

(Ré)apprendre à (se) parler 4/5 : La parole libère-t-elle ?
Jul 10, 2025
Dans cette discussion poignante, Anne Bouillon, avocate spécialisée dans le droit des femmes, et Muriel Salmona, psychiatre et fondatrice de l'association Mémoire traumatique, examinent le pouvoir de la parole des victimes de violences. Elles se penchent sur l'impact cathartique de la narration, tout en abordant les défis psychologiques et juridiques auxquels ces victimes font face. Le mouvement MeToo est également analysé pour sa capacité à transformer les perceptions sociales, mais des voix restent souvent ignorées, soulignant la nécessité d'une meilleure écoute et d'un soutien accru.
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Importance fondamentale de la parole
- La parole des victimes est indispensable pour faire valoir leurs droits et obtenir une reconnaissance sociale et judiciaire.
- Elle peut protéger d'autres victimes en stoppant la répétition des violences si elle est écoutée et prise en compte.
Le pouvoir du « je te crois »
- Il est essentiel que la parole soit non seulement entendue mais aussi crue pour produire un effet utile.
- Le « je te crois » combat le sentiment de rejet systémique et empêche la réintégration de l'agresseur dans la vie de la victime.
Retard naturel pour verbaliser les traumatismes
- Les victimes mettent souvent en moyenne 10 à 13 ans avant de parler à cause du trauma et de la dissociation.
- La peur de ne pas être crue, la honte et la culpabilité retiennent longtemps la parole.