Nicolas Bourcier, correspondant du Monde à Istanbul, partage son expérience sur la répression croissante sous Erdogan. Il évoque l'arrestation controversée d'Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul, qui a déclenché d'innombrables manifestations. Bourcier analyse comment ces mouvements révèlent une colère populaire face à l'autocratisme du régime. Il aborde également le déclin de la démocratie en Turquie et les défis auxquels font face les journalistes et les opposants, se demandant si l’avenir politique du pays est condamné à l’incertitude.
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L'arrestation d'Imamoglu
Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul, a annoncé son arrestation le 19 mars.
Il se filmait en s'habillant, affichant un calme apparent malgré la situation.
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Réactions à l'arrestation
L'arrestation d'Imamoglu a provoqué des manifestations spontanées à Istanbul.
Un manifestant décrit l'évènement comme un coup d'État contre la démocratie turque.
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Comparaison avec Gezi
Les manifestations actuelles sont comparées à celles de Gezi en 2013, initialement déclenchées par un projet de construction.
Nicolas Bourcier décrit une foule diverse, incluant des jeunes, des familles et des groupes politiques.
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Rien ni personne ne semble pouvoir le faire reculer. Face aux centaines de milliers de personnes qui manifestent dans toute la Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan n’a qu’une réponse : la répression. « Ceux qui répandent la terreur dans les rues et ceux qui veulent transformer ce pays en un lieu de chaos n’ont pas de destination », a-t-il assené le 25 mars.
Le mouvement de contestation a commencé par l’arrestation, le 19 mars, puis l’incarcération d’Ekrem Imamoglu, le principal opposant au président turc, pour « corruption » et « terrorisme ». Seule la charge de « corruption » a été retenue par la justice. Maire d’Istanbul « suspendu de ses fonctions », Ekrem Imamoglu dénonce des accusations « sans fondement », tandis que son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social démocrate), parle d’« un coup d’Etat politique ».
Depuis la création de la république de Turquie, en 1923, le pays n’a jamais été un modèle démocratique, et, ces dix dernières années, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les atteintes à l’Etat de droit. Mais les événements de ces derniers jours marquent un nouveau tournant dans sa dérive autocratique et autoritaire.
En quoi peut-on parler de bascule autocratique ? Comment Ekrem Imamoglu est-il devenu la bête noire de Recep Tayyip Erdogan ? Et à quoi ressemblent les manifestations massives des derniers jours ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Nicolas Bourcier, correspondant du Monde à Istanbul, nous raconte.
Un épisode de Garance Muñoz. Musiques et réalisation : Amandine Robillard. Présentation : Claire Leys. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli et Claire Leys. Dans cet épisode : extrait d’une vidéo d’Ekrem Imamoglu, le 19 mars 2025 ; de manifestants interviewés par Reuters ; d’un discours d’Ekrem Imamoglu, le 24 juin 2019 ; d’un discours de Recep Tayyip Erdogan, le 25 mars 2025.
Cet épisode a été publié le mercredi 2 avril 2025.