Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux

Il est l’auteur de «Voyage au Panthéon» (Les Presses de la Cité)

Avec son ballon d’or, Karim Benzema est entré, dit-on, au Panthéon du foot. Entrera-t-il un jour dans le vrai Panthéon ? Après tout, on a les héros que l’on mérite et que les époques suscitent. La nôtre en a autant que les autres, sans doute, mais on ne les voit pas ou ne les promeut pas. Ce sont des héros du quotidien. Les chrétiens, à l’approche de la Toussaint, ont les leurs, les élus, les saints. La République, dans sa volonté de concurrencer l’Église sur le terrain des symboles, a aussi les siens, que l’on partage pour certains. Ils sont hébergés au Panthéon.Qui sont les grands hommes auxquels la patrie devrait exprimer sa reconnaissance ? Et cette phrase est-elle encore possible puisqu’il faudrait y ajouter les grandes femmes. Qui sont ces monuments ? La notoriété suffit-elle ? Pourquoi tant d’absents célèbres ? Question que pose Philippe Belava, président du Centre des monuments nationaux et auteur de Voyage au Panthéon (Les Presses de la Cité)

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