Etre gentil augmente-t-il l'espérance de vie ?

Nous avons souvent cette idée qu'il faut lutter pour se faire une place au soleil. L'esprit de compétition et même une certaine forme d'agressivité sont souvent mis à l'honneur. Et pourtant, des études montrent que la gentillesse et la bienveillance, en plus d'avoir d'autres effets positifs, pourraient allonger notre vie.

La gentillesse contre le stress

Si l'on se montre gentil envers quelqu'un, c'est qu'on l'apprécie ou qu'on veut l'aider à mieux supporter un moment difficile. Mais cet altruisme ne se traduirait pas seulement par des bénéfices pour autrui. Ilo en aurait aussi pour la personne bienveillante elle-même.

En effet, des chercheurs ont constaté que les personnes empathiques, moins stressées, avaient en général une pression artérielle moins élevée que les gens énervés.

Par ailleurs, le stress lié à une constante agressivité développerait l'expression de certains gènes, dont la manifestation serait nocive pour notre santé. Autrement dit, la gentillesse pourrait renforcer notre système immunitaire, et donc augmenter notre espérance de vie.

De même, les bénévoles donnant de leur temps aux autres se débarrasseraient plus facilement de ce stress envahissant. Ce faisant, ils seraient moins sujets à la dépression.

Ainsi, les manifestations de gentillesse les plus anodines, comme un sourire ou quelques propos échangés avec une personne seule, pourraient améliorer la qualité de vie des autres et de soi-même. Et nous valoir quelques années de vie supplémentaires.

La gentillesse, c'est aussi pour soi-même

Si une personne altruiste se sent mieux après avoir aidé quelqu'un, c'est en partie parce que cette action généreuse libère des substances comme la sérotonine, qui procure un sentiment de satisfaction.

Ainsi, la gentillesse serait l'une des manières de se faire du bien à soi-même. Malgré les apparences, ce n'est pas faire preuve d'égoïsme que de le prétendre. En effet, on ne peut vraiment aider les autres que si l'on se sent dans un état d'équilibre émotionnel satisfaisant.

Pour le dire d'une autre manière, il faut d'abord s'aimer soi-même pour pouvoir faire preuve d'empathie envers les autres. Il faut donc être honnête avec soi-même et s'accorder, quand on le mérite, le bénéfice d'une action généreuse.

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