Anthony Morlet-Lavidalie, économiste en macroéconomie, Kevin Thozet, membre du comité d'investissement, et Wilfrid Galand, directeur stratégiste, explorent les récents bouleversements des marchés. Ils analysent l'atterrissage économique doux en Amérique et les conséquences des nouvelles politiques japonaises. La volatilité du marché inquiète, requérant une gestion d'investissement active. Les disparités de productivité et leurs impacts politiques sont aussi discutées, ainsi que l'influence de l'intelligence artificielle et des incertitudes liées aux élections américaines.
L'effondrement du marché a révélé une volatilité excessive due à un positionnement trop optimiste et des données économiques décevantes.
Les banques centrales, notamment la Banque du Japon et la Fed, doivent naviguer entre flexibilité et gestion des risques macroéconomiques pour garantir la stabilité financière.
Malgré des inquiétudes de ralentissement, la croissance mondiale reste résistante, avec des défis spécifiques pour le secteur technologique lié à l'intelligence artificielle.
Deep dives
Analyse des mouvements du marché
Le récent effondrement du marché a été marqué par une correction rapide suivie d'un rebond en V, illustrant une volatilité excessive. Des facteurs techniques et des inquiétudes macroéconomiques ont contribué à cette séquence, incluant un positionnement de marché trop optimiste, où tous les investisseurs pariaient sur une atterrissage en douceur de l'économie américaine. Lorsque les premières données économiques décevantes sont apparues, cela a suscité des doutes, en provoquant des ventes massives, notamment dans le secteur tech. Ce phénomène a été exacerbé par une faible liquidité estivale, conduisant à des mouvements extrêmes sur les indices de volatilité, tels que le VIX atteignant des niveaux historiques.
Réactions des banques centrales
L'épisode de correction a mis en lumière les défis auxquels les banques centrales doivent faire face, notamment en matière de stabilité financière. La Banque du Japon a signalé des changements dans sa politique monétaire, amenant les investisseurs à questionner la réaction des autres banques centrales, y compris la Fed. Lors du discours de Jérôme Powell, la nécessité d'une flexibilité et d'une humilité dans les décisions a été soulignée, reflétant une prise de conscience des risques macroéconomiques. L'importance du consensus de marché et des risques de liquidité a également été mise en avant, indiquant que les banques centrales doivent rester vigilantes face aux fluctuations du marché.
État de l'économie américaine
Malgré les craintes d'un ralentissement économique, la croissance mondiale demeure résiliente, avec une croissance américaine modérée mais positive. Des données révisées sur l'emploi ont révélé une création d'emplois inférieure aux attentes, soulevant des doutes sur la santé économique des États-Unis. Cependant, cette correction n'implique pas nécessairement une récession imminente, car la Fed continue de surveiller de près les indicateurs de l'économie. Les implications de ces évolutions sur la consommation et les investissements restent critiques, notamment dans le contexte d'une inflation maîtrisée.
Impact de l'intelligence artificielle sur les marchés
Le secteur technologique, en particulier les entreprises liées à l'intelligence artificielle, reste au centre des préoccupations des investisseurs. Alors que ces entreprises ont vu une forte augmentation de leurs revenus, la question demeure quant à la durabilité de ces gains par rapport aux investissements en cours. Les corrections de la tech durant l'été mettent en exergue un déséquilibre potentiel entre les dépenses d'investissement et les rendements, illustrant les défis à venir pour les entreprises du secteur. Les résultats d'entreprises comme NVIDIA sont attendus avec impatience, reflétant une attention particulière à l'impact futur de l'IA sur l'économie.
Perspectives économiques en zone euro
L'économie de la zone euro montre des signes de stagnation, avec des mesures protectionnistes croissantes face à la concurrence chinoise. Les exportations européennes, notamment dans l'automobile, sont en déclin, tandis que la Chine développe sa capacité à satisfaire ses propres besoins. Cela pose des défis structurels pour l'économie française, ponctuellement soutenue par des données conjoncturelles rassurantes malgré des inquiétudes sur la soutenabilité de la dette. Les tensions politiques persistantes, tant à l'intérieur de la France qu'à travers l'Europe, pourraient influencer les perspectives économiques à court terme.
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