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How To Overcome Insecurity And Love Yourself [MASTERCLASS] EP 1367

The School of Greatness

CHAPTER

The White Tiger

"I have a lot to be grateful for every moment," the actor says. "We as privileged people, anyone who has a roof above their head and meals on their table is privileged" The socioeconomic divide that exists right now is only increasing, he adds.

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Speaker 3
Il prend l'ensemble de la création. Dans tous ses aspects. Oui, monsieur. L'ensemble de la création, dans tous ses aspects. Oui, c'est
Speaker 1
ça. Il prend l'ensemble de la création. Il y a aussi ce poème extraordinaire, le crapaud. Mais
Speaker 3
il se met à la place de Dieu, n'est pas ? Il ne faut quand même pas oublier que pour Victor Hugo, le poète est un prêtre, un mage, un prophète. de Dieu à travers ces textes. Il y a une sorte d'assimilation entre le poète et le créateur, entre le créateur avec ses majuscules et le créateur avec ses minuscules.
Speaker 2
Oui, d'ailleurs, c'est ce qui fait que s'il prend en charge l'ensemble de la création, c'est parce que, bon, fondamentalement, il est, si on prend les distinctions habituelles, il est théiste, il pense qu'il y a un Dieu transcendant, qui intervient dans les affaires humaines, il y a une providence active, etc. Mais il y a quand même, c'est eu une pente panthéiste, je dirais. C'est que la rupture entre le créateur et la création n'est pas si nette, et c'est pour ça que la question du mal prend cette manière d'inclure dans la création l'ensemble des choses. Tout ça, il ne manque pas de cohérence d'ailleurs. C'est que, parce que s'il inclut l'araignée et l'ortie, c'est parce qu'il est contre le péché originel. Il va falloir que vous choisissiez. Non, mais moi je ne choisis pas. Mais attendez, il est contre le péché originel, mais en même
Speaker 1
temps, il ne succombe pas au mythe de l'innocence enfantine, notamment dans le crapaud. Les enfants, j'étais petit, j'étais cruel, tout homme sur la terre où l'âme est rasservie peut commencer ainsi le récit de sa vie. Et c'est des enfants qui jouent avec un crapaud et qui le torturent. Et le crapaud est sauvé par un âne parce qu'il y a une solidarité. L'âne son jet est passif sous le fouet, sous la trique, dans une profondeur où l'homme ne va pas. Mais c'est extraordinaire. J'étais enfant, j'étais petit,
Speaker 2
j'étais cruel. Ça c'est quand même... C'est aussi Victor Hugo. Oui, mais Victor Hugo est aussi l'auteur de l'ordre d'être grand-père, dans laquelle la glorification de l'enfant, c'est justement la contrepartie naturelle de la fin du péché originel. Enfin, ça se tient. Oui, mais pour
Speaker 3
Victor Hugo, le mal est une étape sur le chemin vers le bien. Il est inclusif aussi dans ce sens-là. Le mal n'existe pas... Voilà, le mal n'existe pas en tant que tel. Alors que, pour Baudelaire, le mal existe. Il dit, l'homme a conçu dans le ventre de sa mère le goût du crime. Il est essentiellement mauvais. Et donc marqué par le péché originel. Et Rousseau, ou Victor Hugo plutôt, est du côté de Rousseau et de la religion naturelle et Victor Hugo ne cesse de répéter que finalement c'est le bien qui va l'emporter sur le
Speaker 1
mal. Oui, c'est le bien qu'il va l'emporter sur le mal. Mais il y a cette phrase « J'étais enfant, j'étais petit, j'étais cruel » qui est d'une profondeur inouïe. Puis il y a aussi une autre phrase. Oui,
Speaker 3
mais il n'est pas éternellement enfant. Il
Speaker 1
a évolué. Bien sûr. Mais il y a aussi l'art d'être grand-père. Et puis il y a cette phrase que je voudrais citer pour finir. C'est dans « L'homme qui rit ». Une sorte de monologue du héros. On a l'obsession, l'illusion peut-être, de plusieurs routes souffrantes en même temps, et à l'entrée de chacune d'elles, on croit voir le doigt indicateur de la conscience. Où aller, sortir, rester, avancer, reculer, que faire ? Que le devoir est des carrefours, c'est étrange, la responsabilité peut-être un labyrinthe. La responsabilité peut-être un labyrinthe. J'aime me réciter cette phrase quand, effectivement, je suis parfois un peu trop étourdi par les antithèses de Victor Hugo. Il y a aussi cette idée du labyrinthe, idée sur laquelle je suis heureux de terminer cette émission. Et je voudrais, pour finir, lire un dernier extrait du Crapot, ce poème admirable. « Soudain avançant dans l'ornière où le monstre attendait sa torture dernière, le monstre c'est le crapot, torturé par les enfants, l'âne vit le crapaud. Et, triste, hélas penché sur un plus triste, lourd rompu, mort, nécorché, il sembla le flairer avec sa tête basse. Se força, se damné, se patient, fit grâce. Il rassembla sa force éteinte et, roidissant sa chaîne et son licou sur ses muscles en sang, résistant à l'ânié qui lui criait torturé par les enfants. Avance ! », maîtrisant du fardeau l'affreuse connivence, avec sa lassitude acceptant le combat, tirant le chariot et soulevant le bas, à gare, il détourna la route inexorable, laissant derrière lui vivre ce misérable. Puis, sous un coup de fouet, il reprit son chemin, alors, lâchant la pierre échappée à sa main, un des enfants, celui qui compte cette histoire, sous la voûte infinie, à la fois bleue et noire, entendit une voix qui lui disait « Sois bon ». Donc, cet enfant a été racheté. Racheté, en effet, par la voix divine. Voilà. Il n'y a pas de péché originel pour Victor Hugo. Philippe Rénaud, vous avez raison. Et je rappelle le titre de votre livre, « Victor Hugo, la révolution romantique de la liberté, publié dans la collection L'esprit de la cité, Gallimard, et une subdivision de cette collection, des hommes qui ont fait la France, et c'est particulièrement le cas de Victor Hugo. Merci à tous deux, Robert Kopp et Philippe Rénaud. C'était Réplique, une émission d'Alain Finkielkraut avec la collaboration de Corinne Amart à la réalisation avec Sandra Malka, à la technique aujourd'hui Adrien Gaza. La semaine prochaine, l'émission rapportite Que devient l'Europe centrale ? Mes invités seront Jacques Rupnik et Marc Semot dans un instant concordance des temps de Jean-Noël Jeannelet. Sous-titrage ST' 501 Sous-titrage ST' 501

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