Arrestation du maire d’Istanbul : vers une dérive totalitaire en Turquie ?
Sommes-nous à l’aube d’un “Printemps turc” ? Cinq jours après l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal rival de l’actuel président Recep Tayyip Erdogan, une vague de contestation continue de faire rage en Turquie. Cela fait douze ans que le pays n’avait pas connu de tels remous, depuis le mouvement protestataire qui avait trouvé son origine au parc Taksim Gezi. Ekrem Imamoglu vient de passer une première nuit en prison, alors qu’il est accusé de corruption. Près de cinquante de ses co-accusés ont été placés en détention dimanche 23 mars pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque, et au moins huit journalistes ont été arrêtés à leur domicile. 342 manifestants ont également été appréhendés par la police. Alors que la rue scande “Ensemble contre le fascisme !”, “Droit, loi, justice !” ou “Ekrem, tu n’es pas seul”, quel impact peuvent avoir ces événements sur la place de la Turquie à l'international ? Les contre-pouvoirs existent-ils encore dans le pays ?
On en débat avec Jean-François Colosimo, essayiste et éditeur, Dorothée Schmid, chercheuse et responsable du département Turquie et Moyen-Orient à l’IFRI, Gaïdz Minassian, journaliste au "Monde" et enseignant à Sciences Po.
28 minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.
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