La dermatillomanie, un trouble méconnu touchant principalement les femmes, est explorée à travers le témoignage d'une jeune femme. Elle partage ses luttes avec ces crises obsessionnelles et les impacts sur son image corporelle. Les intervenants discutent de l'importance de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé. Les émotions complexes liées à ce trouble et les approches thérapeutiques alternatives sont mises en avant, ainsi que la nécessité d'accepter ses imperfections et de communiquer sur cette condition.
La dermatillomanie, souvent liée à l'anxiété, représente un défi personnel et social en raison de son mépris dans le milieu médical.
Francine souligne l'importance de sensibiliser les professionnels de santé pour mieux reconnaître et traiter ce trouble méconnu.
Deep dives
La dermatillomanie : un trouble souvent ignoré
La dermatillomanie, bien qu'affectant 1 à 2 % de la population, est un trouble méconnu qui implique le fait de se torturer la peau, souvent en réponse à l'anxiété ou au stress. Ce comportement peut commencer par des actions banales, comme percer des boutons, mais peut rapidement évoluer vers des dommages cutanés graves, incluant des abcès et des cicatrices indélébiles. Francine, une jeune femme partageant son expérience, souligne le manque d'information sur ce trouble, que ce soit chez les professionnels de santé ou dans la société, ce qui rend difficile la reconnaissance et la prise en charge adéquates. Elle évoque que beaucoup ignorent la nature complexe de cette condition, souvent assimilée à une forme d'automutilation ou à un trouble dermatologique.
Des déclencheurs émotionnels et des comportements compulsifs
Le trouble de Francine a commencé à l'adolescence et s'est intensifié en période de stress et d'anxiété. Ce besoin compulsif de triturer la peau était initialement lié à une quête de propreté, mais il a rapidement évolué vers un comportement addictif exacerbant ses émotions négatives. À titre d'exemple, elle mentionne avoir commencé à utiliser des aiguilles et des outils pour atteindre des lésions, ce qui a alors entraîné des blessures et des infections. Ce cycle de comportement répétitif est souvent difficile à contrôler, même lorsqu'elle est consciente des conséquences de ses actes.
Reconnaissance et acceptation du trouble
Francine a identifié son trouble comme potentiellement pathologique après avoir vu des témoignages en ligne, ce qui lui a permis de se sentir moins seule. Cependant, elle a aussi rencontré des difficultés à aborder ce sujet avec des professionnels de santé, notamment en raison de leurs réponses souvent indifférentes. Elle a noté que certains médecins ne prennent pas pleinement en compte l'impact psychologique de la dermatillomanie, ce qui l'a poussée à chercher des ressources et à se connecter à des communautés de soutien. Cette acceptation de sa condition est un processus continu, mêlant des sentiments de honte et un désir de normaliser le dialogue autour de ce trouble.
L'importance de la sensibilisation et de la prise en charge
Francine plaide pour une meilleure sensibilisation à la dermatillomanie, misant sur l'éducation des professionnels de santé concernant ce trouble. Elle suggère la création de groupes de parole et l'impératif d'avoir des ressources disponibles pour ceux qui en souffrent, quel que soit leur statut social. Par ailleurs, elle insiste sur l'importance de consulter dès les premières manifestations des symptômes, afin de limiter les répercussions graves sur la santé mentale et physique. Son message final encourage ceux qui luttent contre la dermatillomanie à ne pas se sentir coupables, mais plutôt à prendre le temps nécessaire pour guérir, tout en soulignant l'importance d'en parler ouvertement.
DERMATILLOMANIE — Bien qu’elle touche entre 1 et 2% de la population, dont 75% de femmes, la dermatillomanie, aussi appelée acné excoriée, est un trouble méconnu.
Faisant partie de la grande famille des troubles obsessionnels et compulsifs, la dermatillomanie consiste à se triturer la peau jusqu’à provoquer des lésions, qui peuvent laisser des cicatrices indélébiles. L’intensité de ces comportements peut varier avec le temps, mais ils peuvent aussi persister toute la vie.
Pour en parler, nous recevons aujourd’hui Francine, une jeune femme qui en souffre depuis plusieurs années. Elle nous explique ce qu’elle ressent pendant ses crises de triturage et les conséquences de celles-ci.
Vous trouverez des ressources sur notre site lesmauxbleus.fr
Bonne écoute
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Remember Everything You Learn from Podcasts
Save insights instantly, chat with episodes, and build lasting knowledge - all powered by AI.