SCHOPENHAUER - L'art d'avoir toujours raison (Analyse de cinq nouveaux stratagèmes)
Oct 11, 2024
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Plongez dans l'art de la persuasion avec Schopenhauer et découvrez cinq stratagèmes rhétoriques fascinants. Explorez l'argument d'autorité et ses failles, ainsi que l'hypocrisie dans le discours. Les tactiques de contradiction et de diversion sont mises en avant, illustrant comment influencer l'opinion publique. Enfin, l'insulte émerge comme une arme redoutable dans le débat, où l'émotion prime souvent sur la raison. Une analyse percutante du lien complexe entre vérité et persuasion.
Le stratagème d'extension permet de discréditer les arguments adverses en les déformant, rendant ainsi leurs positions plus vulnérables.
L'appel à l'autorité renforce la crédibilité d'un argument mais peut mener à des crises de confiance si les sources sont contradictoires.
Deep dives
L'art de la déformation
Le premier stratagème analysé est l'extension, qui consiste à reformuler les propos de l'adversaire en les élargissant et en les exagérant pour les rendre plus vulnérables. Cette technique, également connue sous le nom de sophisme de l'épouvantail, déforme la position de l’adversaire pour mieux la discréditer. Un exemple courant est de présenter les opinions d'un opposant de manière caricaturale, ce qui facilite la réfutation. En outre, cette méthode peut être associée à d'autres stratagèmes visant à tirer de fausses conclusions de façon à attaquer des positions que l'adversaire n’a jamais réellement affirmées.
L'argument d'autorité
Le deuxième stratagème examiné est l'appel à l'autorité, où l'on s'appuie sur des figures respectées pour fournir de la crédibilité à son argumentation. Cette technique profite à l'effet de halo, où la perception positive d'une autorité influence la réception d'un propos. Les exemples incluent des références à des organismes comme l'OMS ou le GIEC pour renforcer un point de vue. Cependant, le danger réside dans la dépendance à cette autorité, surtout en cas de désaccord entre différentes instances, ce qui peut mener à une crise de crédibilité.
Pointer une contradiction
Le stratagème de pointer une contradiction consiste à déceler des incohérences dans les affirmations d'un adversaire, qu'il s'agisse de contradictions logiques ou personnelles. Il peut être utilisé pour embrouiller un débatteur en mettant en lumière des divergences entre ses discours présents et passés ou entre ses paroles et ses actions. Cependant, cela peut également tomber dans le jugement moral, où l'on attaque la personne plutôt que ses idées. Par conséquent, discréditer un adversaire pour des contradictions personnelles n'annule pas la validité de ses arguments.
Faire diversion
Le dernier stratagème discuté est celui de faire diversion, qui consiste à changer de sujet pour éviter d'affronter un argument difficile. Ce stratagème peut être utilisé de manière défensive pour fuir un reproche ou de manière offensive pour déstabiliser l'adversaire. Parfois, cela implique de créer des liens indésirables entre l'adversaire et des figures ou propos controversés. Cette technique est souvent efficace pour détourner l'attention du public et éviter de traiter le sujet principal.
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Quatre ans après mon premier épisode sur "L'Art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer, je reviens sur ce livre pour analyser cinq nouveaux stratagèmes rhétoriques. L'occasion de reparler de l'art de la joute oratoire, et de montrer en quoi vérité et persuasion ne sont pas toujours synonymes.
- Introduction - 00:00
- Stratagème 1 : "L'extension" - 04:48
- Stratagème 30 : "L'argument d'autorité" - 10:27
- Stratagème 16 : "Pointer une contradiction" - 16:36