Henri Seckel, chroniqueur judiciaire pour Le Monde, et Pascale Robert-Diard, également chroniqueuse judiciaire, analysent le procès marquant de Gisèle Pelicot, victime de viols orchestrés par son mari. Ils discutent du courage de Gisèle qui a exigé un procès public pour dénoncer l'injustice. Leurs échanges portent sur les questions de consentement troublantes, la manipulateur Dominique Pelicot et la dualité des accusés. Ce procès soulève des enjeux moraux et juridiques cruciaux sur la perception des victimes et la normalisation des comportements problématiques.
32:19
forum Ask episode
web_stories AI Snips
view_agenda Chapters
auto_awesome Transcript
info_circle Episode notes
question_answer ANECDOTE
Levée du huis clos
Gisèle Pellicot a décidé de lever le huis clos, une décision inattendue.
Ce choix a transformé le procès et a été salué par le public.
insights INSIGHT
Importance des preuves vidéo
La diffusion publique des vidéos a été cruciale pour l'affaire.
Ces preuves rares dans les procès pour viol ont eu un impact fort.
insights INSIGHT
L'intention de violer
La majorité des accusés ont nié l'intention de violer, reconnaissant seulement la pénétration.
Beaucoup ont invoqué l'ignorance du consentement ou une absence de réflexion.
Get the Snipd Podcast app to discover more snips from this episode
Alors que le verdict approche, que retiendra-t-on du procès des viols de Mazan ? Dans ce procès hors norme, 51 hommes étaient jugés pour les viols d’une femme, Gisèle Pelicot alors qu’elle avait été droguée à son insu par son mari, le 51e accusé.
Dès le premier jour d’audience, à la cour criminelle départementale du Vaucluse, la victime a marqué les esprits en demandant que les débats soient publics. Et de nouveau, quelques jours plus tard, en faisant lever le huis clos lors de la diffusion des vidéos des viols qu’elle a subis.
Ces preuves précieuses sont rares dans les procès pour viol. Elles ont été essentielles dans les nombreux cas d’accusés qui niaient les faits et prétendaient ne pas être au courant que Gisèle Pelicot était inconsciente. Et parmi tous ces accusés, le verdict de la Cour sera particulièrement scruté pour l’un d’eux : Dominique Pelicot, qui recrutait les hommes en ligne pour venir violer son épouse, et est mis en cause dans d’autres affaires.
La cour a requis pour lui la peine maximale : vingt ans de prison. Les autres peines devraient s’échelonner entre dix et dix-huit ans. En attendant le verdict, les chroniqueurs judiciaires du Monde Pascale Robert-Diard et Henri Seckel retracent dans cet épisode de « L’Heure du Monde », les faits marquants du procès des viols de Mazan.
Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Florentin Baume et Thomas Zeng. Musiques : Amandine Robillard et Epidemic Sound. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.