Les édulcorants sont-ils cancérigènes ?

De nombreuses personnes utilisent des édulcorants, comme l'aspartame ou l'acésulfame k, pour remplacer le sucre dans leur alimentation. Par ailleurs, ils sont présents dans de nombreux aliments. Or, une nouvelle étude fait un lien entre ces édulcorants et un risque accru de cancer.

Une étude de vaste ampleur

Des chercheurs français viennent de publier, à propos des effets des édulcorants sur la santé, une étude portant sur un très vaste échantillon. En effet, près de 103.000 personnes y ont participé.

Pour mener leur étude, les chercheurs se sont appuyés sur tous les éléments ayant permis le suivi médical de ces patients sur une durée de 12 ans, de 2009 à 2021.

Les scientifiques ont donc pu consulter les antécédents médicaux des participants, qu'ils avaient eux-mêmes donnés, ainsi que des précisions sur leur état de santé, leur façon de vivre ou encore la pratique d'un exercice physique.

En parallèle, ces personnes ont indiqué les aliments qu'elles consommaient, avec l'indication des noms et des marques des divers produits alimentaires. Les chercheurs ont également tenu compte, dans leur enquête, d'autres paramètres, comme le sexe, l'âge, l'activité professionnelle, l'habitude ou non de fumer ou encore le niveau d'études des participants.

Un lien possible entre les édulcorants et le cancer

Les chercheurs ont indiqué que, d'après les résultats de leur étude, les personnes consommant régulièrement des édulcorants, et notamment de l'aspartame ou de l'acésulfame k, couraient plus de risques de développer un cancer que celles qui n'en utilisaient pas.

Un tel risque s'appliquerait à toutes les formes de cancers, même si le cancer du sein ou les cancers liés à l'obésité étaient encore plus fréquents chez les consommateurs réguliers d'édulcorants.

Les résultats de cette étude doivent être confirmés par d'autres travaux. Mais, d'ores et déjà, elle jette une certaine suspicion sur des édulcorants souvent considérés comme une alternative au sucre.

Par ailleurs, elle fournit des informations utiles aux autorités sanitaires européennes, qui sont en train d'étudier à nouveau le cas des édulcorants. Enfin, elle pourrait faire réfléchir à une utilisation plus modérée des sucres artificiels par les industriels.

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