

L'affaire Albert Soleilland
Comment le meurtre de Marthe a bloqué l'abolition de la peine de mort en France
L'affaire Albert Soleilande a profondément marqué la société française de 1907, en empêchant l'abolition de la peine de mort.
La disparition, le meurtre et la médiatisation intense de la petite Marthe ont créé une vague d'indignation populaire, renforçant la demande pour la réactivation de la guillotine.
Le président Armand Fallières, abolitionniste convaincu, a gracié Soleilande, ce qui a suscité une colère générale et des manifestations réclamant la peine capitale.
Cette affaire, exploitée par la presse populaire, a fait basculer l'opinion publique et politique contre l'abolition, qui n'a finalement été repoussée de plus de 70 ans.
Dès lors, la peine de mort est restée inscrite dans le code pénal, avec un débat parlementaire en 1908 victorieux des partisans de la peine capitale, malgré les avancées progressistes de l'époque.
Enlèvement tragique de Marthe
- Marthe, une fillette de 11 ans, est enlevée par Albert Soleilland qui devait l'emmener au Bataclan.
- Soleilland prétend l'avoir perdue dans le café-concert, déclenchant une enquête immédiate.
Médiatisation accrue de l'infanticide
- En 1907, les journaux exploitent abondamment l'affaire de Marthe, accentuant l'émotion publique.
- L'infanticide devient la transgression absolue qui capte l'attention collective.