En 2020, Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, commandait une gigantesque fresque « Black Lives Matter » (« les vies noires comptent ») à la mémoire de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc lors de son interpellation à Minneapolis (Minnesota).
Cinq ans plus tard, la même édile a ordonné de retirer cette fresque, reflet d’une prise de conscience collective à propos des inégalités raciales aux Etats-Unis. Entre ces deux décisions, Donald Trump a eu le temps de quitter la Maison Blanche puis d’y revenir.
Depuis qu’il a prêté serment pour son second mandat, le 20 janvier 2025, le ton s’est durci. Des attaques verbales contre les médias, les juges ou les universités, le magnat républicain et son administration sont passés aux menaces et à l’intimidation. Leur objectif : mettre au pas toutes les personnes et les institutions qui tentent d’exercer un contre-pouvoir ou un esprit critique.
La fresque « Black Lives Matter » en est un exemple patent. Symbole de la lutte antiraciste, honnie par Donald Trump et ses supporteurs du mouvement MAGA (Make America Great Again, « rendre sa grandeur à l’Amérique »), elle était dans le collimateur de la Maison Blanche depuis janvier. Au début de mars, un représentant républicain a menacé de retirer les fonds fédéraux alloués à la ville si elle n’était pas retirée – ce qui a été fait dix jours plus tard.
Dans cet épisode de « L’Heure du Monde », Gilles Paris, éditorialiste au Monde et ancien correspondant à Washington, analyse le climat de peur instauré par la nouvelle administration Trump.
Un épisode de Jean-Guillaume Santi et Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation : Jean-Guillaume Santi. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli.
Cet épisode a été diffusé le 3 avril 2025.
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