Peut-on “rattraper” du sommeil ?

On le sait, les Français ne dorment pas très bien. Près des trois quarts d'entre eux se réveilleraient au moins une fois par nuit et plus de 35 % souffriraient de troubles du sommeil. Face à ce constat, on peut se demander s'il est possible de "récupérer", d'une manière ou d'une autre, le sommeil perdu.

Des nuits écourtées

Les spécialistes estiment que 7 à 9 heures de sommeil quotidien seraient nécessaires à un adulte. Son maintien en bonne santé serait à ce prix. Or, si nous ne parvenons pas à dormir autant, pouvons-nous "rattraper" ces mauvaises nuits ?

Pour s'en assurer, des chercheurs polonais ont demandé à des volontaires de réduire la durée de leurs nuits, durant une dizaine de jours, à un peu plus de 5 heures. À l'issue de cette période, ils ont pu retrouver un sommeil normal.

Les chercheurs se sont aperçus qu'au bout d'une semaine, les personnes soumises à ce régime restrictif n'avaient récupéré qu'une partie du sommeil perdu.

Rattraper le sommeil perdu : un processus aléatoire

Le manque de sommeil chronique peut entraîner des problèmes de mémoire et de concentration. Il contribue aussi à l'apparition du diabète et de l'obésité et favorise la survenue d'autres problèmes de santé.

Les chercheurs s'accordent à penser, malgré certaines nuances, que le sommeil perdu peut être en partie rattrapé. Mais il s'agirait d'un processus de longue haleine. Selon certains spécialistes, il faudrait de nombreuses nuit d'un sommeil réparateur pour combler un retard de sommeil.

Les grasses matinées du week-end ne suffiraient donc pas à récupérer le sommeil perdu durant la semaine. À cet égard, la sieste serait plus efficace que l'allongement de certaines nuits.

De leur côté, certains scientifiques soulignent les inconvénients de ces "rattrapages" de sommeil, durant le week-end notamment. En effet, ils perturberaient le cycle circadien, qui marque le passage de la veille au sommeil.

Notre horloge interne serait donc déréglée par ces alternances de restriction et de récupération de sommeil. Même s'ils sont encore mal connus, il n'est pas exclu que de tels cycles aient d'autres effets nocifs sur la santé.

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