Emil Ferris, illustratrice et autrice de la bande dessinée à succès 'Moi ce que j'aime, c'est les monstres', explore ici son parcours artistique. Elle évoque la quête d'identité de son personnage principal, Karen, et le défi de rester fidèle à soi-même. Ferris parle aussi de l'impact des monstres et des magazines pulp sur son travail, tout en liant son art à des thèmes de résilience face à des épreuves personnelles, notamment la Shoah. Un regard fascinant sur la magie de la différence et la force des récits.
Emil Ferris souligne l'importance de l'acceptation de soi et de la quête d'identité à travers son personnage principal, Karen, qui aspire à devenir un loup-garou.
L'œuvre aborde la violence et la résilience féminines dans un contexte historique et social compliqué, intégrant des thèmes de profondeur humaine et artistique.
Deep dives
Le succès du roman graphique
Le roman graphique "Moi, ce que j'aime, c'est les monstres" a connu un succès phénoménal en France, avec plus de 100 000 exemplaires vendus du premier tome. L'auteur, Emile Ferris, exprime sa surprise et sa satisfaction face à la réception du livre, qui a résonné avec les lecteurs par ses thèmes universels tels que la transformation personnelle et l'acceptation de soi. La protagoniste, Karen, une jeune fille qui aspire à devenir un loup-garou, représente une quête d'identité qui reflète les luttes internes de nombreuses personnes, en offrant une métaphore puissante sur le fait d'être différent dans un monde normatif. Ferris souligne que chaque individu a une part de magie et doit être fidèle à son identité, ce qui contribue au succès et à l'impact émotionnel de l'œuvre.
Contexte culturel et historique
L'histoire de Karen se déroule dans les années 60 à Chicago, dans un quartier multiculturel souvent associé aux laissés-pour-compte de la société. Ferris évoque le contexte de migration et de lutte des générations précédentes, illustré par des expériences tragiques comme la perte de proches et la brutalité de la vie quotidienne. Ces éléments ajoutent une profondeur historique au récit, plongeant les lecteurs dans une réalité marquée par des défis sociaux et personnels, notamment l'alcoolisme et la violence qui caractérisent l'environnement dans lequel Karen grandit. Cela permet aux lecteurs de mieux comprendre les enjeux de l'identité et de la survie artistique dans un monde souvent hostile.
L'influence des monstres et de l'art
L'univers de Ferris est profondément ancré dans l'imaginaire des monstres, qu'elle interprète comme une forme d'expression de la lutte contre les normes sociétales et un reflet des peurs intérieures des individus. Elle relie son choix artistique à son amour pour les magazines "pulp" et à la mythologie, en affirmant qu'il existe une continuité créative entre des œuvres artistiques considérées comme élevées et celles de la culture populaire. Dans son travail, Ferris décrit la violence inhérente à l'expérience féminine à travers des personnages comme Anka, une survivante de la Shoah, ce qui permet d'introduire des thèmes de résilience et d'empathie. Cette approche renforce la vision artistique de l'œuvre, où le fantastique et le tragique se rencontrent pour offrir une réflexion poignante sur les conditions humaines.
durée : 00:20:30 - France Culture va plus loin le samedi - par : Nicolas Herbeaux, Pauline Chanu - Nicolas Herbaux reçoit Emil Ferris, autrice de la bande dessinée "Moi ce que j'aime, c'est les monstres" publié aux éditions Editions Monsieur Toussaint Louverture à l'occasion de sa venue au Festival du Livre de Paris. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Emil Ferris Illustratrice, dessinatrice, auteure de BD
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