Stéphanie Maupas, correspondante du Monde à La Haye et spécialiste de la justice internationale, discute d'un tournant historique avec les mandats d'arrêt émis contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant pour crimes de guerre. Elle explore les implications de cette décision pour la CPI et la justice internationale. Les réactions des pays occidentaux, y compris la France qui évoque l'immunité de Nétanyahou, soulèvent des questions sur l'application des droits humains. Maupas souligne également les défis auxquels la CPI est confrontée dans le cadre du conflit israélo-palestinien.
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Mandats d'arrêt historiques
Décision historique : Netanyahou et Gallant visés par des mandats d’arrêt de la CPI.
Première opposition significative de la CPI aux intérêts occidentaux.
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Motifs des poursuites
Netanyahou et Gallant sont co-auteurs de crimes de guerre et contre l’humanité.
Accusés d’utiliser la famine comme méthode de guerre et de meurtres à Gaza.
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Mandat d'arrêt contre le Hamas
La CPI a aussi émis un mandat d’arrêt contre Mohammed Deif du Hamas, présumé mort.
L'enquête de la CPI est globale et vise tous les crimes commis sur le territoire palestinien.
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Depuis sa création, en 1998, la Cour pénale internationale (CPI) ne s’est que très rarement opposée aux intérêts occidentaux. Jeudi 21 novembre, en émettant des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, l’institution de La Haye a engagé un tournant historique.
Les deux hommes sont poursuivis pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, dans le contexte de la guerre à Gaza. Le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, est poursuivi pour les mêmes crimes, dans le cadre de son implication dans les attaques du 7 octobre 2023, mais il est présumé mort.
La France, signataire du traité fondateur de la CPI, a estimé, mercredi 27 novembre, que Benyamin Nétanyahou bénéficiait d’une « immunité », Israël n’étant pas partie au statut de Rome qui fonde la juridiction internationale. Cette déclaration a scandalisé les défenseurs des droits de l’homme.
Qu’est-il reproché précisément à Benyamin Nétanyahou et à Yoav Gallant ? Risquent-ils d’être arrêtés ? Et comment analyser les réactions des pays occidentaux, qui sapent l’autorité de la CPI, en remettant en cause l’application de ces mandats d’arrêt ?
Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Stéphanie Maupas, la correspondante du Monde à La Haye et spécialiste de la justice internationale, analyse les ressorts de cette décision.
Un épisode de Claire Leys. Réalisation et musiques originales : Amandine Robillard. Rédaction en chef et présentation : Adèle Ponticelli. Dans cet épisode : extrait de la conférence de presse du procureur de la CPI, Karim Khan, le 20 mai 2024 ; d’une prise de parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 21 novembre 2024 ; d’une prise de parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, le 21 novembre 2024.