gelé leur utilisation au cours des deux dernières décennies. Les référendums ont souvent été mal perçus, entraînant des résultats décevants, comme les votes de 2005 sur la Constitution européenne ou les tentatives de dissolution, qui ont également échoué. Cette appréhension est partagée par les politiciens et par la science politique, où le référendum est considéré comme un outil trop brut qui ne favorise pas le consensus. Malheureusement, malgré un intérêt croissant pour des référendums d'initiative populaire, l'utilisation de cet instrument de démocratie directe reste limitée en raison des craintes politiques et de la volonté de maintenir la stabilité institutionnelle.
durée : 00:07:44 - La Question du jour - par : Marguerite Catton - Dans ses vœux aux français ce 31 décembre, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de laisser les citoyens le soin de se prononcer sur "certains sujets déterminants", évoquant implicitement la tenue potentielle de référendums. Mais pourquoi cet outil institutionnel est-il si peu utilisé ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Laurence Morel Professeure de science politique à l'Université de Lille, chercheuse au CERAPS et associée au CEVIPOF (Sciences Po)
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