L’Heure du Monde La boxeuse algérienne Imane Khelif, icône queer malgré elle
Nov 25, 2024
21:17
Le 1er août 2024, Imane Khelif passait de l’ombre à la lumière. La boxeuse algérienne de 25 ans faisait son entrée dans la compétition aux Jeux olympiques de Paris, catégorie « moins de 66 kg ». Mais ce jour-là, ce n’est pas tant sa performance qu’on a retenue, que l’abandon, en larmes, de son adversaire l’italienne Angela Carini qui estimait sa défaite « injuste ».
Il n’en fallait pas plus pour relancer une rumeur qui colle à la peau d’Imane Khelif depuis les championnats du monde de boxe de New Delhi en 2023, selon laquelle elle ne serait pas vraiment une femme. Dans les minutes qui suivent le combat, de nombreuses personnalités s’en saisissent, de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à l’autrice britannique J. K. Rowling, en passant par Donald Trump alors en pleine campagne présidentielle.
Sauf que cette rumeur s’appuie sur des tests de « féminité » réalisés par une fédération de boxe controversée et proche du Kremlin, l’IBA, dont les résultats n’ont jamais été publiés. Imane Khelif est née femme, s’est toujours considérée comme telle et a toujours combattu dans les catégories féminines.
Depuis cette polémique, Imane Khelif est donc devenue, malgré elle, une icône paradoxale : un symbole du droit à la différence en Occident quand bien même elle n’en revendique aucune, une égérie gender fluid pour les créateurs de mode, une fierté nationale pour l’Algérie, et une cible pour les activistes anti-trans.
Comment Imane Khelif vit-elle cette nouvelle notoriété ambiguë et encombrante ? Comment expliquer qu’elle soit devenue le catalyseur de toutes les passions et fantasmes autour du genre ? Réponse dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », avec Gaspard Dhellemmes, qui a écrit son portrait pour « M Le magazine du Monde ».
Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation : Florentin Baume. Musiques : Amandine Robillard et Epidemic Sounds.
Cet épisode a été publié le 25 novembre 2024.
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Il n’en fallait pas plus pour relancer une rumeur qui colle à la peau d’Imane Khelif depuis les championnats du monde de boxe de New Delhi en 2023, selon laquelle elle ne serait pas vraiment une femme. Dans les minutes qui suivent le combat, de nombreuses personnalités s’en saisissent, de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à l’autrice britannique J. K. Rowling, en passant par Donald Trump alors en pleine campagne présidentielle.
Sauf que cette rumeur s’appuie sur des tests de « féminité » réalisés par une fédération de boxe controversée et proche du Kremlin, l’IBA, dont les résultats n’ont jamais été publiés. Imane Khelif est née femme, s’est toujours considérée comme telle et a toujours combattu dans les catégories féminines.
Depuis cette polémique, Imane Khelif est donc devenue, malgré elle, une icône paradoxale : un symbole du droit à la différence en Occident quand bien même elle n’en revendique aucune, une égérie gender fluid pour les créateurs de mode, une fierté nationale pour l’Algérie, et une cible pour les activistes anti-trans.
Comment Imane Khelif vit-elle cette nouvelle notoriété ambiguë et encombrante ? Comment expliquer qu’elle soit devenue le catalyseur de toutes les passions et fantasmes autour du genre ? Réponse dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », avec Gaspard Dhellemmes, qui a écrit son portrait pour « M Le magazine du Monde ».
Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation : Florentin Baume. Musiques : Amandine Robillard et Epidemic Sounds.
Cet épisode a été publié le 25 novembre 2024.
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