Giorgia Meloni : comment expliquer la popularité de la dirigeante italienne d’extrême droite ?
Apr 26, 2024
auto_awesome
Giorgia Meloni, présidente du conseil en Italie, est populaire malgré ses positions nationalistes. Sa coalition avec Fratelli attire l'attention. Son évolution politique, son autoritarisme critiqué et ses relations avec l'UE sont discutés. Les propositions radicales sur l'immigration et les tensions avec les médias sont abordées. Le podcast explore sa stratégie diplomatique, son bilan et ses chances aux élections européennes.
Giorgia Meloni a modéré son discours nationaliste anti-union en Europe mais reste d'extrême droite dans sa politique intérieure.
Son gouvernement italien adopte des mesures d'extrême droite malgré une image plus policée à Bruxelles.
Deep dives
La montée en puissance de Georgia Meloni à Bruxelles
Georgia Meloni, première ministre italienne, est passée d'une image post-fasciste dangereuse à une dirigeante plus crédible à Bruxelles. Bien qu'elle ait modéré son discours nationaliste anti-union en Europe, sa politique intérieure reste d'extrême droite. Son bilan après un an et demi de pouvoir est marqué par une stratégie diplomatique visant à contrer l'arrivée de migrants en Europe, tout en organisant des conférences internationales sur la migration.
Évolution politique et ambiguïtés de Georgia Meloni
Bien que Georgia Meloni ait modéré ses positions radicales en arrivant au pouvoir, son gouvernement en Italie adopte des mesures d'extrême droite, telles que des restrictions contre les couples du même sexe et les milieux anti-avortement. Son approche subtile mais répressive sur les questions sociétales démontre une politique d'ambiguïté, suscitant l'opposition frontale de certains parlementaires.
Rôle de Georgia Meloni sur la scène européenne et politique intérieure
Georgia Meloni a évolué vers un discours pro-UE à Bruxelles, mettant l'Italie dans le camp pro-Kiev. Sa politique migratoire repose sur la coopération avec les pays du Maghreb pour lutter contre l'immigration clandestine. Malgré des accords d'investissement avec des pays africains, son discours souverainiste est accueilli avec prudence, et son groupe parlementaire européen, ECR, se renforce en vue des élections européennes.
La présidente du conseil Giorgia Meloni bénéficie toujours d’une popularité confortable en Italie, après un an et demi au pouvoir. À la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite – dominée par son parti postfasciste, Fratelli – la dirigeante entend bien triompher aux élections européennes de juin prochain.
Habituée des discours eurosceptiques et nationalistes lorsqu’elle était encore dans l’opposition, Giorgia Meloni a changé de ton une fois au pouvoir, affichant un désir de coopération avec ses partenaires européens. Si elle cultive de bonnes relations avec Bruxelles, ses opposants lui reprochent de n’avoir rien perdu de sa radicalité à l’intérieur des frontières du pays.
Régulièrement accusée de dérives autoritaires par l’opposition, la présidente du conseil est d’ailleurs actuellement en conflit avec les journalistes de l’audiovisuel public italien. Le principal syndicat de la chaîne publique RAI a annoncé jeudi prévoir une grève en mai, invoquant des craintes de plus en plus marquées d’ingérences politiques.
Alors, quel bilan tirer d’un an et demi de gouvernance ? Comment analyser sa stratégie diplomatique ? Et quelles sont ses chances de victoire aux élections européennes ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Allan Kaval, correspondant du Monde à Rome, nous répond.
Un épisode de Claire Leys. Réalisation : Florentin Baume. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.
--- Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr