Paul Charon, engagé dans la mode éthique et la transition écologique, aborde l'impact de la fast fashion sur l'environnement et la société. Il explique comment TikTok influence la culture actuelle et défend l'importance de la seconde main. Charon souligne les défis de la consommation responsable et le paradoxe d'accumulation de vêtements inutilisés. Il partage également des solutions innovantes pour un avenir plus durable, en insistant sur le réemploi et la valorisation de nos possessions dans un monde en crise.
L'industrie de la mode, en raison de sa production massive, émet 4 milliards de CO2 par an, posant des défis environnementaux majeurs.
La montée de la seconde main, facilitée par des plateformes comme Hommage, propose une alternative responsable à la surconsommation de fast fashion.
Deep dives
La mode moderne et ses conséquences
L'industrie de la mode a évolué de manière significative, passant de deux collections par an dans le passé à un rythme effréné qui atteint jusqu'à 24 collections de fast fashion par an. Cette augmentation de la production textile a contribué à une crise environnementale, où l'industrie émet actuellement 4 milliards de CO2 chaque année, la classant comme la deuxième industrie la plus polluante au monde. Les réseaux sociaux, notamment TikTok, ont amplifié cette tendance à la consommation instantanée et à l'achat compulsif, créant un cycle de surconsommation où même les personnes à faible budget peuvent se permettre d'acheter de nombreux vêtements. Ce changement de paradigme soulève des questions cruciales quant à la durabilité et à l'impact social de nos choix vestimentaires.
L'émergence de la seconde main
La seconde main est de plus en plus perçue comme une solution à la surconsommation, avec des plateformes comme Hommage qui facilitent l'accès à des vêtements d'occasion de qualité. Paul et Marine, fondateurs d'Hommage, visent à transformer l'achat de seconde main en un réflexe quotidien, en offrant une alternative responsable à la fast fashion. À leur entrepôt, ils reçoivent des centaines de colis chaque jour, qui sont triés pour garantir la qualité des articles mis en ligne, tandis que les pièces non conformes sont redistribuées à des associations caritatives ou upcyclées. Toutefois, le défi reste que la popularité croissante de la seconde main n'a pas encore réussi à diminuer la production de vêtements neufs, qui continue d'augmenter.
Repenser notre consommation de mode
Il est impératif de reconsidérer notre rapport à la mode et à la consommation de vêtements, car la flambée de la fast fashion a entraîné une banalisation des vêtements et une surabondance dans nos placards. En moyenne, une personne a 50 vêtements mis sur le marché chaque année, mais une grande partie d'entre eux ne sont pas portés régulièrement. Les plateformes de vente en ligne encouragent une culture de revente rapide, qui peut paradoxalement inciter à acheter davantage plutôt qu'à limiter la consommation. Pour encourager un changement durable, il est crucial d'établir des pratiques de consommation conscientes et de réduire autant que possible la production de nouveaux vêtements.
OH MY PLANÈTE Le podcast de l’ADEME qui vous emmène dans les coulisses de la transition écologique. Tous les 15 jours, Samia Basille dresse le portrait d’une personne qui se bouge pour le climat, chacune dans son domaine, chacune avec ses armes.
Crédits : Direction éditoriale : ADEME, l'agence de la transition écologique
Ecriture et animation : Samia Basille
Réalisation et mixage : Laurie Galligani
Musique originale : Alice-Anne Brassac
Production : Chloé Tavitian & Camille Juzeau
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Un grand merci à Paul Charon et à toute l'équipe d'OMAJ de nous avoir reçus dans leurs locaux
